Inauguration de la Maison régionale de l’ESS : ‘Une visibilité de la réalité entrepreneuriale de l’économie sociale et solidaire’

Publié le 25 septembre 2021 à  9h39 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  16h30

Un guichet unique pour l’économie sociale et solidaire vient de voir le jour. L’économie sociale et solidaire quézako ? Faites un sondage dans la rue et vous ne verrez que des mines dubitatives. C’est pour cela qu’une Maison régionale a été portée sur les fonts baptismaux en présence d’Olivia Grégoire, la secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire et responsable. Un acte fondateur, symbolique.

Olivia Grégoire, la secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire et responsable et Denis Philippe, président de la Cress Paca © Joël Barcy
Olivia Grégoire, la secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire et responsable et Denis Philippe, président de la Cress Paca © Joël Barcy
Dans cette Maison commune -sise au 2, place Félix Baret dans le 6e arrondissement- se regrouperont : le Mouvement associatif, l’Udes (le syndicat des employeurs) et la Cress (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire) Paca. Cet ensemble pèse la bagatelle de 160 000 salariés en Paca et 11% du PIB. Cette maison commune est un prototype, c’est la première entité régionale créée en France.

Passer un cap

Mieux appréhender la réalité de l’économie sociale et solidaire, avoir une vitrine pour se faire connaître c’est l’ambition de la Maison régionale de l’ESS. Le président de la Cress, Denis Philippe, nourrit beaucoup d’espoir dans cette structure appelée à grandir. «On n’a pas su communiquer sur toutes les activités de l’économie sociale et solidaire. Elle comprend 13 000 employeurs en Paca mais hors de nos structures nous ne sommes pas connus. La Maison régionale doit y contribuer. L’idée est de faire venir d’autres acteurs comme la mutualité, des coopératives… cela donnera une visibilité de la réalité entrepreneuriale de l’économie sociale et solidaire ».

« 20 % de l’économie en 2030 »

Olivia Grégoire est elle aussi persuadée que l’économie sociale et solidaire est un vrai gisement d’emplois et de chiffre d’affaires. «D’ici 2030 l’ESS pourrait représenter 20% du PIB de la France (Actuellement 10% ndlr) car c’est une économie qui créé du lien social, qui donne du sens et ne parle pas que de rendement». Mais une décennie c’est court, trop ? Cela suppose en tout de se réformer, de ne pas «regarder les investisseurs traditionnels, banques et autres comme des adversaires, ce qui est encore parfois le cas. Il faudra s’ouvrir. L’ESS a besoin d’argent comme le reste de l’économie». La ministre prévoit d’ailleurs une série de mesures en ce sens.

Un prototype inspirant

Yannick Gallien, le président du « Mouvement associatif » de Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui intègre lui aussi cette maison régionale, compte beaucoup sur cette structure pour sortir d’une économie confidentielle. «On n’a pas eu, peut-être à tort, de logique marketing. Mais les choses changent depuis deux ou trois ans notamment au niveau des pouvoirs publics». Ce regroupement devrait permettre d’amplifier le mouvement. D’être reconnus comme une pièce maîtresse de l’économie. A terme l’idée est de déménager pour des locaux plus fonctionnels, ouverts au public, pour que chacun puisse pousser la porte d’une crèche associative, d’une épicerie sociale ou d’un assureur mutualiste. Que cette maison régionale de l’économie sociale et solidaire ne soit pas une simple coquille administrative… Propos recueillis par Joël BARCY Signaler un contenu ou un message illicite sur le site

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