Incendies dans le Var : « les tortues ont besoin de l’aide de tous »

Publié le 31 juillet 2017 à  22h37 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h19

Ne ramassez pas les tortues survivantes après les incendies, c'est grâce à ces tortues que les populations sauvages se reconstitueront© S. Caron / SOPTOM
Ne ramassez pas les tortues survivantes après les incendies, c’est grâce à ces tortues que les populations sauvages se reconstitueront© S. Caron / SOPTOM
Des prospections ont été menées deux jours après l'incendie sur le Cap Taillat, par le CEN Paca (Conservatoire régional d’espaces naturels), gestionnaire du site, accompagné des experts de la Soptom© S. Caron / SOPTOM
Des prospections ont été menées deux jours après l’incendie sur le Cap Taillat, par le CEN Paca (Conservatoire régional d’espaces naturels), gestionnaire du site, accompagné des experts de la Soptom© S. Caron / SOPTOM

Le Var se souvient des grands incendies qui ont parcouru les massifs des Maures et de l’Esterel lors de l’été 2003, détruisant plus de 20 000 hectares de nature. Cet été, sécheresse, vent, chaleur et… trop souvent gestes irresponsables ou coupables, les incendies redoublent de violence. L’augmentation de la fréquence des incendies posent depuis quelques décennies la question de la régénération des milieux et des espèces qui leurs sont associées. C’est particulièrement le cas de la Tortue d’Hermann. L’espèce se rend, une fois encore, tristement célèbre : emblème de la plaine des Maures, elle illustre en effet la virulence des incendies.

Cependant, comme chaque année, les vacanciers se dirigent en masse vers les plages et l’arrière-pays cherchant un peu de calme et de nature. Cette nature et en particulier la Tortue d’Hermann qu’elle abrite encore, font l’objet d’une attention particulière : la Tortue d’Hermann est actuellement un des reptiles les plus menacés de France. Elle est classée en tant que « Vulnérable » sur la Liste Rouge des espèces menacées françaises, et « En Danger » en Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Soptom (Station d’Observation et de Protection des Tortues et de leurs Milieux) se bat pour empêcher sa disparition depuis plus de 30 ans.

Dans le Var, plus de 500 ha de milieux naturels situés sur les Cap Taillat et Lardier (La Croix Valmer-Ramatuelle), propriétés du Conservatoire du littoral, ont été durement touchés ces derniers jours. Des prospections ont été menées deux jours après l’incendie sur le Cap Taillat, par le CEN Paca (Conservatoire régional d’espaces naturels), gestionnaire du site, accompagné des experts de la Soptom. L’incendie a été très virulent et n’a épargné que quelques parcelles de vignes. Moins de 10% des tortues trouvées étaient vivantes. Le suivi et un long effort de restauration de cette population peuvent désormais commencer.

Ne ramassez pas les tortues survivantes après les incendies, ce serait une seconde catastrophe à la suite de ces feux. C’est grâce à ces tortues que les populations sauvages se reconstitueront.

La Soptom -Village des tortues de Carnoules propose aux vacanciers de découvrir son action sur le site du nouveau Village des Tortues de Carnoules. Le centre remplace désormais celui de Gonfaron (l’évolution de la législation, les besoins croissants d’accueil de tortues, les demandes sans cesse plus nombreuses d’interventions vétérinaires, techniques et scientifiques, ont peu à peu rendu ce déménagement indispensable).

Petits et grands pourront découvrir toute l’année le monde merveilleux et méconnu des tortues dans un cadre exceptionnel, mais aussi partager le travail de conservation conduit par les spécialistes de l’association. Chaque visiteur devient acteur de la sauvegarde des tortues du Var, de France et du Monde !

Le Village des Tortues de Carnoules – 065 route du Luc, D97, 83660 Carnoules – Téléphone : 04 89 29 14 10

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