Jeux olympiques. J-3 ans pour la voile à Marseille : entretien avec Dimitri Deruelle

Publié le 22 juillet 2021 à  14h39 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  19h21

Dans trois ans Marseille accueille les compétitions de voile des JO 2024. Dix disciplines pour régater sur un plan d’eau reconnu comme difficile. Skipper, expert en course en équipage et management des sportifs, Dimitri Deruelle a participé à près de 500 compétitions nationales et internationales. Il se jette à l’eau pour évoquer la rade marseillaise, nos chances de médailles et la nécessité de réviser la copie initiale du stade olympique.

Dimitri Deruelle a à son actif quelque 500 compétitions nationales et internationales ©Joël Barcy
Dimitri Deruelle a à son actif quelque 500 compétitions nationales et internationales ©Joël Barcy

« Une chance pour Marseille »

Il a coché la date en rouge depuis longtemps sur son agenda. Le 26 juillet 2024 les caméras du monde entier seront braquées sur Marseille. La cité phocéenne est l’hôte de l’ensemble des compétitions de voile olympique. Marseille possède un savoir-faire en matière d’organisation des épreuves nautiques mais ce grand rendez-vous international va permettre à la ville de passer un cap en matière de notoriété. «C’est une vraie chance pour la ville et la Fédération française de voile. On ne reverra pas de sitôt un tel événement.»

«Un site très difficile»

Pour concourir sur le plan d’eau de Marseille, il faut être un athlète complet et repérer en amont. «Il y a beaucoup de sites dans le monde où on peut s’adapter assez vite, ce n’est pas le cas à Marseille. Les conditions sont très changeantes avec des effets de site qu’il faut savoir anticiper». Pas de doute la rade de Marseille se mérite et mieux vaut s’y entraîner.

« On bosse déjà »

Trois ans avant la date officielle de l’ouverture des JO, les Espoirs seront déjà en stage d’entraînement avec la Fédération française, la semaine prochaine. Dimitri sera évidemment de la partie. Il a été sollicité pour sa connaissance du plan d’eau, son expérience et les stratégies à mettre en place. Tokyo sera déjà un bon test. L’équipe de France espère plusieurs médailles en voile et bien sûr 2024 est en ligne de mire. Les Français seront chez eux. Il est impératif de briller. Le pôle France à Marseille tout particulièrement.

«Revoir la copie »

Le site marseillais sera composé de plusieurs zones. Création d’une marina au Roucas blanc, point de départ des bateaux, un village olympique sur les plages du Prado et enfin érection d’une vaste tribune temporaire sur la corniche pour permettre aux spectateurs de suivre les épreuves. C’est là où le bât blesse. «Il faudra des jumelles pour suivre les courses. Au gré de la météo, les bateaux seront souvent trop loin pour les observer. Le mieux serait d’avoir plusieurs lieux ou des tribunes « flottantes » comme des ferries», enchaîne Dimitri Deruelle. Le département des Bouches-du-Rhône compte quelque 51 clubs et 13 000 licenciés en voile. Rien qu’avec les locaux cela fera du monde au abords du plan d’eau…en espérant que la Covid sera oubliée d’ci 2024. Propos recueillis par Joël BARCY Signaler un contenu ou un message illicite sur le site

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