Julien Denormandie lance à Marseille le Plan « Initiative Copropriétés »

Publié le 12 octobre 2018 à  20h53 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  19h07

Julien Denormandie, secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires vient de présenter à Marseille, la « stratégie nationale d’intervention sur les copropriétés » sous la forme d’un plan de 3 milliards d’euros sur 10 ans intitulé « Initiative Copropriétés », visant la résorption de 684 propriétés en difficulté. «Le gouvernement met en place une politique publique inédite et ambitieuse pour lutter contre les propriétés dégradées où vivent plus de 50 000 familles aujourd’hui», déclare-t-il.

C'est aux côtés de Pierre Dartout, préfet de Région que Julien Denormandie a lancé à Marseille le Plan
C’est aux côtés de Pierre Dartout, préfet de Région que Julien Denormandie a lancé à Marseille le Plan
son_copie_petit-287.jpgJulien Denormandie, secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires a tenu son premier Comité national de suivi de ce plan. Pourquoi à Marseille ? Pour deux raisons, parce que ce plan part des territoires et pas de Paris et que Marseille est «l’un des 14 sites en suivi national». Le secrétaire d’État annonce un budget de près de 3 milliards d’euros sur 10 ans ( 2 milliards de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), 500M€ de l’Anru et 240M€ de Procivis…) pour 684 copropriétés, soit près de 56 000 logements dont 128 très fortement dégradées qui font l’objet d’un traitement d’ici la fin de l’année. Julien Denormandie se présente également comme l’adversaire résolu des des marchands de sommeil -qu’il considère comme «des trafiquants de drogue»- pour les empêcher d’exploiter la misère… Entretien. julien_denormandie_itw_micro_tendu_10_10_18.mp3 Dans « Initiative copropriétés », les collectivités sont accompagnées sur trois axes d’action: -Transformer les copropriétés en démolissant si nécessaire avec une offre nouvelle de logements. -Redresser les copropriétés en facilitant l’acquisition provisoire de logements par des opérateurs publics et en réalisant des travaux de rénovation y compris énergétique, en assainissant la gestion et le fonctionnement de la copropriété. -Mettre en place des actions de prévention pour les copropriétés avec des fragilités avérées, afin de leur éviter d’entrer dans des processus de dégradation.
Arlette Fructus et Alexandra Louis (Photo M.B.)
Arlette Fructus et Alexandra Louis (Photo M.B.)
son_copie_petit-287.jpgArlette Fructus, adjointe au maire de Marseille et vice-présidente de AMP Métropole pour l’habitat et le logement se félicite de «ce Plan très volontariste qui part des territoires». Signale 5 sites de copropriétés très dégradées et espère qu’ils seront tous retenus. Parle de deux nouveautés intéressantes du financement: l’Anah et l’Anru qui interviennent pour des travaux d’urgence, «ce qui apporte une réponse aux habitants dans leur quotidien» et Procivis qui prête à des propriétaires qui ne peuvent pas faire l’avance des travaux. arlette_fructus_adjointe_maire_et_vice_pres_amphabitat_logement_10_10_18.mp3 son_copie_petit-287.jpgAlexandra Louis, députée LREM de la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône rappelle que Marseille est touchée par ce Plan avec 13% d’habitat indigne dont 80 % de logements privés, de copropriétés… Comme celle du Parc Corot «emblématique» dans le 3e arrondissement de Marseille pour qui l’élue a rendu un rapport au gouvernement sur «la situation de familles locataires particulièrement précaires résidents dans des logements délabrés». Évoquant notamment «une habitante, avec des enfants en bas âge, qui a reçu le plafond de sa salle de bains sur la tête et a un traumatisme crânien». Réclame une action forte contre «les marchands de sommeil» qui «perçoivent l’argent de la CAF». Pour Alexandra Louis, il faut ramener le droit au Parc Corot avec «une action partenariale» dans nombre de domaines, «en particulier la sécurité». Met en exergue les avantages de ce plan qui propose des procédures accélérées et règle la question du financement, car démolition et reconstruction sont financées de 80% à 100%. La députée des Bouches-du-Rhône souhaite, à présent, répondre à la question du temps, donner aux habitants un «calendrier» et informer ceux qui ne savent rien de leur avenir, «qui ont du mal à changer de logement». Elle se félicite également que des copropriétés dégradées de Marseille vont être choisies «dans le Top Ten » et enfin rappelle que le Plan prévoit également des actions de prévention pour «dès les premiers signaux, aider les copropriétaires». alexandra_louis_deputee_3o_bdr_lrem_10_10_18.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

Documents joints

Articles similaires

Aller au contenu principal