L’AIE et l’Irena confirment le bel avenir des énergies renouvelables

Dans son apport annuel sur les perspectives à moyen terme du marché des énergies renouvelables [[Renewable Energy Medium-Term Market Report 2014, IEA]], l’Agence internationale de l’énergie (AIE) souligne le succès grandissant de ces énergies sur la scène internationale. D’ici à 2020, elles représenteront 26% de la production d’électricité mondiale, contre 22% en 2013. Ce développement sera particulièrement porté par les pays émergents et les pays en développement.

L’Agence prévoit l’installation de 700 gigawatts de nouvelles capacités vertes d’ici à 5 ans, dont un tiers pour l’éolien, un tiers pour le solaire PV, un cinquième pour l’hydroélectricité. Sur le plan géographique, la Chine à elle seule comptera pour 38% de ces nouvelles capacités installées et un tiers de l’investissement d’ici 2020 que l’AIE estime à $ 220 milliards/an d’ici 2020, en retrait néanmoins par rapport aux $270 milliards investis en 2014.«En 2014, les investissements dans les énergies renouvelables en Chine ont été supérieurs au total des investissements des États-Unis et d’Europe », a souligné Fatih Birol lors d’une conférence de presse. Il a d’ailleurs appelé la Chine à investir davantage dans des projets énergétiques hors d’Asie et à faire profiter les pays d’Afrique et d’Asie de son expérience exceptionnelle. La Chine a fourni de l’électricité à un demi-milliard de personnes en une période de 10 ans, a-t-il précisé. «C’est le plus grand succès de l’histoire de l’énergie». De son côté, l’Irena (agence internationale pour les énergies renouvelables) souligne dans « Africa 2030 », une feuille de route globale pour la transition énergétique de l’Afrique, indique qu’une combinaison de technologies de production d’énergies renouvelables modernes pourrait vraisemblablement répondre à 22 % des besoins énergétiques de l’Afrique d’ici 2030, un pourcentage plus de quatre fois supérieur à celui atteint en 2013 (5 % à peine). L’Afrique détient quelques-unes des meilleures ressources en énergie renouvelable au monde sous la forme de biomasse, d’énergie géothermique, hydraulique, solaire et éolienne » déclare le directeur général de l’Irena, Adnan Z. Amin. «Cet atout, combiné à la chute vertigineuse des coûts des technologies d’énergies renouvelables, donne aux pays africains une excellente opportunité de transformer et de développer leurs systèmes énergétiques, tout en ouvrant la voie à une croissance économique à faible intensité de carbone.» Une combinaison de capacités supplémentaires de production d’énergies renouvelables pourrait augmenter la part des énergies renouvelables modernes dans le secteur de l’électricité jusqu’à 50 % d’ici 2030, réduisant les émissions de dioxyde de carbone de plus de 310 millions de tonnes. A titre d’exemple, à l’heure actuelle, la consommation de biomasse traditionnelle représente la moitié de la consommation totale d’énergie en Afrique. Le rapport de l’Irena estime qu’un «passage à des solutions d’énergies renouvelables modernes pour la cuisson réduirait l’utilisation des fourneaux traditionnels de plus de 60 %, ce qui permettrait d’économiser 20 à 30 milliards de dollars par an d’ici 2030».
L’AIE souligne de manière plus générale que le développement des énergies renouvelables a été rendu possible dans de nombreuses régions par une meilleure compétitivité de leurs coûts. En Afrique du Sud, au Brésil, en Inde, au Moyen Orient ou dans certains États des États-Unis, les énergies renouvelables, et plus spécifiquement l’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque, ont pu se développer sur le marché grâce à des coûts de production compétitifs. Une tendance qui devrait se poursuivre dans les années à venir. Néanmoins, l’AIE recommande de «réduire les incertitudes en matière de réglementation, qui freine un déploiement plus important». «Les gouvernements doivent supprimer les points d’interrogation qui entourent les renouvelables», a indiqué le directeur exécutif de l’agence, Fatih Birol. Si l’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque «n’ont plus besoin d’un haut niveau de soutien (public)», leur attractivité «dépendra fortement du cadre réglementaire et du fonctionnement du marché», note l’AIE.
ENERGYMED

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