L’Université de Toulon forme les étudiants à l’auto-entrepreneuriat

Publié le 6 avril 2021 à  12h00 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  15h46

Alors que l’incertitude règne pour les étudiants depuis le premier confinement, l’Université de Toulon a mis en place le dispositif “Pépite”, pour les accompagner dans les démarches de création, de gestion et de développement d’une autoentreprise. Ce programme, avec des cours en présentiel quelques jours par semaine, est essentiel dans la diversification de leurs activités.

©Presse Agence
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«C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 », disait Emmanuel Macron en octobre dernier. Jennifer Mureddu peut en témoigner. Non boursière, sans revenus annexes, elle peut heureusement compter sur l’aide de ses parents, chez qui elle habite actuellement. La jeune femme le constate, le passage de l’intégralité des cours en distanciel à partir du premier confinement «a été assez dur à vivre ».

Le programme Pépite, réponse à la pénurie de stages

En master de communication, Jennifer a dû trouver un stage, obligatoire pour valider son année. «C’est une démarche très difficile dans le contexte actuel», confie-t-elle. Pour l’aider, l’Université a donc dû trouver une solution. «On nous a proposé de substituer les crédits ECTS de notre stage par un projet d’accompagnement vers l’autoentreprise», explique l’étudiante qui ajoute: «C’était expérimental, mais je me suis laissée tenter par l’expérience, challengeante».

Ce programme, qui répond au nom de Pépite, pour «Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat », n’est pourtant pas nouveau. Créés en 2014, ces structures sont aujourd’hui au nombre de 30, sur l’ensemble du territoire. Rattachés à des universités, les « Pépite » offrent aux étudiants et aux jeunes diplômés le statut d’ «étudiant-entrepreneur », ce qui permet de profiter d’une fiscalité avantageuse.

Sensibiliser les jeunes à l’entrepreneuriat

«Le premier changement a été de pouvoir revenir en cours. C’est bien simple : je n’ai jamais été aussi heureuse de m’asseoir en amphi», glisse Jennifer Murredu. Au programme : élaboration d’un business plan ou encore introduction à la finance d’entreprise… «Avec le programme Pépite, nous sommes accompagnés de la réalisation de nos démarches administratives, jusqu’à l’aboutissement de notre projet», complète la jeune femme.

Pour l’étudiante, le chemin est tout tracé : «J’ai décidé de faire des prestations de communication en freelance», même si elle a déjà rencontré quelques difficultés. «Quand on débute, ce n’est pas facile de se faire un carnet d’adresses, ça marche beaucoup par le bouche-à-oreille», explique-t-elle.

Malgré les embûches, Jennifer reste optimiste. Ce qui devait être provisoire pourrait bien durer : «Si mon entreprise marche, je m’y consacrerais à 100% dès la sortie de mes études !». Avant de conclure : «Forcée par le contexte sanitaire, je me suis lancée dans un projet que je n’aurais pas cru possible quelques mois auparavant… »
Julien AZOULAI

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