La CPME Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur interpelle : « Il faut que le gouvernement annule les charges qui incombent aux entreprises dans cette période difficile »

Publié le 5 avril 2020 à  9h46 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h14

Alain Gargani, le président de la CPME Sud - Provence-Alpes-Côte d'Azur (Photo Robert Poulain)
Alain Gargani, le président de la CPME Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur (Photo Robert Poulain)

Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises de la région demande dans un communiqué, que le gouvernement consente encore plus d’efforts auprès des TPE-PME des six départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur. «82% des TPE-PME sont à l’arrêt aujourd’hui ou quasi à l’arrêt, je prédis un tsunami économique après cette terrible crise sanitaire, et je demande au gouvernement de prendre des mesures encore plus fortes», indique Alain Gargani, le président de la CPME Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il poursuit : «La CPME est mobilisée pour agir tant auprès des pouvoirs publics qu’auprès de ses adhérents et relayer les demandes, faire des propositions et accompagner les entreprises au quotidien. Nous sommes mobilisés sur tous les territoires avec nos CPME locales. Au niveau national, nous sommes sur tous les fronts pour accompagner les TPE-PME et faire entendre leurs voix auprès d’Édouard Philippe, de Bruno Lemaire et de Muriel Pénicaud. Chaque jour, nous sommes en contact avec les ministres pour proposer des solutions ou amender les ordonnances. Notre dernière intervention auprès de Bruno Lemaire a permis de ramener à 50 % la perte de chiffre d’affaires pour être éligible au fonds de solidarité.» Alain Gargani insiste notamment : «Les mesures proposées par le gouvernement vont dans le bon sens, mais ne sont pas suffisantes ! Le chiffre d’affaires perdu par les entreprises ne sera jamais récupéré. Un simple report ne suffira pas, il faut que le gouvernement annule les charges qui incombent aux entreprises dans cette période difficile. Les TNS (travailleurs non salariés), gérants majoritaires, professions libérales, sont les grands oubliés, ils n’auront plus de revenus dès la fin du mois. Nous demandons la mise en place pour les travailleurs indépendants qui n’ont pas droit au chômage d’une indemnité de perte de salaires correspondant à un mois de revenus. Cette indemnité serait imputable aux régimes sociaux auxquels les travailleurs indépendants cotisent spécifiquement (CPSTI, ex-RSI). Le coût ne serait imputable ni à la collectivité ni à l’État.» Avant de conclure : «La CPME demande que soit décrété un état de catastrophe sanitaire permettant, en complément de l’état de catastrophe naturelle, aux entreprises concernées de faire jouer leur assurance : perte d’exploitation, ou que les assureurs prennent directement en charge cette perte pour les TPE-PME. La survie d’un grand nombre de TPE-PME va dépendre de ces évolutions. La Région a développé de nouvelles aides pour accompagner cette crise que nous saluons au nom de nos 70 000 adhérents TPE-PME de la Région Sud. Il faudra aller plus loin pour sauver l’économie. Il faut à tout prix éviter une crise économique après cette crise sanitaire, la France mettra dix ans à s’en remettre.»
La rédaction

|La CPME Sud informe encore que ses antennes territoriales sont à la disposition des entreprises pour apporter les meilleures réponses possibles en cette période de crise exceptionnelle, pour répondre aux questions liées au chômage partiel, au prêt garanti par l’Etat (PGE), au fonds de solidarité. Les contacts dans chaque département :

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