La Caisse d’Épargne en Voûte Marseille

Publié le 15 janvier 2014 à  11h29 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h12

Le Directoire de la Cepac (Photo Philippe Maillé)
Le Directoire de la Cepac (Photo Philippe Maillé)
Les Voutes sous la Cathédrale de la Major (Photo Philippe Maillé)
Les Voutes sous la Cathédrale de la Major (Photo Philippe Maillé)
La Caisse d’Épargne Provence-Alpes-Corse (Cepac) joue tout autant malin que long terme avec l’opération « Les Voûtes » qui va voir le jour au printemps 2014 sur un emplacement prestigieux puisqu’à proximité du Mucem, de la Villa Méditerranée et de la Fondation Regard de Provence et, au pied de la cathédrale de la Major. L’opération se déploie sur plus de 7 000 m² : « Ni centre commercial, ni rue commerçante, les Voûtes sont un espace urbain original où le passé voisine avec le futur », indique la Caisse d’Épargne.
Alain Lacroix, le président du Directoire de la Cepac explique: « Nous nous sommes portés acquéreur du projet en octobre 2012 avec des investisseurs privés régionaux. Nous sommes restés discrets car il y avait énormément à faire. Il est maintenant temps d’expliquer ce que nous faisons et pourquoi car il n’est pas tout à fait naturel qu’une banque s’investisse dans un tel projet. Mais il faut savoir que nous essayons de faire un peu plus que notre métier de banquier pour contribuer au développement de notre territoire. Ainsi, Marseille renaît, modestement nous participons à ce phénomène ».

« Art, restauration et commerces »

Sébastien Didier, membre du pôle banque du développement régional poursuit : « C’est un projet important de réhabilitation des surfaces historiques, complexe à mener tant sur un plan administratif que technique. C’est un chantier titanesque, il a fallu sécuriser, restaurer, le groupe Vinci a effectué un travail d’une grande qualité ». Il en vient au positionnement de l’opération : « Des parcs commerciaux voient le jour. Tel n’est pas l’objet des voûtes. On ne peut pas avoir ici de grandes enseignes. De même la qualité du site, de son architecture implique qu’on ne peut avoir de la restauration rapide. Le positionnement est décliné en trois grandes thématiques : art, restauration et commerces avec des enseignes qui racontent une histoire, saveurs, senteurs (la présence du parfumeur de Grasse Fragonard étant annoncée), savoir-faire. Des lieux animés : restaurants, bar à musique, caves à vins et, également, des espaces accueillant des événements ponctuels. Aujourd’hui, l’opération est commercialisée à 65%». Indiquant: « Lorsque nous arrivons sur une opération telle que celle-ci, nous avons bien sûr l’ambition de faire un placement rentable, mais nous n’avons pas la pression de la rentabilité immédiate».
Alain Lacroix confirme : « C’est une activité annexe par rapport à notre cœur de métier. Nous sommes dans une logique de long terme. Pour nous, l’important est que nous sommes sur un secteur où va se jouer une partie de la nouvelle attractivité de la ville. L’objectif est d’ancrer ce lieu comme un nouveau pôle de vie, de donner envie de venir et d’y revenir car l’offre commerciale est différente et qu’il s’y passe toujours quelque chose. En fait, entre le Vieux Port, la rue de la République, les Terrasses du Port, le Mucem, la villa Méditerranée, Regard de Provence, un parcours se met en place, les Voûtes s’inscrivent dans celui-ci, en apportant une offre différente. Cette place sera une vraie référence de ce que peut être la vie à Marseille ».

« Un combat contre l’ignorance »

Un foncière doit être créée cette année. Sébastien Didier précise : « Elle disposera à terme de 250 millions d’euros. Une partie des actifs de la Caisse sera apportée, la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées entrera dans l’opération. Nous avons bon espoir d’intéresser une vingtaine d’investisseurs institutionnels nationaux voire internationaux ». Alain Lacroix conclut : « Le travail que nous avons à faire est un combat contre l’ignorance. Lorsque l’on dit que l’on est Marseille, le propos est critique mais, lorsque l’on demande à notre interlocuteur s’il connaît la cité, il répond non. Et, lorsqu’on le fait venir, dans l’immense majorité des cas il apprécie la ville. Ainsi en septembre nous allons faire venir 2 000 cadres supérieurs du Groupe pour des rencontres commerciales et je suis sûr qu’eux aussi tiendront un discours différent après leur séjour ».
Michel CAIRE

Reportage photos Philippe Maillé

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