La Fondation ARC a remis une subvention de 350 000 € à l’équipe de recherche marseillaise de Bernard Nadel

Publié le 2 décembre 2016 à  17h48 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h45

La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer a remis le 22 novembre une subvention de 350 000 euros à l’équipe de Bertrand Nadel directeur de l’équipe «Instabilité Génomique et Hémopathies Humaines» au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy et directeur du Cancéropôle Paca. Lors de la remise de subvention, André Rouvillois, trésorier de la Fondation ARC a souligné : «Le soutien attribué par la Fondation ARC aux travaux de l’équipe de Bertrand Nadel sur le lymphome folliculaire illustre l’engagement de la Fondation dans la médecine personnalisée. La révolution thérapeutique que nous vivons aujourd’hui change la donne et permet de mieux comprendre chaque tumeur afin de mieux la soigner. Ces programmes majeurs sont menés grâce à la générosité des donateurs, grâce aussi à la disponibilité des 120 chercheurs internationaux qui accompagnent bénévolement la Fondation ARC.»

Bertrand Nadel directeur de l’équipe «Instabilité Génomique et Hémopathies Humaines» au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy et directeur du Cancéropôle Paca
Bertrand Nadel directeur de l’équipe «Instabilité Génomique et Hémopathies Humaines» au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy et directeur du Cancéropôle Paca

Les travaux de Bertrand Nadel s’inscrivent dans le cadre de l’appel à projets «Programmes Labellisés Fondation ARC ». Ils permettront, à terme, de mieux diagnostiquer le lymphome folliculaire et de le traiter plus efficacement. Directeur de recherche Inserm, Bertrand Nadel travaille depuis de nombreuses années sur le développement du lymphome folliculaire dont on recense 3 000 à 4 000 nouveaux cas, chaque année, en France. Le développement de ce cancer est lié à la survenue d’une altération génétique majeure, la translocation chromosomique (14;18). Cette altération, bien que nécessaire, n’est pas suffisante pour le développement tumoral, puisqu’elle est détectée à faible fréquence dans le sang, la moelle osseuse, et les tissus périphériques de plus de 70 % des individus sains, dont la vaste majorité ne développeront jamais de lymphome folliculaire. L’équipe de Bertrand Nadel a déjà pu établir que la translocation (14;18) est jusqu’à mille fois plus fréquente chez les individus qui développeront le lymphome folliculaire plusieurs années plus tard, ce qui constitue un premier facteur prédictif. Aujourd’hui, les travaux de l’équipe de Bertrand Nadel, réalisés dans le cadre du Programme Labellisé Fondation ARC, s’appuient sur une large cohorte d’individus (EPIC) afin d’identifier les facteurs qui, associés à la translocation (14 ;18), conduisent, chez certains sujets, à l’apparition de ce cancer : «En nous appuyant sur les technologies de séquençage du génome à très haut débit, nous allons analyser des prélèvements sanguins réalisés il y a 10-20 ans sur des patients présentant aujourd’hui un lymphome folliculaire. En recherchant quelles mutations des tumeurs actuelles étaient déjà présentes dans les cellules « précurseurs » circulantes avant l’apparition de la maladie, nous serons en mesure d’identifier les mutations fondatrices, responsables, d’une part, du développement de la maladie, mais surtout à l’origine des rechutes. Avec un impact clinique potentiel important. En effet, éradiquer les rechutes constitue l’un des enjeux majeurs dans le lymphome folliculaire, du fait de leur récurrence post-rémission et du risque de leur évolution vers un lymphome agressif et réfractaire au traitement. Décrypter l’identité des mutations responsables des rechutes devrait permettre de les cibler de façon spécifique grâce à des traitements personnalisés (médecine de précision).»

La fondation Arc pour la recherche sur le cancer

Grâce à son expertise scientifique et à sa capacité à mobiliser les plus grands experts français et internationaux, la Fondation ARC joue un rôle prépondérant dans la recherche sur le cancer, avec pour objectif de parvenir à guérir 2 cancers sur 3, d’ici 2025. En France et à l’international, la Fondation ARC identifie, sélectionne et met en œuvre les programmes de recherche les plus prometteurs à travers des actions couvrant l’ensemble des champs de la cancérologie : recherche fondamentale, translationnelle et clinique, épidémiologie, sciences humaines et sociales. Guidée par l’intérêt général, la Fondation ARC est un catalyseur de recherche ; elle fédère les acteurs de la lutte contre le cancer et aiguille la recherche jusqu’au développement d’applications efficaces au bénéfice des patients. Sur les dix dernières années, de 2006 à 2015, la Fondation ARC a sélectionné en région Paca, 565 projets de recherche sur les cancers pour un montant de plus de 38,5 millions d’euros. En 2015, la Fondation a sélectionné, en région Paca, 46 projets de recherche sur les cancers pour un montant de plus de 4,7M€.

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