« La Vie Parisienne » : du bonheur pur Offenbach à l’Odéon

Publié le 25 février 2018 à  21h03 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h58

Une production enlevée, jeune et dynamique pour cette « Vie Parisienne » à l’Odéon. Photo Christian Dresse
Une production enlevée, jeune et dynamique pour cette « Vie Parisienne » à l’Odéon. Photo Christian Dresse
«Feu partout… » à l’Odéon en cette après-midi dominicale avec un final endiablé et coloré pour une nouvelle production de «La Vie Parisienne» de Jacques Offenbach qui affichait complet. Et une fois de plus, cette formidable machine à fabriquer du bonheur qu’est cette salle en haut de la Canebière est arrivée à ses fins unissant les bravi et les sourires, toutes générations confondues, au terme de deux heures et demi d’un spectacle dynamique. A la mise en scène, Nadine Duffaut et son assistant Sébastien Oliveros réussissent l’exploit de faire oublier l’étroitesse de l’espace dévolu aux artistes. Un ingénieux système de décors se transforme à vue, tantôt train, tantôt salon, les entrées et sorties étant réglées comme du papier… à musique. Tout comme les lumières, soignées. Au creux de la fosse microscopique, les vingt et un instrumentistes sonnent comme s’il y en avait le double et Emmanuel Trenque, directeur musical de cette production, se régale à faire vivre cette musique d’Offenbach qu’il affectionne tout particulièrement. De la belle ouvrage.
Lorsque l’on se tourne vers le plateau, avant de louer les solistes, c’est le Chœur Phocéen qui est à féliciter, lui qui a superbement évolué à toutes les tessitures, sous la direction de Rémy Littolff. Très belle présence de ces jeunes interprètes pour cette représentation dominicale. Quant au cancan, c’est à celui des danseuses et danseurs de l’Opéra d’Avignon que nous avons eu droit… Et que nous avons grandement apprécié. La distribution réunie pour servir l’œuvre est idéale. Du côté féminin, Amélie Robins (Gabrielle), Laurence Janot (Métella), Cécile Galois, (la baronne) et Carole Clin, (Pauline), forment un quatuor solide avec de la puissance et des lignes de chant idéales avec, à leurs côtés, les trois nièces Priscilla Beyrand, Nelly Bois et Lorrie Garcia, mutines et très présentes vocalement. Pour en venir aux hommes, aux côtés des solides «piliers» que sont Jacques Lemaire, Antoine Bonelli et Michel Delfaud, Olivier Grand est un Baron physiquement et vocalement impressionnant ; Rémy Mathieu et Samy Camps, Bobinet et Raoul, sont de jeunes gandins très crédibles et Eric Huchet un solide Frick qui chante aussi le brésilien avec assurance. Antoine Garcin complétant avec bonheur cette distribution. Une très intéressante et séduisante production.
Michel EGEA

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