La chronique de Jean-Benoît Vion

Publié le 20 juin 2013 à  21h20 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  15h38

« Le Mondial La Marseillaise à pétanque » : Le rendez-vous planétaire des boules

Michel Montana, président du Mondial La Marseillaise a présenté, ce jeudi 20 juin, l'édition 2013,  entouré de Marie-Laure Augry, Jacques Pfister, président de la CCI, Jean-Louis Bousquet,  PDG de La Marseillaise et Marc Grillon, directeur de l'événement. (PHOTO PHILIPPE MAILLÉ)
Michel Montana, président du Mondial La Marseillaise a présenté, ce jeudi 20 juin, l’édition 2013, entouré de Marie-Laure Augry, Jacques Pfister, président de la CCI, Jean-Louis Bousquet, PDG de La Marseillaise et Marc Grillon, directeur de l’événement. (PHOTO PHILIPPE MAILLÉ)

Un aréopage de personnalités a participé à la présentation du Mondial 2013 au sein du Palais de la Bourse (PHOTO PHILIPPE MAILLÉ)
Un aréopage de personnalités a participé à la présentation du Mondial 2013 au sein du Palais de la Bourse (PHOTO PHILIPPE MAILLÉ)

« Que celui qui n’a jamais joué à la pétanque, me jette la première boule…» Je ne connais pas l’auteur de cette maxime bien peu biblique mais cet anonyme est dans le vrai. Tout le monde a joué un jour ou l’autre à la pétanque, les uns et les autres peuvent lancer les boules. Les petits, les grands, les gros, les maigres, les jeunes, les plus âgés. Il faut se souvenir que la pétanque a été inventée grâce à un handicapé, un certain Jules le Noir. Monsieur Jules souffrait de rhumatismes articulaires, il ne pouvait plus marcher et donc faire les 3 pas nécessaires pour le jeu Provençal, la «Longue». C’était un champion admiré de tous, il bouillait sur sa chaise en regardant jouer ses collègues qu’il trouvait très mauvais, il a donc eu l’idée de mettre un cercle autour de sa chaise et il a lancé ses premières boules sans bouger, ni sortir du rond… La pétanque était née. Les pieds tanqués (joints et posés au sol). C’était un jour de Juin 1910 à la Ciotat.
Monsieur Jules ne pouvait pas imaginer que 103 années plus tard, 14 000 joueurs, venus du monde en entier, disputeraient le plus grand concours de boules au monde dans toute la ville de Marseille. Aujourd’hui, le grand maître du concours, Michel Montana, n’en revient toujours pas :« Je me souviens encore de la visite de Paul Ricard en 1962, raconte-t-il avec toujours cette passion communicative, il est venu nous voir à La Marseillaise et nous a expliqué qu’il voulait organiser un rendez-vous de la pétanque ouvert à tous, quel que soit le milieu social, l’âge ou le niveau. » Et c’est ainsi qu’est né le « Ricard La Marseillaise à pétanque». « Mais, la loi Evin nous a contraints à changer de nom l’appellation est devenue le Mondial La Marseillaise à pétanque.» Michel Montana rappelle sans cesse que le Mondial est une fête sportive, familiale, chaleureuse, amicale « même si parfois l’on s’engueule sur les terrains mais jamais en dehors car les joueurs finissent toujours par partager le verre de l’amitié. »

En cette année 2013, Marseille, Capitale Européenne de la Culture, sera durant 5 jours la Capitale mondiale des boules, avec 14 000 joueurs, 60 000 spectateurs le premier jour et 160 000 pour l’ensemble de la manifestation. Vingt-deux nations seront présentes de l’Algérie à la Finlande, de la Thaïlande à la Chine, etc. En Chine, la pétanque est un sport extrêmement populaire, depuis quelques années, la chaîne officielle CCTV diffuse en prime-time un reportage sur l’événement, il est suivi par plus de 400 millions de téléspectateurs… (cela fait rêver tous les patrons de chaînes françaises!) En 1985, Yves Mourousi découvre l’épreuve pour son journal de 13 heures, c’est lui qui a baptisé le Mondial le «Roland Garros des boules». Il présentait le journal avec Marie-Laure Augry qui est toujours restée fidèle au concours et présente les émissions de France 3 sur le sujet.

Marco Foyot, 60 ans, est un joueur professionnel. Il a gagné à six reprises la compétition, il espère cette année battre le record du regretté Albert Pisapia sept fois vainqueur. « Pour moi, précise le champion, qui joue le Mondial depuis 74, ce qui est extraordinaire, inouïe c’est de voir le dimanche matin les «boulistes de plage» affronter les meilleurs joueurs du monde. » Il assure : « Je vous promets que nous les pros, sommes tétanisés à l’idée de nous faire battre par des amateurs. Nous avons la main qui tremble… Cela m’est arrivé une fois, je me suis caché durant 2 jours dans les allées du parc Borély…».

Marco Foyot répète très souvent qu’il n’a jamais vu une organisation aussi fabuleuse, pourtant, il a fréquenté tous les tournois de la planète. Et de préciser:« Michel Montana et son équipe ont une force incroyable. Ils ont toujours 20 ans d’avance dans l’organisation d’un tournoi de boules.»

Malheureusement, il nous est impossible de citer tous les responsables et les centaines de bénévoles qui donnent leur temps et leur énergie pour le bon déroulement du plus grand concours de boules du monde mais sachez que ce qui me frappe depuis 18 ans, c’est la disponibilité et le sourire permanent de tous ces organisateurs. Je n’ai jamais jamais entendu un joueur râler, grogner après le système mis en place. Il est vrai que Michel Montana et sa garde rapprochée ont depuis toutes ces années le cuir tannée mais à la veille de l’épreuve, ils ont toujours la peur des débutants. « Avec autant de monde à gérer un imprévu peut toujours nous tomber sur la tête…», soupire Roland Villalonga, le chef d’orchestre de l’organisation. L’une des grandes forces du Président Montana est d’avoir su s’entourer de fidèles hyper compétents, Marc Grillon, le responsable, entre autre, des soirées, Henri Cabel le directeur financier, rien ne lui échappe, il surveille tout et corrige les imperfections avec délicatesse, sans bruit mais avec grande efficacité. Sans oublier Jean-Paul Delhoume, le délicieux responsable de la communication qui «communique» aussi bien avec les Malgaches, les Chinois ou les Tchèques. Pour conclure, il ne faut jamais oublier que Michel Montana est un homme ferme parfois rude mais c’est un homme de cœur, délicat et bon. Des qualités qu’ il a su et sait toujours transmettre à ses équipes.

A suivre… le Mondial en chiffres, l’interview de Michel Montana et de Jean Paul Delhoume.

Articles similaires

Aller au contenu principal