La chronique du Festival de Pâques d’Aix-en-Provence : Génération @Aix, les promesses de la jeunesse

Publié le 4 avril 2015 à  19h03 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h47

Raphaëlle Moreau, Nelson Goerner et Bruno Philippe donnent le trio avec piano n°3 de Beethoven (Photo Caroline Doutre)
Raphaëlle Moreau, Nelson Goerner et Bruno Philippe donnent le trio avec piano n°3 de Beethoven (Photo Caroline Doutre)

Vendredi en fin d’après-midi, c’est le théâtre du Jeu de Paume qui abritait le désormais traditionnel concert des jeunes pousses de la musique française entourée d’anciens pas si anciens que ça puisque le pianiste argentin Nelson Goerner affiche 46 printemps et Renaud Capuçon 39 ans. Pour débuter, Nelson Goerner était rejoint sur scène par la violoniste Raphaëlle Moreau, 19 ans et le violoncelliste Bruno Philippe, 22 ans. Leur challenge : donner le trio avec piano n° 3 de Beethoven, ce qui fut fait avec aisance. Autour de la solide charpente dressée par le piano de Goerner, Raphaëlle Moreau et Bruno Philippe ont développé un édifice musical élégant et séduisant. Qualité de jeu chez chacun d’eux, mais aussi une remarquable qualité de son. Suivait la sonate pour violon et piano KW 454 de Mozart avec le pianiste argentin et Renaud Capuçon au violon. Décidément très en forme, le directeur musical du Festival de Pâques a une fois de plus enchanté son public par la richesse de son jeu et la finesse de son interprétation. Une petite pépite musicale que ce moment mozartien par excellence qui a séduit l’auditoire. Pour terminer, le Quatuor avec piano de Robert Shumann était au programme avec Raphaëlle Moreau, Bruno Philippe, Nelson Goerner rejoints par l’altiste Léa Hennino âgée, elle, de 24 ans. Un jeune trio de cordes qui a donné une belle dimension à cette partition. Beaucoup d’attention, mais aussi de sensibilité et de précision, chez les interprètes qui jouent vraiment les uns avec les autres. Regards, sourires prouvent combien ils s’écoutent entre eux, ce qui est la base de toute formation musicale qu’elle soit importante ou moins conséquente. Du beau travail pour ces jeunes gens que nous retrouverons, n’en doutons pas, sur d’autres scènes festivalières dans les années à venir.
Michel EGEA

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