La première Conférence régionale pour la transition énergétique de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est tenue à Marseille

Publié le 21 janvier 2014 à  23h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h13

Michel Cadot, préfet de Région et Annick Delhaye, vice président du CR, déléguée à l'environnement  (Photo Philippe Maillé)
Michel Cadot, préfet de Région et Annick Delhaye, vice président du CR, déléguée à l’environnement (Photo Philippe Maillé)

La première conférence régionale pour la transition énergétique s’est tenue, ce lundi, au sein de l’Hôtel de région à Marseille. «L’enjeu de cette réunion s’inscrit dans la continuité du débat national sur la transition énergétique en vue des difficultés et de la fragilité des énergies », indique Michel Cadot, préfet de la région Paca, en s’adressant à un large public composé de représentants des mondes de l’entreprise et syndical, d’associations, d’élus, de services de l’État.
Les conférences environnementales tenues en septembre 2012 et 2013 ainsi que le débat national sur la transition énergétique qui a eu lieu au premier semestre 2013 ont été l’occasion d’affirmer la volonté de l’État et des collectivités territoriales de s’engager résolument sur la voie de la transition énergétique.

«Les objectifs sont ambitieux mais ne peuvent être atteints sans une implication forte de l’ensemble des acteurs régionaux»

En adoptant récemment le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE), le Conseil régional et l’État ont fixé le cap pour Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce schéma définit en effet de nombreux objectifs en termes de production énergétique et de réduction de la consommation d’énergie et des émissions atmosphériques couvrant l’ensemble des domaines d’activités. « Les objectifs sont ambitieux mais ne peuvent être atteints sans une implication forte de l’ensemble des acteurs régionaux ».
Cette Conférence Régionale pour la transition énergétique se veut donc être un lieu d’échange et de partage qui réunira, à un rythme semestriel, élus des collectivités, fédérations d’acteurs économiques, partenaires sociaux et monde associatif pour concrétiser la transition énergétique. Tous sont donc engagés à former des groupes de travail, « le jeu d’une co-construction » avant une nouvelle conférence en juin prochain. Leur mission : établir une méthode qui permettra d’atteindre les objectifs fixés par le SRCAE, horizon 2020, 2030 et 2050. «Les réunions qui se tiendront tous les 6 mois », permettront d’adapter les mesures en fonction des avancées, « avec des objectifs détaillés et précis». « Ces données devront être connues et partagées », précise le préfet qui tient également à souligner qu’il s’agit « d’un cadre réglementé et un long travail partenarial ».
Annick Delhaye(EELV), vice-présidente du Conseil régional Paca, déléguée au développement durable de rappeler : « Ce schéma, prévoit de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport à 1990 et de réduire de 50% la consommation d’énergie régionale, les besoins restants devant être couvert aux 2/3 par des énergies renouvelables».

«Toutes les énergies vont contribuer à la transition énergétique et aucune ne sera mise en retrait»

Élaborée par une soixantaine de débats publics sur le territoire, cette feuille de route régionale pour la transition énergétique propose 46 orientations. Des orientations nécessaires quand est dévoilé l’état des lieux de la région qui est « très peu autonome », ne produisant que 11% de l’énergie qu’elle consomme et « ne représentant qu’1% de la production nationale ».
« Pour travailler, aucune énergie renouvelable ne se dégage en particulier. Toutes les énergies vont contribuer à la transition énergétique et aucune ne sera mise en retrait », précisent les techniciens de l’Observatoire régional de l’énergie.
Il est souligné dans le document du SRCAE, la nécessité de réussir cette transition énergétique, notamment en raison de la qualité de l’air. « La région Paca est particulièrement sensible à la pollution atmosphérique se classant parmi les régions françaises les plus émettrices en dioxyde de soufre, oxydes d’azote et composés organiques volatils. » Ces multiples sources d’émissions, conjugués à un fort ensoleillement exposent la Région à une pollution photochimique à l’ozone parmi les plus élevés d’Europe. La qualité de l’air dégradé s’explique par une pollution urbaine, une pollution industrielle. « Dans ce contexte l’amélioration de la qualité de l’air constitue en Paca, un enjeu sanitaire majeur. »
Par ailleurs, les effets du changement climatique en Région sont déjà perceptibles avec une tendance forte d’augmentation des températures et des diminutions des précipitations estivales. Les vulnérabilités régionales face à ces évolutions sont multiples. Elles concernent la ressource en eau, la biodiversité, la santé, les risques naturels, l’agriculture et la forêt, le confort thermique en été, le tourisme et l’approvisionnement en énergie.
Donc un premier objectif est avancé pour 2020 : baisser de 20 % les consommations d’énergie finales par habitant (soit -13 % pour la région compte tenu de la croissance démographique); réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre et porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie (aujourd’hui à 11,2%)
Patricia MAILLE-CAIRE
Plus d’info: SRCAE

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