La vigne et le vin. Chasselas : le vin blanc de l’autre vallée du Rhône

Publié le 14 août 2019 à  22h30 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  12h07

Une centaine de dégustateurs étaient rassemblés pour cette édition 2019 du Mondial du Chasselas (Photo M.E.)
Une centaine de dégustateurs étaient rassemblés pour cette édition 2019 du Mondial du Chasselas (Photo M.E.)
La grille de notation des dégustateurs (Photo M.E.)
La grille de notation des dégustateurs (Photo M.E.)

C’est bien connu, il y a deux vallées du Rhône ! Une située en amont du lac Léman, l’autre en aval. Les deux ont un sacré point commun : leurs coteaux sont complantés de vignes et on y élabore des vins qui font la réputation des lieux où ils sont produits. Différents cépages, en Suisse comme en France, sont à l’origine de ces vins, certains communs aux deux pays, d’autres plus spécifiques. Le chasselas fait partie de ces derniers ; car en France il est utilisé pour être vinifié en Alsace, Loire et Savoie seulement. Il est aussi un raisin de table réputé, notamment du côté de Moissac. Mais le chasselas qui nous intéresse aujourd’hui est, selon des études menées ces dernières années, originaire de l’arc lémanique et plus probablement de sa rive nord, celle du canton de Vaud. Comme le dit souvent Claude-Alain Mayor, le secrétaire général de l’Association pour la Promotion du Chasselas : «Ce cépage propose une approche toute de délicatesse, d’élégance et de personnalité, se démarquant des vins puissants et aromatiques. Jouant sur la finesse, il donne pour l’essentiel des vins secs, rafraichissants, minéraux et relativement peu alcooliques.» Peu d’alcool, donc, mais une propension à évoluer de façon positive au fil des ans. Il n’est pas rare de prendre un plaisir extrême à la dégustation d’un flacon de 10 à 20 ans d’âge, la palette aromatique offerte étant alors d’une extrême amplitude et d’une grande complexité.
Comme les années précédentes, le «Mondial du Chasselas» s’est tenu dans le canton de Vaud, non loin de Lausanne. 867 échantillons ont été évalués par une centaine de dégustateurs internationaux. Une majorité de crus présentés venait de la Suisse Romande et 13,8% des concurrents venaient d’Allemagne, de France et quelques-uns de Hongrie, du Canada, des États-Unis et, pour la première fois, du Chili. 225 vins ont été distingués, 138 gratifiés par l’or et 87 par l’argent. Avec 92,7 points, c’est un vin allemand « Chasslie – Baden 2018 – Weingut Zotz » qui a obtenu le 1er prix de la catégorie principale. Le meilleur classement toutes catégories, 94 points, étant obtenu par le vin suisse présenté dans la catégorie Vieux Millésimes « Cure d’Attalens – AOC Lavaux Chardonne Grand Cru 1976 – Obrist SA ». Un beau Mondial qui, dès sa prochaine édition, retrouvera son berceau préféré, le Château d’Aigle, indisponible cette année.
Michel EGEA
Tous les résultats et autres renseignements sur le chasselas sur : mondialduchasselas.com

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