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Marseille. Laboratoire d’intelligence collective et artificielle (Lica) : un lieu inspirant et démonstrateur se réalise aux Chutes-Lavie

mardi 7 février 2023

Le Lica, Laboratoire d’intelligence collective et artificielle, a lancé en présence de nombreuses personnalités les travaux de réhabilitation des locaux dont il s’est porté acquéreur aux Chutes-Lavie à Marseille (4e).

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L’équipe du Lica qui prépare un autre avenir ©FMC

Mathilde Chaboche, adjointe au maire de Marseille en charge de l’urbanisme et du développement harmonieux de la ville souligne : « J’ai souvent l’occasion d’assister à des poses de première pierre, c’est la première fois que j’entends, à cette occasion, parler de poésie ou de la marche des canards et je dois dire que cela fait du bien ». La scène se passe aux Chutes-Lavies, dans le 4e arrondissement de Marseille. La Scop Lica « laboratoire d’intelligence collective et artificielle » vient de s’installer sur ce site comprenant une bâtisse du XVIIIe siècle et un parc de 6 000 m². Cette jeune Scop a bouclé un budget de 3,5 M€. Les travaux devraient durer 7 mois, l’ouverture est prévue en septembre prochain.

« La poésie sera un de nos outils »

Jérôme Gonzalez, cofondateur du Lica, est le premier à intervenir à l’occasion du lancement des travaux. Il explique : « Nous sommes là pour expérimenter, trouver des solutions pour une société plus résiliente, une équipe de chercheurs de l’âme qui mènera avec enthousiasme son travail et dont la poésie sera un de nos outils ». Et de citer un poème dans lequel bien sûr, il est question de chercher mais attention : « Si vous trouvez vous avez perdu car vous avez trouvé une certitude, une porte fermée ».

« Un lieu inspirant et démonstrateur »

Claire Demaison cofondatrice du Lica ajoute : « Le Lica est un collectif pluridisciplinaire. Nous sommes 17 salariés, tous multi-casquette et multi talents. Notre objet est de promouvoir, utiliser, transmettre les technologies/outils d’intelligence collective et d’intelligence artificielle ; organiser ou participer à l’organisation d’événements inspirants ; proposer des sessions de formations pour adultes et enfants ; mettre en réseau des initiatives partageant les mêmes valeurs que le Lica. Nous voulons être un lieu inspirant et démonstrateur ». La bienveillance se veut au cœur de ses échanges pour cultiver une ouverture au monde et aux autres. « Nous tissons des liens et un réseau de partenaires qui partagent notre envie de ré-enchanter le monde et de le co-construire aujourd’hui ».

« Choisissons le déclic plutôt que le déclin »

Claire Demaison signale : « A l’ouverture, nous aurons un espace de location longue durée, des espaces de séminaire, de débats, un café, une cantine, nous proposerons des séminaires, des cycles d’atelier, un espace de bien-être. Nous allons aussi transformer le jardin, lui rendre ses trois bassins, son puits ». Elle conclut en remerciant les partenaires [1]et tous les coopérateurs citoyens. Ce projet a été en effet également rendu possible par l’ouverture du capital de la SCIC Tiers-Lab des Transitions .À aujourd’hui il est question de 111 coopérateurs citoyens et 6 entreprises, précise le Lica dans ses documents. Claire Demaison ajoutera : « Nous sommes à la croisée des chemins, choisissons le déclic plutôt que le déclin ».

« Un projet sincère, engagé, réaliste et pragmatique »

Alexandre Born, cofondateur de Bellevilles indique : « le projet Lica nous a convaincus de venir à Marseille, de nous impliquer en temps, moyens et argent dans ce projet très engagé. Nous investissons dans l’immobilier, c’est pour nous le prétexte à projets sociétaux et environnementaux ». Et de considérer : « Lica est un projet sincère, engagé, réaliste et pragmatique ».

« Beaucoup d’énergie pour finaliser ce projet »

Le directeur régional Sud de la Banque des Territoires rappelle : « Nous accompagnons le développement des territoires. A ce titre, pendant longtemps, nous n’avons investi que sur des grands projets. Mais nous avons fait notre mue. Pour accompagner les territoires il est nécessaire de réfléchir différemment, d’agir différemment, ce qui explique notre présence dans l’ESS, dans l’accompagnement d’un tiers-lieu ». Il ne manque de préciser : « Il a fallu beaucoup d’énergie pour finaliser ce projet mais nous avons pris aussi beaucoup de plaisir dans l’évolution de ce dossier ».

Ce projet « nous a sortis de notre zone de confort »

C’est au tour de Corinne Bertone, directrice du fonds de co-investissement de l’Anru (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine), de signifier :« Ce projet s’inscrit dans notre transition d’investissement. » Rappelons que l’Anru finance et accompagne les collectivités et les bailleurs sociaux pour mettre en œuvre de vastes projets de rénovation des quartiers les plus vulnérables. Il s’agit de transformer ces quartiers en profondeur, en intervenant sur l’habitat, mais aussi en les désenclavant et en favorisant la mixité sociale. Dans ce cadre le Fonds de co-investissement, doté de 200 millions d’euros, met en œuvre un Programme d’investissement d’avenir (PIA) visant à « Diversifier les fonctions des quartiers prioritaires de la ville ». L’Anru réalise, avec des opérateurs privés, des investissements immobiliers (résidentiel ou à vocation économique) avec l’objectif de favoriser la mixité sociale et le développement économique dans les quartiers. Corinne Bertone avoue : « Ce projet, c’est une aventure humaine, des rencontres, il nous a sortis de notre zone de confort ».

« Nous sommes co-auteurs et ainsi on apprend et on grandit »

Le propos de Franck Maillé gérant de STM Trans-Massilia et président de l’Union régionale des Scop et Scic de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Corse ne cache pas tout l’intérêt qu’il porte à ce projet tant dans son originalité que sa pertinence : « Ce que vous faites est très important. Avec vous on coopère, c’est à dire que nous sommes co-auteurs et ainsi on apprend et on grandit ».

« Il vaut mieux penser le changement que changer le pansement »

Jacques Bonnabel, président du Directoire de France active Provence-Alpes-Côte d’Azur, reconnaît : « Chaque fois que je viens ici je suis frappé par l’ambiance, la sérénité et les activités bourdonnantes qui y règnent. Nous sommes un financeur solidaire, dans ce cadre nous ne pouvions que porter notre soutien à ce projet qui œuvre tant à la transition numérique que climatique car, pour nous, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement ».

Pour Mathilde Chaboche : « Ce projet illustre ce que veut dire la transformation du cadre de vie. On a besoin de construire mais aussi d’espaces de respiration ». Pour Didier Jau, le maire des 4/5 : « Ce lieu préfigure le Marseille du vivant. C’est un espace de transition pour une ville plus juste, plus écologique et plus démocratique ».

Les Chutes-Lavie, un quartier qui su être innovant au XIXe siècle avec l’utilisation de la machine à vapeur au service de la minoterie. Il peut avec le Lica trouver du grain à moudre au service de la transition numérique et environnementale.
Michel CAIRE

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[1Anru, la Cepac, la Banque Postale, France Active, la foncière Bellevilles ; le fonds Pargest, ou le dispositif Scop’Invest

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