Le 20e Conseil ITER prend acte des progrès accomplis dans le respect de la feuille de route établie en 2016

Publié le 27 juin 2017 à  21h11 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h56

Les progrès rapides dans la construction de l’installation et les étapes franchies dans la livraison des pièces et des systèmes par les établissements industriels des partenaires du programme, sont deux des principaux indicateurs que le Conseil a retenus pour apprécier la performance d’ITER. Tout en demeurant conscients des défis qui subsistent, les membres du Conseil réaffirment leur engagement collectif en faveur du programme et de sa mission.

Vingtième réunion du Conseil ITER au siège d’ITER Organization à Saint-Paul-lez-Durance (13) les 21 et 22 juin 2017  © ITER Organization
Vingtième réunion du Conseil ITER au siège d’ITER Organization à Saint-Paul-lez-Durance (13) les 21 et 22 juin 2017 © ITER Organization

Lors de sa vingtième réunion, au siège d’ITER Organization à Saint-Paul-lez-Durance (13) les 21 et 22 juin 2017, le Conseil ITER a examiné un ensemble de rapports détaillés et d’indicateurs attestant que le programme, en dépit de fortes exigences techniques et de rigoureuses contraintes de calendrier, maintient un haut niveau de performance et devrait réaliser son premier plasma dans les délais prévus (2025).
Étapes techniques et programmatiques : depuis le 1er janvier 2016, 22 étapes techniques et programmatiques validées par le Conseil ont été franchies, témoignant d’un strict respect du calendrier, particulièrement en ce qui concerne les jalons conduisant au premier plasma (« chemin critique »). Deux jalons, affectés d’un léger retard, font l’objet de mesures correctrices qui permettront de respecter l’échéance de 2025 pour le premier plasma.
Gestion du risque : le Conseil ITER a validé le rapport du Comité d’experts indépendants sur la gestion du risque. Le Conseil a souligné les progrès significatifs qu’ITER Organization et les Agences domestiques ont accomplis en ce domaine au cours de l’année écoulée et leur a demandé de continuer de se conformer aux recommandations du Comité. A tous les niveaux du programme, des améliorations ont été apportées aux pratiques de gestion du risque de manière à anticiper, collectivement, les défis liés à certains éléments du chemin critique, comme la construction du Bâtiment Tokamak, la fabrication des secteurs de la chambre à vide et celle des éléments de protection de la paroi interne.
Réforme organisationnelle : les réformes proposées par le Plan d’action du directeur général au mois de mars 2015 sont pour l’essentiel finalisées. Des avancées substantielles ont été réalisées dans le domaine de la prise de décision, du contrôle des coûts, de l’ingénierie des systèmes, de l’adhésion aux engagements souscrits ainsi que dans d’autres secteurs essentiels au succès du programme. La propagation d’une culture de projet nucléaire exige un engagement de chaque instant, une formation ininterrompue et des améliorations constantes – dans cette perspective, les évaluations rigoureuses font partie intégrante du programme ITER.
Engagement des membres d’ITER : au terme d’un débat ouvert et direct, le Conseil a reconnu l’ampleur des défis -technologiques, politiques ou financiers- auxquels certains partenaires doivent faire face. Les membres du Conseil ont réaffirmé le caractère essentiel, à court et à long terme, du programme ITER ainsi que leur engagement collectif en sa faveur. Le Conseil demeure déterminé à oeuvrer à l’élaboration de solutions permettant d’honorer cet engagement. Il s’est félicité de la récente publication, par la Commission européenne, du document relatif à la participation d’Euratom dans le programme ITER.
Évoquant les progrès significatifs qui ont été accomplis, le Pr. Won Namkung, président du Conseil ITER, a rappelé les défis majeurs qui, inhérents à la nature du programme, conditionnent son succès : «La construction d’un tokamak de la taille d’ITER, capable de générer un plasma en ignition, ne peut se faire sans surmonter des problèmes d’une monumentale complexité. La collaboration internationale, essentielle au succès de notre entreprise, introduit naturellement des complications supplémentaires, lesquelles exigent un travail d’équipe associé à une gestion particulièrement rigoureuse. Le Conseil félicite l’ensemble de l’équipe ITER -le directeur général, chacun des employés, sous-traitant ou fournisseur…- pour son engagement collectif, gage du succès de notre entreprise. Le Conseil continuera d’être attentif à la performance du programme ; il continuera de fournir le soutien indispensable à son maintien.»

Contexte

Conçu pour démontrer la faisabilité scientifique et technologique de l’énergie de fusion, ITER sera la plus grande installation expérimentale de fusion jamais construite. La fusion est à l’origine de l’énergie du Soleil et des étoiles : quand des noyaux d’atomes légers fusionnent pour former des noyaux plus lourds, une grande quantité d’énergie est libérée. La recherche sur la fusion vise à maîtriser une source d’énergie à la fois sûre, fiable et respectueuse de l’environnement. ITER est également une entreprise de coopération scientifique internationale sans équivalent. La contribution de l’Europe représente à peu près la moitié du coût de construction ; les six autres Membres engagés dans cette entreprise (la Chine, l’Inde, le Japon, la République de Corée, la Fédération de Russie et les États-Unis) contribuent à part égale à l’autre moitié. ITER est en cours de construction à Saint-Paul-lez-Durance, en France, dans le département des Bouches-du-Rhône.

Plus d’info sur le programme ITER: iter.org

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