Le Charles de Gaulle aux avant-postes dans la lutte contre le terrorisme

Publié le 8 juin 2021 à  7h00 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  18h02

Le 4 juin, une silhouette familière est apparue dans la rade de Toulon. Des milliers de marins embarqués sur le porte-avion Charles-de-Gaulle et son groupe aéronaval étaient de retour. Depuis le 21 février dernier, le navire était engagé dans une nouvelle mission en méditerranée, en mer Rouge, au nord de l’océan Indien puis dans le golfe arabo-persique.

Le contre amiral Aussedat, commandant du groupe aeronavale ©Presse Agence
Le contre amiral Aussedat, commandant du groupe aeronavale ©Presse Agence

Le navire amiral de la Marine nationale a renforcé le dispositif de l’opération Chammal de lutte contre le terrorisme et la résurgence du groupe Daesh en Syrie, dans le cadre de l’opération Clemenceau 21. « C’est toujours avec joie et émotion que nous les voyons revenir dans notre rade. C’est donc aux côtés de leurs familles que nos marins, qui font l’honneur de la France et la fierté de Toulon, pourront passer l’été », a simplement commenté une femme de marin, assistant à l’arrivé du Charles de Gaulle.

Lutte contre le terrorisme

Après un déploiement de presque 4 mois de mission, qui a mené la flotte de la Méditerranée au Golfe arabo-persique, le groupe aéronaval, constitué du porte-avions Charles de Gaulle, des frégates Provence (FREMM), Chevalier Paul (FDA) et du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Var, a retrouvé son port-base.

A bord du porte-avions, le contre-amiral Marc Aussedat, commandant du groupe aéronaval, a resitué les enjeux de la mission : « Nous avons participé à la lutte contre le terrorisme en intégrant l’opération Chammal. Le groupe aéronaval a été déployé dans des zones d’intérêts stratégiques en mer Méditerranée, dans l’océan Indien et dans le Golfe arabo-persique, contribuant ainsi à garantir la liberté de navigation et consolider la connaissance et l’appréciation autonome de la situation française en Méditerranée centrale et orientale, mais également en mer Rouge, au sud de la péninsule Arabique ou encore dans le détroit d’Ormuz ».

Une collaboration avec différents pays

Le contre-amiral ajoute : « Cette mission a été une opération pionnière, avec la prise de commandement durant 35 jours de la « Task Force 50 », normalement commandée par les forces américaines. Cette opération a contribué à garantir la liberté de navigation et à sécuriser et défendre ces espaces stratégiques. Accompagné ponctuellement de frégates étrangères, le GAN a témoigné de l’interopérabilité et du niveau de confiance existant entre la Marine nationale et ses alliés américain, belge, grec et italien. Pour ma dernière mission, j’ai un sentiment de fierté et de mission accompli avec des opérations novatrices tout au long de ces 4 mois ».

Outre ces nombreux aspects, cette mission a également permis de qualifier de jeunes pilotes à l’appontage et au catapultage et de renforcer les coopérations lors d’exercices d’envergure avec des bâtiments de marines européennes et alliées.
Gilles CARVOYEUR

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