Le Port de Marseille Fos affiche en 2015 une activité en hausse de 4%

Publié le 22 janvier 2016 à  10h51 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  21h36

Avec une progression de 4% de son trafic conteneurs en 2015, le port de Marseille Fos constate qu’il continue de progresser alors que ses concurrents d’Europe du Nord voient leur trafic ralentir en moyenne (-1,6%). Ce basculement des trafics en faveur de Marseille Fos «confirme la pertinence de son positionnement : devenir une alternative au sud pour les échanges européens»

Jean-Marc Forneri, président du Conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille GPMM) et Christine Cabau Woerhrel viennent de présenter le bilan 2015 de Marseille Fos (Photo Robert Poulain)
Jean-Marc Forneri, président du Conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille GPMM) et Christine Cabau Woerhrel viennent de présenter le bilan 2015 de Marseille Fos (Photo Robert Poulain)

Au terme de trois années consécutives de hausse sur le conteneur cumulant à plus de 15 %, l’année 2015 est marquée par une confirmation de la tendance annoncée : en regagnant des parts de marché, le port de «Marseille Fos continue de progresser en conteneur alors que les ports d’Europe du Nord voient leur trafic baisser en moyenne». En effet, Marseille Fos termine 2015 avec une hausse de 4% de son activité conteneur «alors que les ports du range nord subissaient à fin septembre un ralentissement de -1,6%» (derniers chiffres disponibles), qui ne s’est pas redressé depuis. Ce basculement des trafics en faveur des ports du Sud (+ 2% en moyenne) qui se trouve doublé à Marseille Fos à fin décembre (+4%) «confirme la pertinence du positionnement choisi de devenir une alternative sud pour les échanges européens».
En 2016, le port entend creuser ce mouvement qu’il espère «de fond». «Il est encouragé en cela par les investissements massifs des opérateurs», une spécificité du port en 2015, son propre programme d’investissement (45 M€ en 2015, 83 M€ en 2016) et les bons scores des acheminements ferroviaires et fluviaux (respectivement + 13 % et + 4 %). Du point de vue du trafic global, le Grand Port Maritime de Marseille bénéficie d’une hausse identique de 4% avec près de 82 millions de tonnes de marchandises (81,7 Mt). Toutes les filières fret affichent un résultat positif. Les trafics de vracs liquides qui approchent les 50 millions de tonnes (49,89 Mt, +5%) profitent de la hausse des imports de brut (27 Mt, +8%) et des exports de raffinés (12,8 Mt, +7%), conséquences du bon fonctionnement des raffineries, profitant de marges avantageuses. Le Gaz Naturel Liquéfié fait toutefois grise mine avec -7% (4,18 Mt) ainsi que les vracs chimiques à la suite de l’arrêt règlementaire du site Llyondell à Fos (3,58 Mt, – 3%). Les marchandises diverses présentent un résultat cumulé positif (+1%). Le trafic conteneurisé affiche une avance de 4% en tonnage (11,7 Mt) et de 3,5% en nombre d’EVP. Ce score permet un nouveau record de trafic pour cette année 2015 avec 1,22 millions d’EVP traités.

L’activité sur les bassins de Marseille, comme ceux de Fos, contribue à ce bon résultat

L’activité sur les bassins de Marseille, comme ceux de Fos, contribue à ce bon résultat. L’activité roulier présente également une hausse de 4% en cumul, «malgré le mouvement social de la SNCM qui a perturbé l’activité de fin d’année». Sur le segment des vracs solides aussi, c’est sur un solde positif de 3% (13,9 Mt), comparé à l’ensemble de l’année 2014 que l’année se termine. Les flux de vracs sidérurgiques sont à l’équilibre avec le retour d’un trafic export de laitier «mis en veille ces dernières années» (296 KT à fin décembre). Les autres vracs secs affichent un bon résultat en cumul avec une activité boostée à l’import (+27%). Le terminal Carfos connaît une forte hausse de ses réceptions de charbon (+194 KT). La forte progression des flux industriels permet de compenser globalement les vracs agro-alimentaires «qui sont à la traîne», avec la perte d’imports de sucre «du fait de la fermeture de la raffinerie Saint Louis» (-97 KT par rapport à 2014) d’une part, et «une campagne céréalière à l’export en demi-teinte» d’autre part. Sur l’activité passagers, malgré les difficultés du dossier SNCM devenue MCM, la progression est de 2% et «dépasse pour la première fois le seuil des 2,5 millions de passagers». Le nombre de voyageurs de lignes régulières reste en retrait, «impacté par les mouvements sociaux de la SNCM entre novembre et décembre». En cumul annuel, la fréquentation sur le Maghreb est en hausse de 2% alors que le trafic de et vers la Corse «plonge de 12%». Avec une croissance à deux chiffres, le marché de la croisière assure la bonne santé du secteur (+2% pour les passagers « tête de ligne » et +16% pour les excursionnistes) et franchit de nouveau un record avec 1,45 million de croisiéristes accueillis.

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