« Le Wagon » marseillais trace la route pour former aux métiers de la « tech »

Publié le 18 février 2020 à  9h53 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  9h47

Cette école de formation au codage informatique, « Le Wagon », lancée depuis 5 ans à Marseille entend se développer en s’adressant toujours plus à différents profils d’étudiants, salariés, personnes en reconversion professionnelle, comme aux patrons des grandes et petites entreprises. Le but des formations proposées, d’un coût de 6 000 € à l’année, est de multiplier les voies et les ponts entre les deux mondes : employeurs et salariés. Développeur web, product manager, designer, growth hacker, data scientist… sont quelques uns des métiers de la « tech » avec lesquels il faudra toujours plus composer et se familiariser.

De gauche à droite, dans les locaux de leur école de formation au codage informatique à Marseille : Louis Chavane, Donia Joly et Mathieu Bonfils, les responsables du
De gauche à droite, dans les locaux de leur école de formation au codage informatique à Marseille : Louis Chavane, Donia Joly et Mathieu Bonfils, les responsables du
«Changez de vie, apprenez à coder !» C’est la devise de l’école de développement web, «Le Wagon », créé à Paris fin 2013. Depuis, elle annonce avoir formé 6 700 étudiants dans 22 pays pour être un leader dans le secteur de code sur les plateformes de référence. Le concept de l’enseignement est expliqué par l’un des deux jeunes fondateurs de l’école à Marseille, Mathieu Bonfils : «Les élèves ici participent au maximum à leur formation. Ils apprennent à coder pour créer de véritables produits web, comme des applications. Notre volonté est d’ouvrir nos enseignements et formations au plus grand monde, en touchant de plus en plus aux différents profils qui peuvent être intéressés.» Des patrons d’entreprise, salariés, étudiants en fin de cursus, personnes en reconversion professionnelle, à l’image de ce boulanger ou ce gérant d’auto-école qui étaient en formation, il y a quelques semaines, à Marseille, la diversité des apprenants doit être «une richesse» pour les responsables de l’école. Où l’idée est de pouvoir répondre, de chaque côté du monde professionnel : employeurs et salariés, à des compétences et expertises pointues et individualisées dans le nouveau secteur du développement numérique.

«On entend être la référence dans le domaine de la formation accélérée aux métiers de la tech»

Lancée à Marseille fin 2015, la start-up a formé et diplômé plus de 200 personnes grâce à une formation spécifique et accélérée au développement web. Le principe ? Neuf semaines intensives à temps plein, ou 24 semaines à temps partiel en cours du soir, durant lesquelles les étudiants doivent apprendre à développer une application web, de A à Z. «On entend être la référence dans le domaine de la formation accélérée aux métiers de la tech, poursuit Louis Chavane, co-fondateur de l’école marseillaise, localement, partout où nous sommes implantés, nous devons accompagner la transformation digitale des acteurs publics et privés de la ville et de sa région. Avec, pour cela, différents modules à la carte. Sous la forme de cours intensifs pour acquérir un maximum de compétences pour pouvoir accéder rapidement au marché de l’emploi.» Cette rapidité de formation, explique Mathieu Bonfils : «attire de plus en plus les salariés en reconversion, comme les étudiants désireux de vite acquérir une compétence spécifique pour répondre à une demande précise d’une start-up, par exemple. On trouve encore les personnes qui veulent fonctionner en freelance et se mettre à fond au télétravail.»

«Ici, on apprend en faisant. Il n’y a pas de solutions toutes faites»

Donia Joly, corporate training manager et responsable des programmes pour l’école, précise : « Nous avons une pédagogie particulière : ici, on apprend en faisant. Il n’y a pas de solutions toutes faites. Nous n’enseignons pas le code pour le code, mais le code pour créer véritablement des applications.» Du côté des entreprises, grandes comme petites, l’option de savoir s’il est aujourd’hui préférable de faire travailler en interne ces cracks du tech pour développer leurs services digitaux, ou d’externaliser ces apports, apparaît toujours en réflexion. «En majorité, pour elles, le digital n’est pas vu comme une contrainte, mais comme une opportunité, souligne Donia Joly qui ajoute: «l’esprit de s’y former et intéresser est celui d’une entreprise qui va réussir à rester attractive, compétitive, capable de gérer le développement de ses compétences. Après, suivant le degré stratégique ou pas dans leur domaine, elles décideront de faire ou non des efforts dans ce sens. Pour le moment, il est vrai que beaucoup ne savent pas ce que signifient les appellations des métiers du digital ! Pourtant, accepter de faire le pas de découvrir ces nouveaux métiers en les expliquant bien sera une clé, à l’avenir, pour les entreprises et les employés.»

«80 % des personnes qui passent chez nous retrouvent une activité dans les 6 mois»

Aujourd’hui, «Le Wagon» se présente comme le leader de la « ED-tech » avec une présence sur 39 campus et 4 continents, 2 500 étudiants formés en 2019 en France. Ses professeurs sont des anciens élèves eux-mêmes formés. L’école accueille un grand nombre de ses étudiants dans le cadre de «partenariats structurants» avec Sciences Po à Aix-en-Provence et les différentes écoles nationales de Kedge Business School. «La tech n’est pas un univers encore assez féminin», regrette Louis Chavane mais se félicite-t-il: «80 % des personnes qui passent chez nous retrouvent une activité dans les 6 mois. On leur permet d’accéder à la formation et à un réseau local. Avec, derrière, le principe d’apprendre à coder pour être plus libre et pouvoir augmenter les chances et opportunités du télétravail et doper des boulots indépendants.» Les sources de financement du «Wagon» sont plusieurs formations professionnelles accessibles par exemple avec Pôle emploi ou le compte personnel de formation. «L’enjeu de la transformation digitale est au centre de nos préoccupations, conclut Donia Joly, on discute régulièrement avec des grands groupes dans le but de savoir comment on pourra les amener à mieux recruter ? A pouvoir développer avec le plus d’efficacité possible des produits digitaux.» Assurément l’un des plus grands défis de ce siècle à relever pour le monde des entreprises.
Bruno ANGELICA
Plus d’info lewagon.marseille

Le chiffre : 1 400 Comme le nombre total d’applications créées par les étudiants des écoles du Wagon depuis le lancement.

|Les « 72 heures de la tech », lancement le 5 mars à Marseille
L’événement se tiendra le 5 mars à Marseille et s’adresse aux décideurs publics et privés du territoire. A la suite d’un appel à candidature, ils seront invités dans les locaux du «Wagon» au 167, rue Paradis, un espace de 400 m² sur deux étages en plein centre-ville qui peut s’apparenter à un petit campus. De nombreux intervenants, experts, dirigeants de start-up, spécialistes de la transformation digitale, sont annoncés pour animer la journée. Cette journée lancera plusieurs ateliers sur plusieurs semaines afin de se perfectionner aux métiers et compétences clefs du numérique. Pour mieux en comprendre les enjeux stratégiques dans le but de présenter un nouveau produit ou service numérique, comme développer des compétences techniques pour pouvoir soi-même construire un prototype d’application ou de site web.
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