« Le journal de Monalisa » d’Agnès Olive : Un jour mon Prince… s’en est allé

Publié le 17 août 2015 à  22h37 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

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Monalisa est de retour pour le deuxième opus de son journal. Le personnage d’Agnès Olive, est une lointaine descendante de la «Femme de trente ans» de Balzac. Elle est forte dans ses fragilités, entre doutes et quelques certitudes. Elle est riche de son fils, dont elle a la garde pour les vacances et de ses amies. Elle vit, malgré l’amour qui joue la fille de l’air, les difficultés du quotidien. Et toujours, pour théâtre de cette tragi-comédie : Marseille. Un Marseille de roman, certes, mais le mentir vrai est à l’œuvre et la fiction révèle une ville bien plus réelle que nombre d’articles et autres reportages de la télévision. La kalachnikov n’est en rien le quotidien de Mona Lisa et question drogue sa préférence va au rosé de Provence. Son boulot, libraire, occupe une grande place dans sa vie. Elle œuvre dans un kiosque à bouquins et à l’Hôtel Dieu, un hôtel de luxe dans le centre-ville de Marseille. C’est là qu’elle rencontre un Prince du Bahreïn, coup de foudre… qui se transforme en pétard mouillé. Adieu les rêves. Le réel s’infiltre, cruel. Il faut retrouver ses emplois, ses affaires, prévenir parents, amis… Repartir, rebondir. Faut vivre. Les bonnes volontés se mettent en place pour venir en aide à l’âme perdue qui entend se reprendre en main. C’est l’heure des bonnes résolutions : aller voir un psy, faire du bénévolat, prendre soin de soi. Celle des rencontres émouvantes, notamment avec un vieil homme. C’est aussi l’occasion de se retrouver avec son fils, qu’elle a pour les vacances. De prendre l’avion alors que, pour elle, «sortir vivante d’un voyage en avion est un acte héroïque». Mais pas au point de tout accepter pour autant, de se lancer à corps perdu dans la high-tech : «Je me suis mise à la cigarette électronique. C’est déjà pas mal, pour moi au niveau high-tech, là, je suis au taquet». Et, toujours, pour relater cette vie, cette ville, le style d’Agnès Olive, mi-parlé, mi-écrit, une écriture volontairement à plat, colle au plus, au mieux, au style journal.
Michel CAIRE
Agnès Olive : « Le journal de Monalisa II » La Bibliothèque Noire – Plus d’info : agnesolive.fr

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