Le préfet de police dévoile les chiffres 2018 de la délinquance dans les Bouches-du-Rhône

Publié le 14 mars 2019 à  16h07 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  20h49

le Préfet de Police des Bouches du Rhône dévoile les chiffres de la délinquance pour 2018, en présence des chefs de service de police et gendarmerie (Photo D.R./préfecture)
le Préfet de Police des Bouches du Rhône dévoile les chiffres de la délinquance pour 2018, en présence des chefs de service de police et gendarmerie (Photo D.R./préfecture)
son_copie_petit-332.jpgOlivier de Mazières, préfet de police des Bouches-du-Rhône a donné son traditionnel bilan 2018 à la presse, en soulignant une forte hausse des atteintes aux personnes, + 10,7%, à Marseille, + 6%, dans le département des Bouches-du-Rhône, conforme à la tendance nationale, et une «réponse rigoureuse» de la justice avec une hausse des écrous de 15%. Il insiste sur l’augmentation des violences intrafamiliales, du harcèlement de rue et de l’outrage sexiste, ce qui va conduire à des formations de policiers, gendarmes… et, des violences et outrages à personnes dépositaires de l’autorité publique. Pas moins de 86 policiers ont ainsi été blessés lors des manifestations des gilets jaunes olivier_de_mazieres_prefet_de_police_13_partie_1_15_02_19.mp3 son_copie_petit-332.jpgLe préfet de police reconnaît la lutte contre le trafic de stupéfiants comme la «mère de toutes les batailles» et considère: «Notre travail c’est d’endiguer ce trafic». Affiche des chiffres en hausse, 68 réseaux démantelés, contre 50, en 2017, plus de 1 100 personnes écrouées, sur décision judiciaire, d’énormes saisies de produits stupéfiants. Souligne l’intérêt de ne pas travailler seul mais avec d’autres acteurs, la police municipale, «qui peut, dans le cadre de ses patrouilles quotidiennes, faire remonter des informations, la douane qui permet de travailler sur les circuits de financement de la drogue et également la police aux frontières», parlant ainsi de «pilotage renforcé». olivier_de_mazieres_prefet_de_police_13_partie_2_15_02_19.mp3 Puis Olivier de Mazières évoque la lutte contre la radicalisation. Travaille notamment avec de nouveaux partenaires, les élus, les services municipaux, à même de lui faire des signalements par maillage du terrain. Pour cette prévention «très en amont», il a été créé 12 Cellules municipales d’échanges sur la radicalisation (CMER) dont la dernière à Vitrolles et, en projet, la création de 10 autres cellules en 2019. olivier_de_mazieres_prefet_de_police_13_partie_3_15_02_19.mp3 son_copie_petit-332.jpgLe Préfet se félicite de ses 6 interventions pour la sécurité dans les transports en commun, avec 54 000 personnes contrôlées qui lui a permis de retrouver 500 personnes inscrites au fichier des personnes recherchées et de les interpeller. Il compte poursuivre en signant un contrat d’objectif, le premier de ce type en France, avec la SNCF et la RTM, en utilisant à plein les possibilités de la Loi Savary du 22 mars 2016. Une loi qui permet de mieux lutter contre la fraude et contre la radicalisation aussi, avec un repérage des personnes exerçant des métiers sensibles en matière de transport. Il annonce également la mise en place définitive de la Garde républicaine, en avril, avec l’idée de l’utiliser, là «où la délinquance est présente» à Marseille ou cet été, dans des zones touristiques du Département. olivier_de_mazieres_prefet_de_police_13_partie_4_15_02_19.mp3 son_copie_petit-332.jpgLe préfet de police considère qu’aujourd’hui, «on ne peut plus parler d’une délinquance spécifiquement marseillaise, il y a vraiment une délinquance bucco-rhodanienne et que l’on doit traiter comme telle». olivier_de_mazieres_prefet_de_police_13_partie_5_15_02_19.mp3 son_copie_petit-332.jpgEnfin, il met en exergue que le mouvement des gilets jaunes a impacté l’activité des forces de police et a fait aussi chuter les statistiques de 2018 avec une aggravation imprévue, en décembre. olivier_de_mazieres_prefet_de_police_13_partie_6_15_02_19.mp3 son_copie_petit-332.jpgEric Arella, Directeur interrégional de la police judiciaire de Marseille revient sur les chiffres des règlements de compte en 2018: 21 contre 13 en 2017, un chiffre en «hausse contenue» dans la fourchette basse des 6 années précédentes. Parle de «la mobilisation très forte pour lutter contre les bandes qui s’entretuent». Se félicite en 2018, d’un taux d’élucidation de 57%, bien supérieur à la moyenne nationale (de 30 à 35%) et d’un record historique de faits élucidés, 12. Eric Arella revient sur la lutte contre le trafic de stupéfiants avec une forte coordination, depuis 2015, ce «pilotage renforcé», jugé «très satisfaisant à un point tel qu’il méritait d’être développé, dans toutes les grandes villes de France». Confirme un angle important dans sa stratégie globale, enquêter, de plus en plus, sur le blanchiment du trafic des stupéfiants, avec des saisies d’avoirs criminels, d’année en année, de plus en plus importantes. eric_arella_dir_interregio_police_judiciaire_de_mrs_15_02_19.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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