Les 10e Rencontres gourmandes de Vaudieu : Nicolas Bottero joue pintade et navet gagnant !

Publié le 19 novembre 2019 à  20h52 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h26

Au centre les trois chefs avec de gauche à droite Tarik Mezri-Charmasson, Nicolas Bottero et Mateus Marangoni entourés, toujours de g. à dr. de Paul-Emile Masson,  Serge Dupire, Louis Ribet, Laurent Bréchet, Dimitri Kuchenbrod, Christophe Guèze, Alice Dona, Stéphane Hénon, Eric Sapet et Josiane Déal. (Photo M.E.).
Au centre les trois chefs avec de gauche à droite Tarik Mezri-Charmasson, Nicolas Bottero et Mateus Marangoni entourés, toujours de g. à dr. de Paul-Emile Masson, Serge Dupire, Louis Ribet, Laurent Bréchet, Dimitri Kuchenbrod, Christophe Guèze, Alice Dona, Stéphane Hénon, Eric Sapet et Josiane Déal. (Photo M.E.).
Il y a dix ans, une poignée d’amis réunis pour des agapes autour de Laurent Bréchet, le propriétaire du Château de Vaudieu, à Châteauneuf du Pape, décidait de créer les «Rencontres gourmande de Vaudieu». Un concours de cuisine pour mettre en valeur le travail de jeunes chefs de la Région. Dix ans plus tard, c’est Eric Sapet, le chef étoilé de La Petite Maison à Cucuron qui était de la toute première des Rencontres, qui présidait le jury de la session d’automne du concours 2019/2020. Une session de très haut niveau comme allait le prouver la suite. Au tirage au sort, Mateus Marangoni, le chef de l’Hôtel Sainte-Victoire à Vauvenargues, avait «hérité» de l’entrée, Nicolas Bottero, le chef du Mas Bottero à Saint-Cannat s’était vu octroyer le plat et Tarik Mezri-Charmasson, le chef de l’Auberge des Granges à Bessas dans l’Ardèche devait réaliser le dessert ; dorade et châtaignes se trouvaient dans le panier du premier, pintade, noix et navets dans celui du deuxième, chocolat et courge dans celui du troisième. Les trois chefs ont relevé le défi avec beaucoup de technique et de passion, livrant trois réalisations qui n’auraient pas dépareillé sur les plus grandes tables gastronomiques. Pour l’entrée, le brésilien Mateus Marangoni avait choisi de proposer une dorade fumée sur crème de châtaigne, topinambour fermenté au chili, croquant de coques de châtaignes et sauce citrique de topinambour. Un plat élégant dont les saveurs n’ont pas fait l’unanimité au moment d’évaluer l’accord mets-vin avec ce superbe Châteauneuf du Pape blanc qu’est la cuvée Clos du Belvédère, millésime 2016, du Château de Vaudieu. Pour le plat, Nicolas Bottero avait décidé de présenter un suprême de pintade rôtie en croûte de noix, navet au miel et sabayon à l’huile de noix, jus corsé. Pintade moelleuse, navet travaillé avec art, cuit dans du vin de noix, un jus réduit et goûteux au vin rouge : l’accord était total avec le Gigondas du Domaine des Bosquets, cuvée Lieu-Dit 2014, que Julien Bréchet avait la largesse de présenter en magnum. Un très grand vin issu d’un parcellaire béni des dieux au pied des dentelles de Montmirail. Et si avec ce plat Nicolas Bottero allait l’emporter, c’était à quelques petits points seulement du dessert réalisé par Tarik Mezri-Charmasson, un lingot au chocolat, courge caramélisée aux épices douces. Un dressage parfait et un bijou de dessert original, gourmand et aérien en osmose parfaite avec le VDN Rasteau ambré du domaine Bressy Masson. Ce concours ne permet pas les ex-aequo et c’est fort dommage car Nicolas Bottero et Tarik Mezri-Charmasson auraient bien mérité de voir la finale au printemps prochain. Pour cette première session de la saison 10, le Jury était donc présidé par Eric Sapet. Il était composé de Josiane Déal, la fromagère Meilleur Ouvrier de France de Vaison-la-Romaine, d’Alice Dona, artiste, ainsi que des acteurs Stéphane Hénon et Serge Dupire, du charcutier ardéchois Christophe Guèze, de l’œnologue Philippe Cambie, du «boss» de la maison Revol, l’un des partenaires de la manifestation, Louis Ribet et, bien entendu, du maître des lieux, Laurent Bréchet heureux et fier d’avoir accueilli Michelle Obama dans son Château de Vaudieu il y a quelques semaines…
Michel EGEA

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