Les Musicales de la route Cézanne : Naissance d’un festival au Tholonet

Publié le 27 juillet 2021 à  22h28 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  14h52

Le rideau vient de tomber sur le Festival d’Aix-en-Provence, à La Roque-d’Anthéron, la fête des claviers vient de débuter, au Conservatoire Darius Milhaud Les Nuits Pianistiques s’ouvrent… Et voici qu’au Tholonet, les Musicales de la route Cézanne vont naître ce 30 juillet avec Stéphanie d’Oustrac comme marraine. Trois jours d’une programmation mise en place par le pianiste Christophe Bukudjian qui, lorsqu’il ne joue pas ou n’enseigne pas, vient se ressourcer chez lui au pied de Sainte-Victoire.

Stéphanie d’Oustrac et Christophe Bukudjian. (Photos Perla Marek et Stanislas Alleaume)
Stéphanie d’Oustrac et Christophe Bukudjian. (Photos Perla Marek et Stanislas Alleaume)

Lorsqu’on demande à Christophe Bukudjian ce qui a motivé la naissance de ce nouveau rendez-vous musical, la réponse est claire et nette : «J’ai découvert un lieu magique, le Domaine Saint-Joseph, un ancien domaine jésuite, et j’ai eu un véritable coup de foudre.» Et les choses se sont enchaînées. Une municipalité réceptive, la société du Canal de Provence ouverte à l’organisation d’un concert au château qui abrite sa direction, un établissement hôtelier exceptionnel, Les Lodges de Sainte-Victoire accueillant : les Musicales de la route Cézanne pouvaient naître. D’autant plus que la marraine de la manifestation, Stéphanie d’Oustrac, ne s’est pas faite prier pour retrouver cette terre aixoise qu’elle affectionne particulièrement. «En fait, raconte Christophe Bukudjian, Stéphanie est une amie et lorsque je lui ai présenté le projet, elle n’a pas hésité une seconde et a pu se rendre disponible pour venir au Tholonet.» Accompagnée par Christophe Bukudjian, la mezzo ouvrira la manifestation avec un récital composé d’airs de Viardot, Duparc, Poulenc, Massenet, Offenbach et Bizet. La suite du programme, son initiateur la veut «poétique, sensorielle, originale et pédagogique.»

Route de l’Orient

«Pour cette première édition, confie Christophe Bukudjian, j’ai voulu faire cheminer le public sur une route de l’Orient.» Ce sera lors d’un concert en deux parties avec des œuvres de piano de compositeurs iraniens et d’improvisations au piano et percussions données par la pianiste Layla Ramezan et Keyvan Chemirani au Santour et au Zarb puis une deuxième partie intitulée Lettres d’Arménie où la pianiste Varduhi Yeritsyan donnera des œuvres de Khatchaturian, Babadjanian, Komitas et Debussy.

Concert à l’aube

La dimension pédagogique du rendez-vous sera constituée d’une masterclass donnée aux Lodges Sainte-Victoire par les pianistes Anaït Serekian et Varduhi Yeritsyan. Quant à la dernière journée, celle du 1er août, elle sera marquée par deux événements. Une aube musicale à 8 heures au domaine Saint-Joseph avec un programme romantique et impressionniste suivi d’une conférence de Bruno Ely, directeur et conservateur du Musée Granet (partenaire, lui aussi, de la manifestation) autour du tableau de Cézanne « Vue de la campagne Saint-Joseph » peint fin 1880 par le maître d’Aix. Et pour tirer le rideau, «Le Carnaval des animaux» de Saint-Saëns sera au programme de la soirée avec Marie-Christine Barrault comme récitante.

Trois journées d’une grande richesse qui semblent déjà avoir trouvé leur public. «Les réservations marchent très bien, nous apprend Christophe Bukudjian, ce qui prouve qu’il y a un public intéressé, même en période estival où les rendez-vous ne manquent pas.» Et le directeur musical de se tourner vers l’avenir : «L’année prochaine nous envisageons de parcourir de nouvelles routes et de poursuivre notre projet artistique dont l’une des idées force est de créer des passerelles entre les différents musiques… » Bonne route, donc !
Michel EGEA
Plus d’info: lesmusicalesdelaroutecezanne.fr

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