Les convois ITER reprennent la route

Du 14 au 18 mars 2016, puis du 21 mars au 25 mars 2016, un immense convoi – le plus long attendu sur les quelque 230 transports prévus- transportera une poutre d’acier de Berre l’Etang jusqu’au site ITER à Cadarache. Pour parcourir les 104 kilomètres de cet itinéraire spécialement aménagé de Berre l’Etang à Lançon-de-Provence, les opérations sont prévus en quatre étapes : la première nuit pour parcourir le premier tronçon Berre-l’Etang à Lançon-de-Provence ; la deuxième nuit de Lançon-de-Provence à Charleval ; la troisième nuit de Charleval à Peyrolles-en-Provence et pour finir de Peyrolles-en-Provence à Cadarache. Ces convois, aux dimensions très exceptionnelles, mesurent 67 mètres de long et représentent un poids de 330 tonnes ; leur vitesse de déplacement varie de 2 à 5 kilomètres/heure dans les zones les plus complexes comme le franchissement de ponts et de ronds-points à une dizaine de kilomètres/heure. Des opérations qui entraîneront des ralentissements lors de la traversée des autoroutes A7 et A51 durant la première nuit et la troisième nuit ainsi qu’une fermeture de l’autoroute A51 lors de la quatrième et dernière nuit.

Ces deux premières poutres sont fabriquées par le groupe Reel implanté à Villeurbanne près de Lyon. Elles constituent des éléments essentiels des systèmes de levage; deux autres poutres identiques seront transportées dans quelques mois. Installées dans le bâtiment d’assemblage, ces poutres permettront d’installer un système d’une capacité de levage exceptionnelle. Ce système sera composé de deux ponts roulants indépendants montés sur des rails installés sur les quelque 175 mètres de long des deux bâtiments (tokamak et assemblage). Actionnés simultanément, les quatre palans principaux de 375 tonnes pourront soulever des charges atteignant 1 500 tonnes. Des composants de 20 mètres de hauteur et pesant des centaines de tonnes devront être déplacés avec un niveau de précision extrêmement précis, avec une précision de l’ordre de 2 à 3 millimètres. Au moment de la phase d’assemblage, la base du cryostat, dont des éléments ont déjà été transportés en fin d’année, constituera la charge la plus lourde à manœuvrer avec ses 1 200 tonnes.
ENERGYMED

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