Les grandes expositions de l’été (2) – « Soleil chaud, soleil tardif »: la Fondation Van Gogh accueille les modernes indomptés

Publié le 25 août 2018 à  22h22 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

Bice Curiger présente «Moderne Kunst (Art Moderne)» créé par Sigmar Polke en 1968. (Photo Michel Egéa)
Bice Curiger présente «Moderne Kunst (Art Moderne)» créé par Sigmar Polke en 1968. (Photo Michel Egéa)
Tout comme Aix-en-Provence et son musée Granet, Arles et la Fondation Van Gogh ne pouvaient échapper aux sirènes activées par Laurent Le Bon, le Président du Musée Picasso-Paris venu présenter son projet sur le thème Picasso et la Méditerranée. Et c’est autour de la confrontation d’un «Paysage» tardif de Picasso (Mougins 1972) et de «Moderne Kunst (Art Moderne)» créé par Sigmar Polke en 1968 que Bice Curiger, directrice artistique de la Fondation, a bâti cette exposition «Soleil chaud, soleil tardif ». «Cette exposition thématique, explique Bice Curiger, s’engage dans une libre exploration du soleil entendu comme une métaphore questionnant le rapport des artistes d’une part à la Méditerranée -aire d’expérimentation- et d’autre part au modernisme et au postmodernisme. Elle réunit des prêts exceptionnels de tableaux de Vincent van Gogh, des œuvres tardives de Pablo Picasso et d’Alexander Calder mais aussi d’Etel Adnan, Giorgio De Chirico, Adolphe Monticelli, Sigmar Polke, Germaine Richier, Joan Mitchell et du musicien Sun Ra. « Soleil chaud, soleil tardif. Les modernes indomptés » dessine les contours d’une famille d’artistes dont les origines remonteraient à Adolphe Monticelli qui figure, aux côtés de Jean-François Millet, dans le panthéon des artistes ayant inspiré Vincent van Gogh.» Cette exposition pour le moins originale donne à voir, mais aussi à entendre, puisqu’une salle est entièrement consacrée à Sun Ra qui livrait des performances musicales extraordinaires, au sens propre du terme, tout en défendant sa philosophie cosmique. Enregistrements d’époque, couvertures de disques, photos et films ne manqueront pas de réveiller quelques souvenirs enfouis chez celles et ceux qui ont vécu intensément leurs passions dans les années autour de 1970… Parallèlement à cette exposition, la Fondation consacre aussi un espace important à une rétrospective «Paul Nash-Eléments lumineux» à travers une trentaine d’œuvres et documents d’archives mettant à l’honneur un artiste dont l’œuvre n’avait jamais été présentée en France. «Nous sommes heureux, confie Bice Curiger, de pouvoir offrir au public une rétrospective consacrée à Paul Nash (1889-1946), considéré comme l’un des plus grands modernistes britanniques, et qui a fréquenté nos latitudes clémentes dans les années 1930 dans l’espoir d’oublier les horreurs de la guerre. Ses peintures nous racontent son rapport intime aux choses qui l’entourent, aux sciences occultes, à la nature, au mystique, mais aussi à sa condition d’homme mortel constamment à la recherche de ce qui dépasse sa propre réalité et sa propre conscience. Cette exposition, conçue par Simon Grant, propose par ailleurs un regard sur l’art moderne et son rapport à la Méditerranée.» A découvrir…
Michel EGEA

Pratique. Jusqu’au 28 octobre, Fondation Van Gogh, 35 ter, rue du Docteur-Fanton – 13200 Arles – Tél. 04 90 93 08 08. Fondation et librairie ouvertes tous les jours de 11 heures à 19 heures et tous les jours de 10 heures à 19 heures en juillet et août – Tarifs : 9 € et 7 € – fondation-vincentvangogh-arles.org

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