Les grandes expositions de l’été – Le Centre Pompidou s’invite chez Vasarely

Publié le 19 août 2019 à  19h52 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  12h07

Michel Gauthier devant l’œuvre de Philippe Decrauzat
Michel Gauthier devant l’œuvre de Philippe Decrauzat

Poursuivant une renaissance engagée depuis plusieurs années sous l’impulsion de Pierre Vasarely, le centre architectonique d’Aix-en-Provence qui abrite la Fondation Vasarely accueille actuellement «La Révolution permanente» seize œuvres de la collection du Centre Pompidou qui couvrent près d’un siècle de cinétisme entre 1921 et 2003. Une exposition didactique, et ludique en même temps, permettant au visiteur qui découvre ce courant artistique de s’initier à et aux autres d’approfondir leurs connaissances. Elle inaugure aussi une collaboration entre la Fondation Vasarely et le Centre Pompidou, s’inscrivant dans la dynamique de la toute récente rétrospective du Centre Pompidou ; «Vasarely, le partage des formes» (6 février-6 mai 2019), qui a rencontré un très large public. «La sélection d’œuvres proposée dans cette exposition mise en place en ce lieu qui s’apparente, pour moi, à la Chapelle Sixtine de l’art optico-cinétique, explique Michel Gauthier, conservateur au Musée national d’art moderne Centre Pompidou, entend témoigner de la multiplicité des façons dont la question cinétique a hanté tout le XXe siècle, jusqu’à nos jours. Le mouvement s’est en effet imposé comme l’une des dimensions cardinales de l’expérience moderne. Une tendance esthétique et un instrument, bientôt industriel, sont nés de ce constat : le Futurisme et le cinéma. À la volonté de rendre compte et même d’exalter la mouvante réalité que la société moderne engendre, l’art a toutefois très vite ajouté le désir de se voir lui-même mis en mouvement. Du film abstrait aux mobiles, de l’œuvre physiquement en mouvement à celle qui en suscite l’illusion, le cinétisme est devenu l’un des phénomènes structurants de la création moderne et contemporaine.» Chez Vasarely, le visiteur découvrira des œuvres de Viking Eggeling, l’inventeur du film abstrait, de Philippe Decrauzat, chez qui le vocabulaire optico-cinétique se mêle à la référence à la culture populaire, de Bruno Munari, acteur majeur de la modernité italienne, de Xavier Veilhan, dont toute l’œuvre manifeste une sensibilité remarquable aux archétypes du cinétisme, en passant par les figures incontournables de Nicolas Schöffer, Jesús Rafael Soto, Carlos Cruz-Diez, Wojciech Fangor, Gyulia Kosice, Walter Leblanc, Francisco Sobrino, Gregorio Vardanega, Horacio García Rossi et Giovanni Anceschi. Un parcours qui illustre à travers le travail de matières diverses et par le biais d’installations parfois surprenantes, la richesse de cette tendance esthétique du XXe siècle.
M.E.
« La Révolution permanente » jusqu’au 20 octobre, Fondation Vasarely – 1, avenue Marcel Pagnol à Aix-en-Provence. Ouvert tous les jours de 10 heures à 18 heures. Tél.: 04 42 20 01 09 – fondationvasarely.org

Articles similaires

Aller au contenu principal