Liban : 3e édition des Rencontres d’Averroès à Beyrouth les 30 et 31 mars

Publié le 28 mars 2015 à  12h42 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h47

« Le dialogue interculturel, qu’il soit local, national ou international, est aussi essentiel que respirer et vivre dans nos sociétés soumises à la vélocité des communications mondialisées« . Le Liban, plus qu’un autre pays, connaît bien «l’effet papillon», le retentissement à proximité d’un événement lointain. Les Moultaka Ibn Rùchd, initiées à Beyrouth en 2012, à partir des Rencontres d’Averroès de Marseille, s’attachent à analyser certains faits de société pour une meilleure compréhension du monde dans lequel nous vivons, au Liban et dans le monde auquel notre pays appartient, au premier rang duquel la région méditerranéenne. Cette troisième édition posera la question de savoir qui est Ibn Rùchd en 2015.

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Les intervenants, historiens, sociologues, journalistes, artistes, des deux tables rondes, prévues les 30 et 31 mars, rappelleront qui était Ibn Rùchd/Averroès dans son temps, quel était son travail de la pensée, ce qu’il a transmis au monde arabo-musulman autant qu’au monde chrétien. Sur cette base, les Moultaka de 2015 interrogeront d’une part la portée de cet héritage, ce en quoi il éclaire notre réalité contemporaine et, d’autre part les menaces et les défis de la liberté d’expression.

Programme

Lundi 30 mars, 18h30
A la Bibliothèque publique municipale de Beyrouth Assabil- Quartier Monnot – rue de l’université Saint Joseph

Table ronde 1: Je suis Ibn Rùchd vs Je suis Averroès (en français)
En son temps Averroès, symbole de l’ouverture d’esprit, a été pourchassé par ses compatriotes et ignoré par les autres. L’Europe était alors gouvernée par le fanatisme chrétien, l’islam modéré cherchait une ouverture vers un monde de liberté.
Aujourd’hui, la liberté de pensée et d’expression que l’Occident promeut est devenue symbole de modernité et même de civilisation.
Cette liberté a-t-elle des limites? Où commence et où s’arrête la liberté d’expression?
Quand la liberté d’expression provoque la violence, reste-t-elle libre? La violence écrite ou orale est-elle plus acceptable que la violence physique? Un équilibre dans cette liberté peut-il exister entre l’Occident et l’Orient ?
Intervenants:
Walid Charara (journaliste, spécialiste du Hezbollah), Malek Chebel (anthropologue des religions, essayiste, auteur d’ouvrages spécialisés sur le monde arabe et l’islam, Algérie/France), Khaoula Matri (sociologue, chercheure au Centre de Recherche, de Documentation, d’Information sur les Femmes (Credif, Tunisie).
Modérateur : Pierre Abi Saab (journaliste, Liban)

Mardi 31 mars, 18h30
Bibliothèque publique municipale de Beyrouth Assabil- Quartier Bachoura
Immeuble des ambulanciers de la Défense civile, 3e étage

Table ronde 2 : La mort d’Ibn Rùchd vs la résurrection d’Averroès (en arabe)
Le Monde arabe a vraisemblablement oublié l’existence d’Ibn Rùchd.
L’incroyable montée du fanatisme est radicalement imputée à l’Occident. Il est le responsable principal de la montée de son ennemi le plus féroce : un mouvement qui retrouve ses racines dans les temps perdus du Moyen Âge et justifie ses actions par une lecture de l’islam ou du Coran ajustée à ses mesures.
Le fanatisme est-il une réaction aux actes occidentaux ou bien découle-t-il des implantations des régimes arabes ? Subissons-nous les conséquences de nos mauvaises politiques locales ou bien assume-t-on les erreurs des autres ? Le monde arabe, voire le monde islamique, a-t-il besoin de ressusciter Ibn Rùchd ou bien faut-il encourager l’émergence de nouveaux penseurs à la mesure de notre monde ?

Intervenants:
Roger Assaf (homme de théâtre, Liban), Samir Frangié (politologue, Liban),
Nasri Sayegh (écrivain, journaliste, Liban). Modérateur : Nizar Saghiyyé (avocat, Liban)
Plus d’info: institutfrancais-liban

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