Ligue 1 : OM-Rennes reporté après l’assaut donné par les supporters à La Commanderie

Publié le 30 janvier 2021 à  20h50 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h36

Les qualificatifs vont bientôt manquer pour analyser la situation de l’Olympique de Marseille qui ressemble à celle du Titanic…

Ambiance au stade vélodrome mais ça c'était avant  (Photo archives Wallis/Laurent Saccomano)
Ambiance au stade vélodrome mais ça c’était avant (Photo archives Wallis/Laurent Saccomano)

En d’autres temps, après les graves incidents à La Commanderie samedi après-midi, les dirigeants et l’entraîneur auraient pris la parole lors d’une conférence de presse. Et ce n’est qu’en début de soirée que le club a diffusé un communiqué (Lire ci-dessous). L’après-midi à été très animé et violent à La Commanderie. Environ 350 supporters de tous les groupes ont mené une opération coup de poing. Certains sont entrés dans le bâtiment sportif en faisant des dégâts dans les locaux. Des voitures de joueurs ont été dégradées. Alvaro Gonzalez a été touché par un projectile dans le dos. De son côté la préfecture de police précise que les supporters «ont violemment pris à partie les policiers présents pour sécuriser La Commanderie. L’envoi immédiat de renforts a permis de mettre fin très rapidement aux dégradations». Et il est fait état de «4 policiers blessés» et de l’interpellation de «25 supporters» dont 19 ont été placés en garde vue.

Le dialogue est rompu

Depuis le matin, plusieurs banderoles avaient été placés à des endroits stratégiques de Marseille visant Jacques-Henri Eyraud, cible des supporters qui réclament son départ. Dimitri Payet était également visé par des insultes. On peut lire notamment: «En 4 ans, le seul projet réussi ? Celui d’être ridicule.» Le dialogue est rompu depuis longtemps entre la direction du club et les leaders des groupes de supporters qui ont décliné les invitations aux vœux et à des réunions d’échanges. Mercredi, l’OM va à Lens et dimanche prochain, le PSG sera à Marseille pour le «Classico». Que pense Frank McCourt, propriétaire du club, de ces crises de direction et de résultats ? Comme au Casino, rien ne va plus et faites vos jeux et vos paris pour la vente du club en pleine dérive.
Gilbert DULAC

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Communiqué officiel de l’Olympique de Marseille.

L’Olympique de Marseille condamne avec force l’inacceptable attaque dont le club a été la victime en milieu d’après-midi à l’intérieur du centre d’entraînement Robert-Louis Dreyfus. Quelques centaines d’individus issus de groupes de supporters Ultras se sont introduits de force et avec violence sur le site du centre d’entrainement de la Commanderie, y compris dans le bâtiment du groupe professionnel. Malgré l’intervention des forces de l’ordre, un déchaînement de violence injustifiable a mis en danger la vie des personnes présentes sur place (joueurs, staff, forces de l’ordre, agents de sécurité, salariés). Des vols ont été perpétrés et des véhicules ont été endommagés. Cinq arbres ont été brûlés avec la seule volonté de détruire. Les dégradations à l’intérieur des bâtiments s’élèvent à plusieurs centaines de milliers d’euros. Ces agissements irresponsables et inacceptables doivent être condamnés avec la plus grande sévérité. L’Olympique de Marseille possède tous les éléments de preuve. Ils ont été immédiatement transmis aux enquêteurs. Les plaintes seront déposées dans les prochaines heures pour faire valoir les droits du club à l’encontre de cette barbarie.

Jacques-Henri Eyraud : «Trois cents salariés sont ce soir en état de choc pour avoir vécu en direct ou avoir découvert les images d’une attaque inqualifiable contre l’Institution OM. Ce qui s’est passé cet après-midi appelle la plus grande sévérité pour ces fauteurs de trouble qui se prétendent supporters mais détruisent des installations et menacent les salariés et les joueurs.»

Steve Mandanda : «Cela fait 13 ans que je suis joueur de l’Olympique de Marseille. Je connais tout de ce club, je sais l’amour et la frustration qu’il peut susciter. Mais les évènements d’aujourd’hui m’attristent et sont inacceptables. Nous sommes des joueurs de football et une crise sportive ne peut en aucun cas justifier un tel déferlement de violence. L’heure est à l’apaisement.»

Alvaro Gonzalez : «Je suis venu à l’Olympique de Marseille pour son histoire et la passion qui l’entoure. Cette ville est merveilleuse, nous aimons tous ce club mais ce que nous avons vécu aujourd’hui ne doit plus jamais se reproduire.»)]

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