Lutte contre le cancer du sein : Les Régates « Rose » prendront la mer à Marseille ce dimanche 3 novembre à 11 heures

Publié le 31 octobre 2013 à  20h53 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h25

Gérard Lary, vice-président du CNTL, Bernard Flory, président du CNTL et Agnès vicaire, présidente de l'association SOS Cancer du sein Paca & Corse (Photo P.M-C.)
Gérard Lary, vice-président du CNTL, Bernard Flory, président du CNTL et Agnès vicaire, présidente de l’association SOS Cancer du sein Paca & Corse (Photo P.M-C.)
La météo capricieuse n’a pas permis aux Régates « Rose », organisée par l’association SOS Cancer du sein Paca & Corse en partenariat avec le Cercle nautique & touristique du Lacydon (CNTL) de prendre la mer le 20 octobre dernier. Mais, c’est contre vents et marées qu’elles partiront voguer vers des ailleurs ce dimanche 3 novembre.
Les Régates « Rose » ne défraient certes pas la chronique, pourtant, elles devraient retenir toute l’attention tant le cancer du sein est un mal qui draine derrière lui bien des souffrances. Mais, la force est au rendez-vous, celles de femmes qui ont décidé de combattre le mal « en alertant le public sur le nécessaire dépistage organisé du cancer du sein », souligne Agnès Vicaire, la présidente de l’association,. Et, dans le même temps « inciter et encourager les femmes atteintes par la maladie à pratiquer une activité physique régulière». La manifestation vise à réunir les acteurs concernés par la lutte contre le cancer du sein : patientes, soignant(e)s, chercheurs, médecins, mais aussi associations, établissements hospitaliers, cliniques, centres de dépistage de la Région Paca et Corse, « invités à venir régater avec tous ceux et celles qui sont concernés de près ou de loin par cette cause »
Pour ce faire, un partenaire indispensable, Le CNTL. Bernard Flory, son président rappelle que le Cercle est une association et « il est important pour nous d’accueillir les Régates « Rose » à la fois pour aider à donner le goût de la voile et mettre à disposition, ce dimanche, les moyens techniques sur Marseille ». Des moyens techniques qui passent surtout par des bateaux. Gérard Lary, vice-président du CNTL, responsable de la voile d’indiquer : « Nous avons demandé à nos sociétaires d’accepter d’embarquer des femmes ou des personnes liées au cancer. Vingt sociétaires ont engagé leur bateau. » Il est alors souligné que « l’objectif de cette régate n’est pas comme celui d’un championnat du monde, il s’agit dans ce cadre d’une régate ludique et amicale qui permet de se promener en mer avec un peu de course jusqu’aux calanques de Cassis pour un retour à 18 heures. »
Agnès Vicaire de revenir sur le dépistage du cancer. Elle évoque le courrier adressé aux femmes à partir de 50 ans qui leur propose une relecture de leur examen que les radiologues doivent transmettre à des organismes habilités. « Cette double lecture des clichés permet de dépister 15% de cancer qui n’ont pas été identifiés en première lecture
L’objectif de l’association SOS Cancer du sein Paca & Corse, qui a une année d’existence est d’apporter un soutien psychologique aux femmes atteintes par le cancer du sein ainsi qu’à leurs enfants et leur entourage. Agnès vicaire insiste sur l’entourage : « La personne touchée par le cancer est prise en charge par le système de santé. L’entourage lui, est laissé sur le bord du chemin. » Pour ce faire, une plateforme téléphonique nationale, gratuite depuis un poste fixe est mise en place au numéro suivant : 0805 69 39 02. Elle permet de répondre de façon urgente et gratuite aux patientes, à l’entourage, qui se posent des questions et qui ont besoin d’être apaisés rapidement. Psychologues, professionnels de santé et bénévoles formés, écoutent de façon totalement anonyme, tous les jours de 9 heures à 20 heures, sauf le dimanche. En revanche aucun conseil médical n’est donné par téléphone.
Alors bon vent ce dimanche pour les Régates « Rose ».

Patricia MAILLE-CAIRE

Plus d’info et inscriptions: SOS cancer du sein

Les actions SOS Cancer du Sein Paca & Corse

Visites & Ateliers
L’association intervient dans des hôpitaux et cliniques partenaires en visitant à leur demande les patientes en chimiothérapie ou les patientes opérées afin de leur apporter un soutien moral. « On leur redonne goût aux belles choses, on leur parle de nos parcours », explique Agnès Vicaire. L’association met également en place différents ateliers :
– Ateliers « Bien-Être ». Une esthéticienne diplômée donne des conseils, des astuces, prodigue des soins pour que les femmes malades se sentent de nouveau belles et désirables.
– Ateliers « Cuisine » avec des « Toques ». Le but ? Apprendre à cuisiner sain, retrouver le goût des bonnes choses et partager un beau moment de convivialité et de plaisir.
– Ateliers de « Lâcher Prise » avec une psychologue. Module de 10 personnes sur une demi-journée.
Prévention et Dépistage
-Auprès des femmes dans la tranche d’âge 30-50 ans : Sos Cancer du Sein organise des manifestations diverses pour attirer l’attention de la population sur l’importance du dépistage du cancer du sein et des cancers féminins.
-Auprès des jeunes femmes : L’association intervient dans les lycées, les facultés et autres, pour attirer l’attention des jeunes filles et des jeunes femmes sur les cancers féminins et le cancer du sein qui peuvent aussi affecter les jeunes femmes.
-Auprès des femmes défavorisées : Sos Cancer du Sein s’attache à rencontrer la population dite « de l’immigration », souvent mal informée ou pas du tout informée.

Le cancer du sein en chiffres

Depuis plusieurs années, le mois d’octobre est synonyme, en France et dans de nombreux autres pays, de mois de l’information et de la prévention contre le cancer du sein. Cela a débuté en 1992, où le ruban rose, devient le symbole mondial de la lutte contre le cancer du sein et depuis 2004, l’institut national du cancer (INCA) pilote les actions « d’Octobre Rose » en France.
Le cancer du sein est toujours la première cause de mortalité féminine par cancer. En France, une femme sur huit est ou sera atteinte par cette maladie. Ainsi, ce cancer est un problème majeur de santé publique. En 2011, 53 000 nouveaux cas étaient enregistrés en 11 500 décès. Ces chiffres augmentent légèrement d’années en années. Un dépistage précoce du cancer du sein permet une guérison dans plus de 80% des cas ! D’où l’intérêt d’un dépistage précoce par une mammographie. De plus, ce même dépistage précoce permet d’éviter de très nombreuses mutilations…
En France, un dépistage national est organisé de 50 à 74 ans. Il est recommandé tous les 2 ans. Cette année, la campagne d’information lancée par l’Institut national du cancer, en partenariat avec le ministère des Affaires sociales et de la santé et les caisses d’assurances maladie (CNAMTS, RSI, MSA) a pour objectif de répondre aux questions que les femmes peuvent se poser sur le dépistage du cancer du sein, de leur apporter une information la plus complète possible sur les avantages et les inconvénients du dépistage. Avant cet âge, le dépistage mammaire est individuel, sur ordonnance médicale. Presque 300 femmes sur 100 000, vont développer un cancer du sein avant 50 ans, soir 24% des cancers du sein.

Articles similaires

Aller au contenu principal