Musique Classique : des départs discrets

Publié le 2 mars 2013 à  5h00 - Dernière mise à  jour le 26 août 2023 à  14h52

L’avez-vous appris ? En tout cas, pas dans les grands médias généralistes. Qui n’ont été aucunement concernés par la disparition, en cinq jours, de trois figures majeures de la musique classique.

Wolfgang Sawallisch, chef d’orchestre et pianiste, décédé le 22 février à 89 ans, un mois après son fils unique. C’était un des derniers grands représentants de la tradition romantique allemande. Il a dirigé entre autres l’Opéra de Bavière et l’Orchestre de Philadelphie, et il a accompagné les solistes les plus marquants de son époque.

 

Marie-Claire Alain, organiste, décédée le 26 février à 86 ans. C’était une personnalité incontournable du monde de l’orgue, soeur du compositeur Jehan Alain mort à 29 ans pour la France en 1940. Son legs discographique est considérable, elle a par exemple gravé trois intégrales de Jean-Sébastien Bach. On a pu souvent l’entendre à Marseille, à Saint Victor ou à Saint Joseph, elle avait même élaboré à la fin des années 80 un projet d’orgue pour la cathédrale de La Major.

 

Harvey Van Cliburn, pianiste, décédé le 27 février à 78 ans, d’un cancer des os. En 1958, cet artiste américain avait remporté à Moscou, en pleine guerre froide, la première édition du Concours international Tchaïkovsky. Son nom a été donné à un autre concours prestigieux, fondé au Texas en 1962.

Trois personnalités qui appartenaient déjà à la longue histoire de l’interprétation musicale. Vers eux va notre reconnaissance pour les moments de bonheur qu’ils nous ont offerts. Qu’importe le silence des médias, les mélomanes auront souvent à cœur de réentendre leurs nombreux et rayonnants enregistrements, qui continueront longtemps à élever les esprits et les âmes.

Philippe GUEIT

 

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