Manuel Valls inaugure le Centre de supervision urbain de la ville de Marseille

Publié le 10 février 2013 à  17h11 - Dernière mise à  jour le 26 août 2023 à  19h06

Le Centre de Supervision Urbain (CSU) de la ville de Marseille a été inauguré ce vendredi 8 février dans les nouveaux locaux de la Direction de la Police Municipale, boulevard Roger Salengro (3e) en présence du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin et d’un aréopage d’élus.

Destimed img 0002 manuel valls
Manuel Valls inaugure le Centre de supervision urbain de de Marseille (Photo Robert Poulain)

Ce vendredi 8 février est encore à marquer d’une pierre blanche puisque trois ministres étaient présents à Marseille. On en a de la chance. Mais, il semble que la cité phocéenne soit devenue le théâtre de toutes les envies de la Capitale, l’autre bien sûr, avec une envie en particulier, pas toujours honorable, de montrer qu’à Paris on sait mieux faire.

Et c’est avec le soutien, sans défection, des médias nationaux que Marseille s’est retrouvée sous les feux des projecteurs non pas pour le travail réalisé dans le cadre de MP2013 , «trop provincial» mais pour sa délinquance, ses meurtres, les kalachnikovs, Tapie, etc., etc. Omettant au passage de comparer les chiffres de la cité phocéenne à ceux de Paris ou encore de Lyon. Il ne faut pas non plus se voiler la face la délinquance et la violence augmentent mais encore faut-il se poser les bonnes questions, notamment pourquoi ?

Bref, big brother s’installe à Marseille. Nul ne peut nier qu’il est en mesure de répondre à des besoins, rassurer mais aujourd’hui, il serait illusoire d’en rester là et de croire que la vidéoprotection suffira à régler tous les problèmes. Ainsi au sein du (CSU) de la ville de Marseille 24 heures sur 24, les policiers municipaux surveillent l’espace public avec l’aide de 200 caméras qui quadrillent pour l’instant l’hypercentre. «Cela permet de mieux élucider les affaires et sur la voie publique d’avoir des yeux supplémentaires», explique Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille en charge à la sécurité. Et le maire de Marseille de confirmer : «En quelques mois, ce dispositif a déjà fait ses preuves. Outre la verbalisation des automobilistes à distance qu’il permet depuis la mi-janvier, il a été largement sollicité par de nombreux services de l’État. Il a ainsi facilité ou contribué à de nombreuses interpellations en flagrant délit ou à posteriori, et aidé à la résolution d’enquêtes judiciaires.»

Combattre l’insécurité est devenu une priorité pour le gouvernement. Selon le ministre de l’Intérieur : «La vidéoprotection est un dispositif particulièrement utile qui ne remplace pas mais qui accompagne les effectifs sur le terrain.» Il annonce dans le même temps et là, est la bonne nouvelle que «500 postes de policiers et de gendarmes seront créés tous les ans au cours de ce quinquennat». Il est à noter qu’à Marseille, la vidéoprotection est co-financée par l’État et a coûté la modique somme de 9 millions d’euros. Il a également été avancé que d’ici l’automne, le nombre de caméras sera porté à 450. Et fin 2014, la ville qui garde  la main sur le déploiement du système, avec l’aide financière de l’État, prévoit un millier de caméras, dans les ZSP, mais aussi dans les noyaux villageois. Répondant aux inquiétudes de certains sur l’intrusion dans la vie privée, le ministre s’est voulu rassurant : «Je suis aussi le ministre garant des libertés individuelles et j’y suis très attaché.» Nul ne le niera. Mais, qu’est-ce-que nous aimerions voir un aréopage de ministres venir à Marseille pour le lancement de grands travaux permettant le développement de l’hinterland du Grand port maritime de Marseille (GPMM). Hinterland qui lui permettrait de lutter contre Barcelone, Rotterdam, etc. ; lui permettrait de développer de l’emploi ; car, comme le disait ma grand-mère qui, n’était pas ministre, bien entendu : « L’oisiveté est mère de tous les vices».
Patricia MAILLE-CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal