Marseille. 40 militants d’Attac mènent des actions de désobéissance civile en ‘prélevant à la source’ les évadés fiscaux

Publié le 4 décembre 2021 à  22h58 - Dernière mise à  jour le 3 novembre 2022 à  9h43

Ce samedi 4 décembre, partout en France, les comités locaux d’Attac ont mené des actions de désobéissance civile en « prélevant à la source » des entreprises multinationales qui pratiquent l’évasion fiscale. A Marseille, 40 militants d’Attac ont mené une action de désobéissance civile en ciblant TotalEnergies et McDonalds, dont les pratiques d’évasion fiscale sont notoires.

Des militants d'Attac à Marseille mènent des actions de désobéissance civile ©Attac
Des militants d’Attac à Marseille mènent des actions de désobéissance civile ©Attac

«Le gouvernement entend faire payer la crise aux salariés, chômeurs, retraités et précaires et, « en même temps » refuse que chacun contribue à sa juste part d’impôt puisqu’il n’empêche pas les ultrariches et les multinationales d’échapper à l’impôt en pratiquant l’évasion fiscale», explique Attac.

Selon Raphaël Pradeau, porte parole d’Attac France: «Si nous prenons le risque de mener cette action de désobéissance civile, c’est que nous ne supportons plus que le gouvernement fasse semblant de lutter contre l’évasion fiscale tout en réduisant les droits des chômeurs et en refusant de donner des moyens aux services publics»

Pourtant, poursuit-il: «En France, les profits non déclarés des multinationales s’élevaient à 39,7 milliards d’euros en 2018, ce qui représente un manque à gagner de 13,1 milliards d’euros d’impôt sur les sociétés par an. L’évasion fiscale des multinationales nous coûte un pognon de dingue !»

Les militantes et militants d’Attac, en compagnie d’organisations syndicales et du mouvement social iront symboliquement prélever à la source des multinationales «dont les pratiques d’évasion fiscale sont notoires», comme Amazon, BNP Paribas, McDonald’s ou Total, puis remettront les objets prélevés aux services publics qui manquent cruellement de moyens.

Attac dénonce «les limites du projet d’impôt minimal mondial sur les sociétés de 15 % et promeut des propositions pour mettre réellement fin à l’évasion fiscale des multinationales, notamment la taxation unitaire». Et souhaite ainsi «faire monter le débat sur la justice fiscale, alors que la campagne électorale est dominée par les thématiques d’extrême droite et que les derniers scandales d’évasion fiscale sont trop rapidement sortis de l’agenda médiatique.»
La rédaction

[(Pour en savoir plus sur les raisons de cette campagne :Pourquoi nous prélevons à la source les évadés fiscaux ?)]

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