Marseille. 8e mobilisation contre la réforme des retraites, avant le vote à l’Assemblée

Publié le 16 mars 2023 à  8h09 - Dernière mise à  jour le 8 juin 2023 à  16h26

La Commission mixte paritaire s’accorde sur une version commune du texte de la Réforme des retraites : A quoi s’attendre ce jeudi pour le vote solennel à l’Assemblée nationale ? Cette réforme passera-t-elle sans le recours au 49.3 ?….

Quelque 160 000 personnes selon l'intersyndicale ont manifesté à Marseille (Photo Joël Barcy)
Quelque 160 000 personnes selon l’intersyndicale ont manifesté à Marseille (Photo Joël Barcy)
Dans la rue la mobilisation tient bon. Point question de céder à ce passage en force, selon les syndicats. L’heure est grave pour la démocratie diront certains. Si les manifestants à Marseille étaient peut-être un peu moins nombreux -7 000 selon la préfecture de police, 160 000 selon l’intersyndicale- la colère, la détermination et la gravité étaient toujours au rendez-vous.

Être là

Pour les manifestants, au-delà du résultat, il importe d’être là: «Je ne sais pas si la mobilisation va payer mais il importe d’être là»? avance cette manifestante quand une autre met en avant la solidité de l’intersyndicale qui motive et qui est porteuse d’espoir pour nombre de personnes, au-delà du vote. Une mobilisation, une unité qui conduit un couple à venir manifester pour la première fois: «il faut être là», tandis que pour un autre: «Notre mobilisation n’empêchera peut-être pas la loi de passer mais elle nous protège d’autres mauvais coups…». la_manif-2.mp4
Les salariés de l'énergie ont ouvert le cortège avec les véhicules d'Enedis (Photo Joël Barcy)
Les salariés de l’énergie ont ouvert le cortège avec les véhicules d’Enedis (Photo Joël Barcy)
Nombre de véhicules d’Enedis ouvrent la manifestation, symbolisant la mobilisation des salariés de l’énergie. Sébastien Koch, secrétaire général du syndicat CGT EDF de Ponteau indique: «Nous avons retiré 20 000 mégawats de la production d’énergie, en ce qui concerne la distribution nous avons instauré une mise en sobriété énergétique et nous remettons en énergie des foyers précaires en gratuité des collèges, des écoles et, enfin, nous bloquons des coupures illégales car il est clair que nous ne sommes pas là pour pénaliser les usagers». «En revanche, poursuit-il, si le gouvernement continue à s’entêter, si notre direction n’arrive pas à être assez audible pour faire comprendre que le coût de cette réforme va être plus élevé que celui qu’elle pourrait rapporter, on va aider notre direction à être plus audible». Pour Caroline Chevé, secrétaire générale du SNES FSU 13: «Cette manifestation est extrêmement importante car il importe de montrer aux députés que nous sommes l’opinion. Les enseignants sont choqués par cette réforme injuste et injustifiée. Ils sont en colère et le gouvernement doit mesurer à quel point il endosse une responsabilité extraordinaire car, à force de brutaliser la démocratie, il va produire du désespoir. Mais, au-delà des retraites, il faut mesurer à quel point l’unité syndicale est porteuse d’espoir». Francis Hutin, CGC, évoque le risque de radicalisation si la loi passe par le 49/3. «Les gens n’en peuvent déjà plus et on leur demande un effort supplémentaire quand de grandes entreprises font des bénéfices records». Franck Bergamini, secrétaire général de l’UD FO 13 rappelle qu’une majorité de Français ne veulent pas de cette réforme «et notre unité syndicale répond à cet état d’esprit des travailleurs. Si nous sommes tous dans la rue c’est bon pour les salariés et c’est bon pour les syndicats. Cette réforme n’a pas de raison d’être et si une loi se vote elle s’abroge aussi». Alain Rai, CFDT poursuit: «On va continuer, que la loi soit votée ou pas. Si elle est votée il est évident que ce n’est pas la dernière mobilisation, pas la fin de l’engagement contre cette réforme. On a l’impression que le gouvernement n’a pas conscience de ce qui se passe dans le pays, de la colère qui monte, s’il y a des débordements, le gouvernement en sera responsable». Sébastien Koch ajoute: «Il n’est pas dit que la loi passe et si c’est le cas elle peut être retoquée par le Conseil constitutionnel». les_syndicats-3.mp4 Reportage vidéo Joël BARCY, rédaction Michel CAIRE
(Photo Joël Barcy)
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(Photo Joël Barcy)
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