Marseille. Amiral Doubitchou, d’Alexandre Périgot sélectionné par le jury MJ1 pour la Digue du Large

Publié le 18 avril 2019 à  9h48 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  11h43

L’association MJ1 en partenariat avec le Port de Marseille Fos a souhaité produire une œuvre d’art installée de manière éphémère sur le site emblématique de la Digue du Large à Marseille en 2019. Cette démarche s’inscrit dans le droit fil de l’élan impulsé en 2017 : participer à l’attractivité et à la valorisation d’un territoire créatif, contemporain et audacieux par la culture, avec l’ambition de s’adresser à un large public. L’appel à projets lancé le 25 février et clos le 29 mars a recueilli 16 propositions d’artistes locaux, nationaux et internationaux (3 projets internationaux). Une présélection des projets a été réalisée au regard des contraintes techniques et météorologiques de la Digue du Large. Le 12 avril dernier, un jury composé de représentants du monde de la culture, du Port de Marseille Fos et des mécènes, a relevé la qualité, la diversité et l’intérêt des projets présélectionnés et a choisi à l’unanimité de présenter au Conseil d’Administration MJ1, qui l’a retenu, le projet Amiral Doubitchou d’Alexandre Périgot.

Amiral Doubitchou d’Alexandre Périgot

Ce projet réunit plus de quarante mots français d’origine étrangère inscrits sur 2 lignes de conteneurs de différentes couleurs, disposés à même la Digue du large©Alexandre Périgot 2019
Ce projet réunit plus de quarante mots français d’origine étrangère inscrits sur 2 lignes de conteneurs de différentes couleurs, disposés à même la Digue du large©Alexandre Périgot 2019

Ce projet réunit plus de quarante mots français d’origine étrangère inscrits sur 2 lignes de conteneurs de différentes couleurs, disposés à même la Digue du large, lisibles depuis la rive, de jour comme de nuit. Ces mots, comme «amiral» d’origine arabe, «loustic » d’origine allemande, «mazout» d’origine russe, «ticket» d’origine anglaise ou encore «anorak» d’origine inuite, rappellent combien une langue vivante se nourrit et s’enrichit de sa part étrangère. L’œuvre sera déployée sur 300 mètres de long entre les postes 103 et 105 de la Digue du large, visible notamment de la promenade des Terrasses du Port, des étages élevés des Docks, de la passerelle de la Joliette, du Silo, du J4 jusqu’à la Tour La Marseillaise et des nombreux bateaux qui empruntent cette voie maritime, délivrant ainsi un signal aux voyageurs (en voiture et en bateau). Cette installation artistique sera présentée de juin à octobre 2019.

Alexandre Périgot

Alexandre Perigot  ©JC Lett - sextant et plus
Alexandre Perigot ©JC Lett – sextant et plus

Alexandre Périgot, plasticien né en 1959 à Paris, vit et travaille actuellement entre Paris et Bastia. Il développe depuis plusieurs années un travail révélant et déjouant les mécanismes de starisation, d’identification et de spectacularisation. Il emprunte aux mondes du cinéma, de l’architecture, du spectacle vivant, du sport, des jeux vidéo ou des médias les dimensions de temps réel et de direct, au travers d’installations ou de performances. Déjà invité au Musée d’art Contemporain par Philippe Vergne en 1997 avec On Tour, Alexandre Périgot revient en 2004 à Marseille à l’occasion de son exposition monographique à la Friche la Belle de Mai intitulée Airclubbing, en 2013 pendant la Capitale européenne de la culture ; Il a également été présenté à la 50e Biennale de Venise; au MAMCO, Genève ; au Centre Pompidou, Paris… Ouvert à toutes les disciplines -vidéos, installations, photographies, musique, danse…-
Alexandre Périgot travaille à débusquer les signes de la spectacularisation de la
société. Vigilant à la réalité du monde et à ses multiples manifestations, il ne cesse d’être préoccupé par les questions d’identité, c’est ce qu’il propose avec Amiral Doubitchou.

L’association MJ1

Le J1 (Photo Robert Poulain)
Le J1 (Photo Robert Poulain)

L’association MJ1 réunit, aux côtés de la Ville de Marseille et de la CCI Marseille Provence, 20 entreprises, actrices de l’attractivité du territoire que se sont investies pendant 2 ans pour faire du hangar J1 un lieu de happening permanent, ouvert au grand public, avec une programmation artistique exigeante au service du rayonnement et de l’attractivité de la Métropole, qui a réuni plus de 100 000 visiteurs. Avec les rencontres d’Arles puis l’association MPCulture notamment, elle a contribué aux expositions phares qui ont eu lieu pendant la manifestation MP2018 avec « Quel Amour ! ». Acteurs économiques du territoire mobilisés pour un projet commun au profit de tous, ce groupe a souhaité poursuivre l’aventure pour l’art dans l’espace public en 2019.

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