Publié le 16 mai 2021 à 11h34 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 17h58
C’est entre émotion et exaspération que vient de se tenir à Marseille la cérémonie en hommage aux policiers morts pour la France. Tous ont eu une pensée toute particulière pour Eric Masson, ce policier de 36 ans, père de deux petites filles, tué lors d‘une intervention contre un point de deal, en Avignon.


«On sait qu’il y a des échéances électorales qui arrivent»

Rudy Manna, secrétaire départemental d’Alliance Bouches du Rhône
«La seule chose qu’on demande aujourd’hui c’est qu’on arrête de vendre du flan politicien aux policiers. On sait qu’il y a des échéances électorales qui arrivent, on en est clairement conscients. On sait que l’enjeu prioritaire ce sera la sécurité donc ce qu’on veut aujourd’hui, plus que des paroles, ce sont des actes. C’est à dire mettre en application des mesures qui vont dans le sens de la protection des policiers. Il y en a marre que les policiers soient pris pour cible. Il y en a marre que des policiers soient blessés, que des policiers soient tués. On en est arrivé, en 10 ans, à ce que des gens tuent des policiers, dans la rue, tout simplement, parce qu’il y a un contrôle. C’est tout simplement insupportable», déplore Rudy Manna.Derrière les policiers, il y a des hommes, des femmes…
Pour le syndicaliste «Il va bien falloir que nos politiques comprennent qu’aujourd’hui, on attend des actes et des vrais actes. Il faut comprendre que derrière les policiers, il y a des hommes, des femmes, il y a des familles qui souffrent. Il faut arrêter de nous lyncher sur la place publique dès qu’il y a un événement qui se passe, plus ou moins important. Il faut juste qu’on mette en avant les belles actions des policiers et il faut juste que l’on soit protégés, c’est à dire que, quand un individu nous agresse ou quand un individu veut s’en prendre à un policier, qu’il soit condamné, très lourdement. Le 19 mai, nous serons tous rassemblés à Paris, pour montrer notre mécontentement. Vous savez, on aime notre métier, on le fait avec passion. Mais aujourd’hui, il faut juste que l’on soit aidés. Il faut qu’on soit aidés d’une manière forte et déterminée, sinon on ne sait pas ce qui peut arriver derrière». [(
«On ne veut pas être un bras armé violent»



«La police nationale est malade»
Olivier Oudin, du syndicat des cadres de la sécurité intérieure, SCSI CFDT


«les policiers ne doivent plus être des cibles»


