Publié le 28 septembre 2022 à 10h32 - Dernière mise à jour le 11 juin 2023 à 18h29
La chanteuse martégale sera la voix des femmes victimes de violence et l’ambassadrice de cette nouvelle Maison des Femmes qui verra le jour en 2023 à Marseille. 94 000 femmes sont victimes de viols ou tentatives de viols chaque année en France. Une sur dix sera victime de violences au cours de sa vie. Les Bouches-du-Rhône ne sont pas en reste. Il est le 3e département pour les appels sur la plateforme de signalement en ligne. Cette future Maison des Femmes pour les victimes de violences s’imposait.


Clara Luciani, une voix pour défendre les femmes
Quand la chanteuse a été sollicitée pour devenir la marraine de cette Maison, la réponse a été immédiate. «Je voulais m’engager au-delà de mes textes, faire quelque chose de concret. Là j’ai vraiment l’impression d’aider mon prochain. De mettre ma notoriété au service d’une cause et d’une Maison des Femmes», explique Clara Luciani qui se dit «très émue d’être là». Dans cette Maison des Femmes on trouvera, médecins, sages-femmes, assistantes sociales, psychologue… Police et justice pourront se greffer si nécessaire.Clara Luciani
Un repère pour les femmes victimes de violences
Une petite structure, en sous-sol, existe déjà au sein de l’hôpital de la Conception depuis le mois de janvier. Dans les nouveaux locaux l’espace va quadrupler et les effectifs soignants tripler. «C’est la 5e ou 6e Maison des Femmes en France», souligne Ghada Hatem, fondatrice de la Maison des Femmes de Saint-Denis (93), la première dans l’hexagone, et l’inspiratrice de celle de Marseille. «C’est un modèle ultra original. Pour la première fois les soignants prennent à bras-le-corps les violences et leurs conséquences. La porte d’entrée c’est le soin et il n’y avait pas de structure de ce type», ajoute-t-elle. 225 femmes ont été prise en charge par l’unité de la Conception depuis janvier. Elles viennent spontanément via les réseaux sociaux ou sont envoyées par des associations ou des professionnels de l’assistance publique. «On s’interrogeait au départ sur notre légitimité. Au bout de deux semaines on n’avait plus de doute face à l’affluence», indique la professeure Florence Bretelle, directrice du service. «Le gros problème, souligne-t-elle, reste l’annulation des rendez-vous. Une femme sur deux n’honore pas celui qu’elle a pris. Il y a encore de nombreux freins. Les femmes n’osent pas encore parler de leur vécu facilement. Il faut s’adapter. Clara sera une bonne ambassadrice pour les inciter à se confier».Pr. Florence Bretelle et Ghada Hatem
Un chœur de femmes
Pour clore cette visite dans les locaux de la maison des femmes, Clara Luciani a apporté sa guitare et pour interpréter son titre «La Grenade» en chœur avec les personnels du service. Moment de complicité avec celle qui est encore plus aujourd’hui la voix des femmes. interpretee_par_clara_luciani_et_le_choeur.mp4 Dans les futurs locaux implantés rue Saint-Pierre, les effectifs passeront de 10 à 30 personnels soignants avec une permanence d’avocats. «On sera sans doute la Maison la mieux dotée de France», se félicite Florence Bretelle. Une Maison qui en appellera peut-être d’autres en attendant un Monde meilleur. Reportage Joël BARCYMaison des femmes: des institutions unies
