Marseille: Colloque SECEM sur « entreprises en Méditerranée : quelle sécurité ? » le 18 juin à la Villa Méditerranée

Publié le 31 mars 2015 à  12h42 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h47

Il sera question de Sécurité économique et de compétitivité des entreprises en Méditerranée (Secem) le 18 juin à la Villa Méditerranée à Marseille. Ce colloque, organisé par l’Association de criminologie du bassin méditerranéen (ACBM), en partenariat avec l’Association pour la compétitivité et la sécurité des entreprises (ACSE), accueillera Michèle Alliot-Marie qui fut notamment ministre de l’Intérieur et de la Défense, le général David Galtier, commandant de la région de gendarmerie Paca, Eric Delbecque, chef du département Sécurité économique de l’Institut national des hautes études de la Sécurité et de la Justice (INHESJ) et d’experts du Sud de la Méditerranée tels que Mohamed Benhammou (Maroc), expert international en Stratégie, Sécurité et Terrorisme et Mohamed Néjib Karafi (Tunisie), ancien Secrétaire d’État auprès du ministre du Développement local et régional. Un colloque qui entend faire prendre conscience aux entreprises et notamment aux PME/TPE que la sécurité économique est un levier de compétitivité.

Présentation à Marseille du Colloque Secem sur
Présentation à Marseille du Colloque Secem sur

Les entreprises sous-estiment le prix de l’insécurité. «Chaque année en France, une entreprise sur cinq perd plus de 10 000 $ (ref Global Economic Crime Survey 2014) et plus de 1 000 entreprises ferment leurs portes après une Cyberattaque. De nombreux risques menacent les entreprises: risque sur les systèmes d’informations (phising, hacking), cambriolage, risques terroriste, social, concurrentiel, etc. Dans un avenir économique de plus en plus incertain, limiter ce risque global devient un facteur essentiel de compétitivité pour les entreprises», soulignent les organisateurs. Et en ce qui concerne la Méditerranée, poursuivent-ils: «Le bassin méditerranéen dispose d’un fort potentiel économique. mais ce territoire est aussi une zone de fractures, qui créent des tensions géopolitiques. Pour aider les entreprises à se sécuriser dans ces pays, il est nécessaire de définir une véritable stratégie globale d’implantation»

«Il faut bien que tous les chefs d’entreprises soient conscients qu’il n’y a plus de cibles privilégiées»

Pascal Massa précise les raisons de la présence de la Gendarmerie: «Cela fait une dizaine d’années que nous sommes investis dans la sécurité économique. Notre mission est de protéger les personnes, aussi bien physiques que morales sur le territoire national. Nous avons en charge les PME/TPE, nous les sensibilisons aux risques, nous leur proposons nos compétences afin de les aider à se protéger. Nous nous appuyons pour cela sur notre maillage du territoire, sur nos contacts avec les entreprises et sur la Cellule départementale d’intelligence économique». Et d’insister: «Il faut bien que tous les chefs d’entreprises soient conscients qu’il n’y a plus de cibles privilégiées».

«La théorie du bon client ne fonctionne plus»

Ce que confirme Eric Delbecque: «Il faut bien mesurer que la théorie du bon client ne fonctionne plus. Avant les personnes qui travaillaient dans la sécurité savaient qui ils avaient en face et qui étaient les cibles. Puis la mondialisation est arrivée, la criminalité est l’un des grands vainqueurs de ce phénomène. Avec une criminalité qui a une vraie logique d’entreprise, sans oublier les réseaux terroristes qui, sur le fond, sont archaïques mais, à la pointe du progrès en matière d’utilisation des réseaux et des médias». Pour le Colonel de Gendarmerie, Alain Kik: «Il ne s’agit pas de jouer sur les peurs, au contraire, le message que nous voulons faire entendre c’est que la prévention diminue considérablement les risques. Il faut bien mesurer, en termes de sécurité, que parfois un simple portail peut protéger».
Un autre pan de l’activité de la Gendarmerie est mis en lumière: la fonction de négociateur. Eric (il ne tient pas à ce que son nom soit cité ndlr) explique: «Nous intervenons dans les conflits de basse et de moyenne intensité, c’est à dire des conflits de voisinage, des rétentions patronales -sachant que nous n’intervenons pas sur le fond du conflit-, des personnes suicidaires, des extorsions de fonds… les négociateurs du GIGN intervenant pour leur part pour les conflits de haute intensité. Mais, en fait, pour nous, il n’est jamais question d’intensité puisque, chaque fois, nous sommes face à de l’humain». Concernant l’international, rappelle Eric: «Une entreprise qui s’installe à l’étranger est soumise à des risques qu’elle doit connaître avant afin de les anticiper. Il en va de même pour un expatrié, il doit connaître les risques qui sont différents suivant qu’il parte seul ou en famille».
Michel CAIRE

Colloque entreprises et Méditerranée : quelle sécurité ?

Programme de la journée du 18 juin à la Villa Méditerranée:
-13h00 à 13h30: Accueil des invités
-13h30 à 14h00: Discours d’ouverture
-14h00 à 14h30: Introduction générale par la ville de Marseille
-14h30 à 16h00: Première table ronde
Lien entre la criminalité et la sécurité économique : les enjeux de cette première table ronde seront dans un premier temps de comprendre la nature des malveillances subies par les entreprises, quelles sont les plus virulentes et quelles sont les entreprises ou les secteurs d’activité les plus touchés. Dans un deuxième temps, il s’agira de mettre en envergure une stratégie de partenariat entre acteurs publics et acteurs privées dans la prévention en matière de sécurité économique.
Participants : Aurélien Dyjak, Général David Galtier (Gendarmerie Nationale), François Ranise (Profil), Fabien Jacques (Blachère Illumination) et Patrick Lacruche (Gemalto).
-16h30 à 16h45: Introduction du deuxième sujet
-16h45 à 18h00: Deuxième table ronde
Géostratégie future des pays du bassin méditerranéen où Il s’agira de répondre à deux interrogations majeures : Quelle stratégie doivent adopter les pays de la rive sud de la méditerranée pour s’intégrer à l’économie mondialisée ? Quels sont les intérêts pour les entreprises du sud de l’Europe de s’installer sur la rive sud de la méditerranée ?
Intervenants: Michèle Alliot-Marie, Mohammed Benhammou, Mohamed Néjib Karafi et Jean-Luc Chauvin (UPE13)
-18h00 à 18h30 Discours de fermeture

Inscription au colloque SECEM : contact@secem.fr – Plus d’info: secem.fr

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