Marseille. Emmanuel Macron veut plus de liberté et d’égalité pour l’école

Publié le 3 juin 2022 à  9h46 - Dernière mise à  jour le 6 novembre 2022 à  10h57

Le programme annonçait une visite express. Il n’en a rien été. Le président de la République a pris son temps. Il a écouté les enfants dans une classe et les enseignants dans la cour à l’ombre des platanes.

« J’ai beaucoup d’émotion »

Emmanuel Macron  et le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye © Joël Barcy
Emmanuel Macron et le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye © Joël Barcy
Lors de cette rencontre Emmanuel Macron a visiblement été ravi, voire ému par la manière dont les équipes enseignantes de l’école Menpenti de Marseille se sont saisies du plan école sur «Marseille en grand». Certes ce n’est pas l’école la plus défavorisée de la Villle mais au cours de ces échanges pas une fausse note n’est venue plomber l’ambiance. Juste la nécessité d’avoir plus de temps pour la concertation et la formation. «J’ai voulu inverser la pyramide, donner une feuille blanche aux enseignants pour bâtir des projets nouveaux. On m’a dit ça ne va pas marcher, votre plan sera mal accueilli. Aujourd’hui neuf mois après, vous l’avez constaté, les équipes sont enthousiastes voire réclament d’aller plus vite», explique le chef de l’État [(emmanuel_macron.mp4)]

Un Laboratoire de mathématiques

Emmanuel Macron a écouté les enseignants dans la cour de l'école ©Joël barcy
Emmanuel Macron a écouté les enseignants dans la cour de l’école ©Joël barcy
Visite d'une classe flexible de mathématiques  © JB
Visite d’une classe flexible de mathématiques © JB
Un projet pédagogique innovant a été mis en place à l’école Menpenti avec la création d’un laboratoire de mathématiques. Un local flexible où chaque classe peut apprendre les maths autrement. Le climat a nettement changé dans la classe estime Brigitte Gages maîtresse en grande section «Ils nous demandent tous les jours quand est-ce qu’on va dans la salle de mathématiques. C’est enrichissant pour eux, c’est un endroit où ils peuvent expérimenter, faire des erreurs. Dans la classe les enfants sont tétanisés, ils craignent de se tromper, dans le laboratoire il y a moins de contraintes. Tout le monde se trompe puis les uns expliquent aux autres. Il y a beaucoup d’entraide, une meilleure cohésion». [(l_equipe_de_l_ecole_maitresse_et_directrice.mp4)]

«Un plan école inédit »

Le maire de Marseille, Benoît payan et le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye ©Joël Barcy
Le maire de Marseille, Benoît payan et le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye ©Joël Barcy
Le maire de Marseille a salué la venue du président de la République à Marseille et l’action de l’État inédite depuis 1945 en direction des écoles. Foin de polémique sur une visite qui précède de peu le premier tour des législatives. «Emmanuel Macron a mis sur la table des moyens uniques et c’est quelque chose qui l’intéresse, qu’il suit. Il n’y a jamais eu autant d’attention même si on ne se doit rien entre le président et moi. On ne s’est pas fait de promesses. On ne se soutient pas mutuellement. C’est bien d’expérimenter, c’est bien la liberté. La ligne rouge c’est l’égalité de toutes les écoles.» [()] 59 écoles sur 470 vont jouer l’expérimentation à la rentrée prochaine mais l’exemple marseillais devrait générer une extension nationale. Reportage Joël Barcy

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