Publié le 8 mars 2021 à 11h30 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h29
À Marseille, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a profité de l’ouverture de l’Agoraé, épicerie sociale et solidaire située sur le campus de Luminy, pour s’entretenir avec des étudiants dans un contexte où il est dévoilé que 34 % d’entre eux ont consulté un médecin pour évoquer leur état dépressif, selon une récente étude de l’institut Odoxa. Détresse, précarité… Face à cela, Frédérique Vidal a annoncé les repas à 1 euro dans les restos U, les protections périodiques gratuites ou les consultations psychologiques… Une ministre qui se concentre sur le terrain pour faire peut-être oublier la tourmente du débat sur «l’islamo-gauchisme»…


Nous ne voulions pas rester simplement témoins de la situation actuelle
Vous évoquez une formation, quelle est-elle? Nous bénéficions de formations de nos partenaires tel que l’Andes (Association Nationale de Développement des Épiceries Solidaires), des formations d’hygiène et de sécurité, des formations pour gérer le stock de l’épicerie mais également des formations conférées par le personnel du Crous, par les assistances sociales, pour être préparés à des entretiens potentiels avec les bénéficiaires, à des thématiques concernant la santé mentale, psychologique, pour être sûr de pouvoir diriger l’étudiant vers les services adéquats. Pourquoi avez-vous choisi de vous investir dans ce domaine ? Parce que nous ne voulions pas rester simplement témoins de la situation actuelle. Étudiants nous-mêmes, cela nous tenait à cœur de monter un projet étudiant pour les étudiants. C’est vrai que la crise nous a boostés, a créé une cohésion entre tous les étudiants et avec le soutien de nos collectivités, nous avons fait en sorte de monter ce projet d’aide alimentaire pour répondre aux besoins des étudiants. Êtes-vous étudiante ? Exactement, je suis en 4e année de kiné, sur Marseille. [(


Ce besoin de pouvoir bouger, de pouvoir retrouver des lieux de culture, de pouvoir refaire des projets
La ministre explique en premier lieu: «Je participe à l’inauguration ce matin de l’épicerie sociale et solidaire AGORAé sur le campus Luminy qui peut compter sur le soutien de mon ministère». Et de remercier les organisateurs «pour leur engagement sans faille au service des étudiants». Puis d’en venir à sa rencontre avec les étudiants: «Ici, je crois que la problématique était, notamment, liée au fait que les étudiants vivent sur ce campus qui est à 15 Kilomètres de la ville. Comment est-ce qu’on prend soin de soi ? Comment est-ce qu’on fait autre chose qu’étudier et être enfermé dans sa chambre? Ce sont des questions qui sont revenues souvent comme celles autour du sport, autour de la culture. Avec, à la fois un grand sens des responsabilités, l’envie de bien faire, en tout cas de ne pas faire des choses qui risqueraient d’amplifier l’épidémie et, en même temps, ce besoin de pouvoir bouger, de pouvoir retrouver des lieux de culture, de pouvoir refaire des projets». Il a été question d’argent lors de cette rencontre, des bourses, d’Erasmus mais pas du revenu étudiant… «Je réponds aux questions que l’on me pose c’est vrai que la question d’Erasmus, est un sujet qui est prégnant pour les étudiants. Ils sont très nombreux à souhaiter faire un semestre à l’étranger. Cela leur permet de voir autre chose, d’autres façons d’enseigner. C’est un sujet que nous traitons au niveau européen, avec cette nouvelle difficulté des droits d’inscription, notamment, pour tous ceux qui voulaient se déplacer au Royaume Uni». La ministre en vient aux stages en entreprise: «La problématique des stages en entreprise, c’est que, nombre d’entre elles sont en télétravail. On est en train d’étudier avec ces entreprises les conditions afin qu’elles puissent néanmoins accueillir les étudiants en stage. Et puis, on a desserré les contraintes en termes de calendrier. Ces stages pourront, comme l’an dernier se dérouler jusqu’au 31 décembre». [(

La chose la plus efficace a été les aides d’urgence



