Marseille. Inauguration de deux nouveaux dispositifs d’hébergement d’urgence : « La Digue » et « l’Auberge marseillaise ».

Publié le 9 mai 2021 à  13h24 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  17h57

Marie Aubert, préfète déléguée pour l’égalité des chances et Benoît Payan, maire de Marseille, ont inauguré, ce jeudi 6 mai 2021, deux nouveaux dispositifs d’hébergement d’urgence : « La Digue » et « l’Auberge marseillaise ».

L'Auberge marseillaise est un lieu de mise à l’abri pour des femmes vulnérables avec ou sans enfants (Photo capture d'acran)
L’Auberge marseillaise est un lieu de mise à l’abri pour des femmes vulnérables avec ou sans enfants (Photo capture d’acran)

Grâce aux efforts conjugués des services de l’État et de la Ville de Marseille, 100 nouvelles places d’hébergement d’urgence ont été créées sur Marseille, soit 40 places sur le site de «La Digue» et 60 places sur le site de «l’Auberge marseillaise», dans le cadre d’un projet expérimental d’utilisation de bâtiments publics temporairement disponibles.

Pour ces deux sites, la ville de Marseille met à disposition les locaux et finance les charges de fonctionnement des sites. L’État, quant à lui, prend en charge l’accompagnement et les repas des résidents.

La Digue

Cet établissement de 40 places, confié à l’association Saralogisol, accueille des familles très vulnérables depuis le 2 février 2021. Le public, orienté par le (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation) SIAO Urgence 115, bénéficie d’un accompagnement social global ayant comme objectif prioritaire l’accès à un logement ou à un hébergement durable. Une équipe est présente 7 jours sur 7, composée de maîtres de maison, de veilleurs de nuit, de travailleurs sociaux, d’un thérapeute et d’un encadrant.

La production de repas est le fruit d’un partenariat exemplaire soutenu par les pouvoirs publics : les repas sont fournis aux familles grâce à un partenariat entre la Fondation Armée du Salut et Saralogisol. L’Armée du Salut, par le dispositif du chantier d’insertion et l’agrément cuisine centrale qu’elle possède, produit et livre les repas. Depuis son ouverture, le site a accueilli 18 ménages, parmi lesquels 5 d’entre eux ont déjà été réorientés vers des dispositifs adaptés. La Digue a d’ores et déjà été soutenue par l’État pour un montant de 144 000 euros.

L’Auberge marseillaise

Sous l’impulsion des services de l’État et de la Ville de Marseille, un collectif de sept associations pluridisciplinaires (Yes We Camp, Just, Nouvelle Aube et Marseille Solutions, HAS, SOS Femmes 13 et l’Amicale du nid) s’est mobilisé pour lancer l’Auberge marseillaise dans le quartier Bonneveine (8e).

Ce projet a pris place, en mars 2021, dans l’Auberge de jeunesse Bonneveine, temporairement fermée, en raison de la crise sanitaire. Il consiste à créer un lieu d’émancipation et de mise à l’abri pour des femmes vulnérables avec ou sans enfants, faciliter leur insertion et l’accès au logement. La diversité des compétences des associations présentes permet d’affiner l’accompagnement des publics en fonction de leurs problématiques. Les partenariats institutionnels extérieurs et la coordination santé contribuent à une prise en charge globale des femmes et des enfants accueillis.

L’Auberge marseillaise, qui accueille actuellement 34 femmes et 30 enfants, a d’ores et déjà été soutenue par l’État pour un montant de 241 300 euros. Ces nouvelles capacités d’accueil s’ajoutent aux très nombreuses places déjà mobilisées dans le parc hôtelier (près de 2 000, hors dispositif national d’asile) par l’État et s’inscrit dans la volonté de la Ville de Marseille de renforcer l’action sociale de la Ville par le doublement du budget 2021 d’aide aux acteurs de la solidarité et la refonte des services sociaux municipaux. Fort de cette mobilisation collective, Marseille compte parmi les territoires ayant ouvert le plus grand nombre de places d’accueil dans le contexte sanitaire actuel.

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