Marseille Jazz des cinq continents : La musique a enfin pris l’air

Les notes de jazz se sont tues hier soir, les cigales peuvent à nouveau rêver tranquillement dans les arbres environnants. Le festival de Jazz des cinq continents a tiré sa révérence. Malgré la Covid, le rendez-vous a eu lieu, avec des contraintes, mais le public était au rendez-vous.

Jauge à 65 et 100%

Le Quintet Belmondo qui vient de sortir un cinquième opus après une pause de 12 ans © Joël Barcy
Le Quintet Belmondo qui vient de sortir un cinquième opus après une pause de 12 ans © Joël Barcy
Malgré la Covid, les contraintes, le public était au rendez-vous © Joel barcy
Malgré la Covid, les contraintes, le public était au rendez-vous © Joel barcy

Délivré des contraintes le 30 juin, le théâtre en plein air Silvain a fait le plein avec de gros succès et des spectacles très souvent complets. Ibrahim Maalouf, Deluxe, Manu Katché ont vu les places s’arracher. Au palais Longchamp l’option places assises a été retenue depuis longtemps. L’idée était de pouvoir maintenir le festival coûte que coûte. Résultat au lieu de la jauge habituelle des 3 500 entrées, l’ambition a été de ramener les places à 2 000 pour assurer l’essentiel. Là aussi le succès a été très souvent au rendez-vous avec des artistes ravis d’être là comme le quintet Belmondo qui vient de sortir un cinquième opus après une pause de 12 ans.

Un des plus beaux festivals

Le directeur de la programmation a dû jouer avec la Covid. Faire appel à des artistes nationaux plutôt qu’étrangers au regard des difficultés de voyager. Au final les cinq continents n’étaient pas sur scène mais le public a savouré ce festival signe d’une certaine délivrance avec la joie de retrouver du live et de communier avec les artistes. Selon Régis Guerdois, le président du festival «L’osmose, les échanges entre les musiciens et les spectateurs ont été plus forts cette année. Sur les 21 ans d’existence c’est sans doute l’un de nos plus beaux festivals.»

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Des témoignages forts

Au-delà de la musique, ce festival est aussi l’occasion de témoignages et d’innovation à l’image de cette soirée où la magie de la flûte de Naïssam Jalal rencontre l’harmonie et la force de l’orchestre symphonique Divertimento conduit par Zahia Ziouani. La flutiste syrienne en a profité pour rendre un hommage à son peuple. «Un peuple torturé, violé, gazé. J’avais composé un morceau lors de la révolution de 2011 en espérant que les choses changeraient hélas non. Alors je continue de l’interpréter». Le mariage de son quintet avec l’orchestre a envoûté le ciel marseillais étoilé.

Propos recueillis par Joël Barcy

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