Marseille: Jean-Noël Guérini fait sa rentrée scolaire au collège de l’Estaque dans le 16e arrondissement

Publié le 2 septembre 2014 à  23h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h09

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini  accompagné de la principale du collège Annick Paris Arnau et du député Henri Jibrayel Henri (Photo Philippe Maillé)
Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini accompagné de la principale du collège Annick Paris Arnau et du député Henri Jibrayel Henri (Photo Philippe Maillé)
La rencontre avec les élèves (Photo Philippe Maillé)
La rencontre avec les élèves (Photo Philippe Maillé)
Henri Jibrayel, Annick Paris Arnau, Jean-Noël Guérini, Patrick Guichard et Janine Ecochard (Photo Philippe Maillé)
Henri Jibrayel, Annick Paris Arnau, Jean-Noël Guérini, Patrick Guichard et Janine Ecochard (Photo Philippe Maillé)

Ambiance studieuse, en cette matinée de rentrée scolaire, au collège de l’Estaque à Marseille (16e) où les élèves ont repris le chemin des classes. Entouré du député Henri Jibrayel, Janine Écochard, vice-présidente du Conseil général délégué à l’Éducation, Annick Paris Arnau, la Principale du collège et Patrick Guichard, Directeur Académique des services départementaux de l’Éducation Nationale, Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône, s’est inscrit dans cette rentrée scolaire tout en ne cachant pas sa satisfaction de ne pas être concerné par la Réforme des rythmes scolaires.
Au programme, une visite de classes et une rencontre avec les professeurs et les élèves de 4e, des gamins étonnés par tant d’intérêt, à qui il a rappelé le rôle des professeurs:«Il faut les respecter car grâce à eux vous allez vous épanouir».
La Principale du collège de souligner l’importance de cette rentrée en mettant en exergue l’excellent état du collège et la mise en œuvre des promesses avancées en juin par le président du Conseil général. Outre les divers travaux opérés sur les lieux, le collège de l’Estaque a des problèmes, de par sa situation géographique, de connexion à Internet.
Précurseur dans le domaine de l’informatique avec Ordina 13, le président de s’interroger sur la pertinence de maintenir «une mesure, qui a atteint ses objectifs». Expliquant qu’il y a 10 ans, le taux d’équipement en informatique était très inférieur à la moyenne nationale, «Il est à présent supérieur de 5 points pour atteindre 97% des ménages».

L’Estaque sera un collège pilote pour une installation effective fin 2015-2016

«Nous avons entrepris, indique-t-il, de mener une réflexion pour réorienter ce dispositif et lui donner un nouvel élan. Plusieurs nouveautés sont en cours ou sont envisagées. Il s’agit entre autres du raccordement indispensable des 136 collèges au Très haut débit ou de la modernisation de l’architecture des serveurs». Et d’annoncer que l’Estaque sera un collège pilote pour une installation effective fin 2015-2016.
Jean Noël Guérini de revenir sur le contexte particulier de cette rentrée pour les collectivités locales particulièrement pour le Département. «La loi relative à l’affirmation des Métropoles ainsi que celle, sur l’organisation territoriale de la République esquissent des schémas, envisagent des échéances sans qu’aucune architecture définitive ne soit arrêtée»

«Quand les départements consacrent en moyenne 1 500 euros par an, par collégien, cette somme est de 3 290€ dans les Bouches-du Rhône»

«En dépit des incertitudes, prévient-il, «il est probable que ces futures dispositions aient des répercussions sur les compétences dévolues au Conseil général et notamment celle des collèges». Ceci étant dit, il met en avant l’importance de l’institution scolaire pour la République. «C’est l’une des raisons pour laquelle, depuis plusieurs années, le Conseil général a fait de l’Éducation une priorité de ses politiques
Une priorité qui se traduit selon l’Éducation nationale par des chiffres: «Quand les départements consacrent en moyenne 1 500 euros par an, par collégien, cette somme est de 3 290€ dans les Bouches-du Rhône»
Et d’annoncer la signature dans les prochains mois d’une convention-cadre de fonctionnement entre le Rectorat et le Département «qui nous permettra de travailler à la réalisation de certains objectifs parmi lesquels la lutte contre l’absentéisme et le décrochage scolaire». Un domaine qui touche le Département où l’échec scolaire est très élevé. Les conclusions du Programme international de suivi des acquis des élèves (PISA) démontrant «que notre école peine à mener à la réussite, les enfants les moins privilégiés».

«L’objectif est de permettre à tous les élèves de trouver les voies de la réussite par l’accompagnement de tous»

Le président de juger: «Un tableau qui doit nous interpeller quelle que soit la mission de chacun, qu’il s’agisse de la communauté éducative, des services de l’État ou des élus locaux, il doit nous conférer un devoir d’action face à cette situation».
Patrick Guichard, qui vit sa première rentrée scolaire dans les Bouches-du-Rhône, revient sur la refondation de l’école: « Une loi qui met l’école de la République au centre de l’action de la société. L’objectif est de permettre à tous les élèves de trouver les voies de la réussite par l’accompagnement de tous, en particulier ceux qui cumulent les difficultés. Le décrochage étant la priorité des priorités».

«Il y a un principe de réalité qui est la ghettoïsation de certains quartiers»

La refonte de la carte d’éducation prioritaire annoncée est également au cœur des débats. Janine Écochard de signaler «Nous avons beaucoup travaillé, il y a 2 ans, sur cette carte. Il ne s’agirait pas défaire ce qui a été bien fait mais, à la marge, opérer des ajustements. La mixité sociale est quelque chose de louable et de noble. La mixité dans les collèges peut exister s’il y a autour une mixité urbaine. Depuis 2004, on a en charge la sectorisation, nous avons mis en place un Observatoire qui permet de déterminer la population des collèges. Il y a un principe de réalité qui est la ghettoïsation de certains quartiers qui se reflète sur nos collèges.»
Enfin, un autre défi est à relever pour Jean-Noël Guérini : «Certains enfants ont un repas par jour, celui de la cantine…».
Patricia MAILLE-CAIRE

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