Marseille: Lancement de la Commission e-tourisme d’Aix Marseille French Tech à la Coque

Publié le 1 décembre 2017 à  9h14 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h48

La Commission du e-tourisme d’Aix Marseille French Tech, AMFT, vient d’être lancée à la Coque -espace implanté sur le périmètre d’Euroméditerranée et qui sera inauguré ce vendredi 1er décembre-. Il s’agit de la 8e après celle de l’emploi-formation, de la smart-city, de l’Internet des objets, de l’e-santé, de legal’in’tech, du marketing digital et des logiciels libres.

Les 3 axes de la commission e-tourisme de l'AMFT réprésentés Delphine Bianchini, directrice commerciale de Hôtel Palm Beach (incoming, le touriste que fait-il ? )  Fabien da Luz directeur général de Tour Mag (outgoing, suivi du touriste)  et Alexandre Barthélémy, dirigeant de Vigimilia (visitors intelligence, travail avec les institutions locales du tourisme) (Photo AMFT)
Les 3 axes de la commission e-tourisme de l’AMFT réprésentés Delphine Bianchini, directrice commerciale de Hôtel Palm Beach (incoming, le touriste que fait-il ? ) Fabien da Luz directeur général de Tour Mag (outgoing, suivi du touriste) et Alexandre Barthélémy, dirigeant de Vigimilia (visitors intelligence, travail avec les institutions locales du tourisme) (Photo AMFT)
Alexandre Barthélémy, à la tête de la société Vigimilia et administrateur de AMFT et co-président avec Fabien Da Luz, de la commission e-tourisme, précise ses missions. Il s’agit, selon lui d’inventer le tourisme du futur, grâce à des «solutions technologiques» avec l’ambition de «faire du territoire le premier» pour «la digitalisation du tourisme et non du tourisme digital». Car, précise-t-il, dans un cas «c’est un référencement» marketing payant sur Google qui coûte «très très cher», des millions d’euros, à un client, tour opérateur, sans aucune certitude de retombée mais dans l’autre, c’est «proposer de la technologie aux acteurs du tourisme». Pour lui, les atouts du tourisme local sont nombreux, à trois niveaux, les offres, «la culture, le balnéaire et la montagne», «les sièges sociaux installés à Marseille» citant notamment, Villages Clubs du Soleil, Vacances Bleues, Climats du Monde, Ponant, ou à Aix-en-Provence, Voyage privé, Odalys, Héliades, Mona Lisa, Homair, leader européen du camping pour le mobil-home et, «les fonctions support, la technologie, des écoles et des médias». Selon lui, il faut mettre «tous ces gens autour de la table, les faire réfléchir à leurs besoins et voir si la technologie peut y répondre». Parle de 3 axes de travail «l’incoming», avec la question « que fait le touriste? » Pour les hôtels, les restaurants, «l’outgoing » avec un suivi du touriste pour les sièges sociaux et, la «digital intelligence» pour les offices de tourisme, les comités départemental et régional de tourisme. Enfin, un calendrier est arrêté, avec une évaluation régulière tant temporelle que financière. ste-038_alexandre_barthelemy_co-pres_comm_e_tourisme_27_11_17.mp3

Réactions des acteurs du tourisme

son_copie_petit-194.jpgJean-François Suhas, Président du Club de la croisière Marseille Provence, voit dans le e-tourisme un moyen de répondre à la nouvelle génération de croisiéristes, celle des 20-25 ans qui boudent tour-opérateurs et compagnies aériennes…. ste-035_jean_francois_suhas_pres_club_de_la_croisiere_marseille_provence_27_11_17.mp3 son_copie_petit-194.jpgMaxime Tissot, directeur général de l’Office de tourisme et des congrès de Marseille se félicite de cette commission qui va faire se rencontrer des acteurs institutionnels comme lui et des start-up. Des gens, avance-t-il: «qui ont des idées plein la tête» pour ensemble «mixer les idées et la réalité du terrain», le «pragmatisme de ses besoins réels». Mais le tourisme est déjà bien converti au numérique avec des réservations en ligne, par exemple. Qu’attend-il de plus ? «Une meilleure exploitation des fichiers clients», indique Maxime Tissot. Expliquant: «Il y a énormément d’information qui circule sur des avis, par rapport à des destinations, des hôtels, des lieux et, la difficulté c’est que trop d’information tue l’information, on n’a pas le temps d’analyser mais surtout d’en tirer une stratégie, un modèle économique». ste-034_maxime_tissot_dir_gal_ot_et_de_congres_de_marseille_27_11_17.mp3 Loïc Chovelon, Directeur général du Comité Régional du Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur parle d’une «nouvelle révolution» dans le tourisme avec le numérique. Avant, explique-t-il: «Il fallait avoir le plus beau site internet ou la plus belle appli pour la génération des baby-boomers, (les X) qui recherchent l’information. Aujourd’hui, «les générations Y et Z, qui sont déjà les touristes les plus représentés et seront demain les générations, qui vont le plus dépenser sur notre territoire, souhaitent qu’on leur fasse des offres. Leur fournir de l’information, «du big data, pardon pour cet anglicisme», suppose qu’on les connaisse mieux pour «répondre de manière individuelle à chacun des besoins de nos clients». «Pour mieux réussir ce changement», poursuit-il, «le Conseil Régional s’est déjà engagé dans une réunion -avec une mise en commun de budgets- des acteurs du tourisme à travers la promotion de trois marques internationales ou «Destinations monde», Côte d’Azur (lancée fin 2016), Provence (lancée printemps 2017) et Alpes (qui sera lancée en janvier 2018). «Par exemple, la marque Provence, poursuit-il, ses 25 financeurs permettent de faire de la publicité dans le métro de Londres et sur le digital et, en plus, de demander aux professionnels de faire des promotions pendant que l’on fait la campagne». En ce qui concerne les Alpes, Loïc Chovelon évoque le plan régional «Smart Mountain» de 100M€ pour encourager le numérique. Il cite la station Montgenèvre où bientôt «on devrait pouvoir regarder sur son smartphone les remontées mécaniques où il y a moins de monde, en temps réel». ste-037_loic_chovelon_dir_gal_crt_27_11_17_.mp3 son_copie_petit-194.jpgIsabelle Brémond, directrice générale de Provence Tourisme (Comité départemental de tourisme des Bouches-du-Rhône) se réjouit de cette commission sur le e-tourisme, qui va dans le bon sens, considérant: «Aujourd’hui, quand on parle tourisme, on parle forcément de numérique et de digital ». Elle rappelle avoir « lancé un projet dans le cadre de l’année 2013, pour l’analyse des flux de fréquentation touristique sur le territoire». Elle poursuit dans cette voie avec un projet d’incubateur complémentaire à la commission, en partageant l’ambition de faire du territoire le «numéro un en termes de numérique et de digitalisation». Pour elle, cet incubateur de start-up doit viser à terme l’emploi. «On a un Département qui a deux points de plus que la moyenne nationale en termes de chômage, on a énormément de bénéficiaires du RSA et, par ailleurs, on a un département qui est très touristique avec énormément de projets en e-tourisme». Cet incubateur a 4 partenaires : l’Escaet, école supérieure de commerce spécialisée en tourisme à Aix-en-Provence, Marseille Innovation, «qui déjà accompagne des start-up mais pas dans le tourisme», la CCI Marseille-Provence (CCIMP) «qui a un événement « Marseille Innov » qui permet de repérer des start-up dans le tourisme». Et enfin, indique-t-elle : «Nous, Provence Tourisme, qui pourra aider au niveau du test.» Cite deux exemples: «Une start-up qui veut lancer un projet de découverte des villes en courant ou une autre pour un projet d’accueil des clients… ste-036_isabelle_fremont_dir_gale_provence_tourisme_27_11_17_.mp3 Reportage Mireille BIANCIOTTO

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