Marseille. Lancement de la Convention des entreprises pour le climat Provence Corse ce 25 novembre

Publié le 24 novembre 2022 à  22h15 - Dernière mise à  jour le 8 décembre 2022 à  12h02

Le lancement de la CEC Provence Corse se tiendra ce jeudi 25 novembre, de 15 heures à 18 heures au Cloitre – 20, Boulevard Madeleine Rémusat, Marseille (13e). Il s’agit, pour le fondateur de cette convention, Eric Duverger, d’accélérer la bascule du business-as-usual vers l’entreprise régénérative.

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L’aventure de la CEC a démarré pendant l’été 2020 et s’est traduite par la présentation officielle d’un rapport le 25 octobre 2022 et sa remise au ministre de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires ainsi qu’à la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. «Dans les plus de 150 pages qui suivent, la recette et les résultats de notre travail, accompagnées de 30 des 150 Feuilles de Route des entreprises participantes.»

La genèse de cette aventure a lieu L’été 2020. Eric Duverger, profondément inspiré par le discours de clôture de la Convention citoyenne pour le Climat, prend un congé sabbatique du groupe Michelin pour explorer une question déterminante : pourrait-on faire le même exercice avec des patrons ? Après plusieurs mois d’exploration, il réunit un collectif autour de la conviction qu’il est désormais temps que le monde économique prenne toute sa part dans la transition. Bientôt rejoints par d’autres bénévoles, ils tracent les grandes lignes du projet.

L’aventure se poursuit avec le lancement officiel de la CEC (Convention des entreprises pour le climat) Provence Corse. Qui mieux qu’Éric Duverger, pour expliquer l’ambition, la raison d’être de la CEC ? Dans une tribune il écrit: «Dans l’histoire de la transition écologique, les précurseurs n’ont pas eu la vie facile. Pendant plus de 50 ans, les scientifiques ont été le plus souvent ignorés, les politiques raillés, les activistes conspués, les artistes isolés… Et à l’intérieur des entreprises ? Y défendre l’écologie, c’était prendre le risque d’être considéré comme un « écolo-rêveur », une étiquette peu enviable pour réussir une belle carrière».

Les temps ont changé

Mais les enjeux sont tels que le pessimisme pas plus que le fatalisme ne peuvent être de mise. Alors, il considère : «Les temps ont changé. Grâce à la longue liste de précurseurs qui nous ont précédés et dont nous espérons nourrir l’héritage, les lignes bougent de plus en plus vite et la charge de la preuve est en passe de s’inverser. Accélérer la bascule du business-as-usual vers l’entreprise régénérative, c’était l’ambition déclarée de la première Convention des Entreprises pour le Climat (CEC). 150 Dirigeants, 150 Planet Champions, 150 Bénévoles, nous partagions tous le même constat : les entreprises font de plus en plus d’efforts pour limiter leurs impacts, mais la plupart des dirigeants restent sous-informés et la plupart des entreprises en gardent sous le pied. Elles sont encore beaucoup trop peu à vouloir faire le maximum… et lorsqu’elles le veulent, elles ne savent pas vraiment comment s’y prendre».

la «claque climatique»

Dés à présent le parcours de la CEC a permis de pousser les curseurs. «Après avoir reçu ensemble la « claque climatique » et entraperçu le risque d’effondrement systémique, nous nous sommes relevés pour travailler en intelligence collective, déployer des coopérations et imaginer des réinventions profondes de modèles d’affaires…Mobiliser d’un coup 150 entreprises de toutes tailles, de tous secteurs et de toutes les régions de France, ce n’est assurément pas reposant… mais cela présente un grand avantage : c’est un bon point de départ pour poser un nouveau standard».

Eric Duverger de proposer «le plus grand coup d’accélérateur du monde de l’entreprise en France vers un nouveau standard régénératif». Pour lui, s’appuyant sur le travail accompli au niveau national: «La transition vers l’entreprise régénérative est incroyablement difficile, mais il apparaît clairement que… c’est jouable».

Il conclut son intervention en déclarant: «Est-il naïf de penser que nous allons vivre dans les années qui viennent la grande bascule vers l’économie régénérative ? Je ne le crois pas. Cette nouvelle voie est extrêmement étroite et escarpée, mais elle est à notre portée. Formés, désinhibés, coalisés, les dirigeants d’entreprises peuvent tout changer». Pour cela, insiste-t-il: «Il importe d’être au plus près des réalités de terrain. C’est tout l’enjeu de la création de la CEC Provence Corse.»
Michel CAIRE
Plus d’info: cec-impact.org

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