Marseille: Le Département 13 propose des locaux pour de jeunes migrants non accompagnés repliés en l’Eglise Saint-Ferréol

Publié le 24 novembre 2017 à  1h25 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h48

(Photo Robert Poulain)
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Mardi soir, des jeunes migrants et leurs soutiens ont fait irruption au sein de l’Église Saint-Ferréol situé sur le Vieux-Port de Marseille. Ils y ont passé la nuit sans incident et avaient obtenu de l’archevêque de Marseille, Mgr Georges Pontier, l’assurance de pouvoir y rester jusqu’à samedi. «Nous avons fait des démarches qui nous permettent légalement d’être hébergés, mais nous dormons dans la rue. Nous cherchons à faire valoir nos droits», expliquent-ils dans un texte collectif placardé mercredi à l’entrée de l’église. Pour répondre à la situation d’urgence des 65 migrants non accompagnés (MNA), le Département des Bouches-du-Rhône, dirigé par Marine Vassal (LR), a pu mobiliser et équiper, des locaux de la rue Francis-de-Pressensé, dans le 1er arrondissement. Dès mercredi soir, les équipes du Département, avec l’appui de celles des Restos du Cœur et de la Croix-Rouge, se trouvaient sur place pour accueillir les mineurs, les nourrir, et leur apporter toutes les attentions nécessaires. Ces locaux sont en mesure de mettre à l’abri, 24h sur 24 et 7 jours sur 7, les MNA durant le temps des enquêtes sociales obligatoires. Malgré ces efforts et les assurances fournies aux mineurs, comme aux associations qui les conseillent, le Département déplore que «personne ne se soit présenté hier soir. Les jeunes migrants, dont certains bénéficient d’une ordonnance de placement d’un juge des enfants, n’y ont pas dormi», indique le département via un communiqué. «Car ils avaient peur d’en être chassés le matin», justifie un militant d’une association.. Le Département réitère, dans le strict respect de ses obligations, sa proposition d’accueillir sans délais tous les mineurs concernés. Brigitte Devesa, Conseillère départementale déléguée à l’enfance, a présenté à la presse des locaux chauffés et sécurisés, avec douches et sanitaires. Dans des chambres propres aux murs nus, 65 lits de camp dotés de sacs de couchages sont installés, par deux ou par quatre. Des aliments ont été livrés par les Restos du Cœur. Au plan national, la situation de ces mineurs qui arrivent sans leur famille en France est dénoncée par le Défenseur des droits, et le gouvernement a annoncé récemment sa volonté de reprendre la main sur une partie de leur prise en charge. En attendant, le département des Bouches-du-Rhône en appelle à la «responsabilité du gouvernement», affirmant avoir été confronté à «un phénomène migratoire sans précédent» et avoir pris en charge 500 migrants mineurs cette année, une augmentation de 250% par rapport à 2015. «Un effort financier considérable a d’ores et déjà été engagé avec 20 millions d’euros mobilisés, 60 places d’accueil supplémentaires ouvertes en juillet dernier et 40 nouvelles qui seront créées début 2018», souligne le Département. Anna CHAIRMANN

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