Marseille: Le dîner du CRIF sous le signe de la fraternité et du partage

Publié le 5 juillet 2015 à  19h17 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  19h19

Les représentants du culte musulman et l'Imam Hassen Shalgoumi, Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille, le Consul général d'Israël, Barnéa Hasid et Michel Teboul présidente du CRIF (Photo G.G)
Les représentants du culte musulman et l’Imam Hassen Shalgoumi, Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille, le Consul général d’Israël, Barnéa Hasid et Michel Teboul présidente du CRIF (Photo G.G)
Remise du « Diplôme de l’Espoir » aux directeurs de 5 collèges et lycée. (Photo GG)
Remise du « Diplôme de l’Espoir » aux directeurs de 5 collèges et lycée. (Photo GG)

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Marseille-Provence, sous la présidence de Michèle Teboul, vient d’accueillir pour son dîner de gala annuel l’ensemble des amis du Crif, pour une soirée de partage et de fraternité. Depuis sa création en 1996, le dîner annuel du Crif Marseille Provence est devenu le rendez-vous incontournable pour les nombreux responsables politiques de gauche comme de droite qui s’y pressent, mais aussi les responsables communautaires, dignitaires religieux et des acteurs de la société civile. Le succès ne se dément pas, et cette année la salle «New Vaufrèges» affichait complet. Attendu pour cette soirée, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, retenu à Paris, a été représenté par le préfet de région, Michel Cadot. Lors de son intervention, la présidente du Crif, Michèle Teboul, après avoir souligné les inquiétudes de la communauté juive aujourd’hui mais aussi ses espérances, a cité Thucydide pour mettre en lumière l’importance du partage. «La force de la cité ne réside ni dans ses remparts ni dans ses vaisseaux mais dans le caractère de ses citoyens.» Puis, elle évoquera l’État d’Israël déplorant notamment le boycott mené contre ce pays. Et de conclure son intervention: «Dans un monde où les guerres sont le plus souvent civiles, religieuses ou tribales, la résistance doit se vivre dans le refus de l’enfermement.»
En remplacement du ministre de l’Intérieur qui devait prendre la parole, le préfet de région, Michel Cadot, a lu le discours du ministre qui affirme l’engagement de l’État. «La sécurité de la communauté juive dans les lieux de culte et les écoles», assure-t-il. Souligne: «Le rôle pionnier de la communauté juive dans les relations avec les autres religions» avant de réaffirmer: «Les juifs sont chez eux en France». Pour le préfet, tout sera mis en œuvre pour poursuivre «la lutte contre l’antisémitisme et le terrorisme qui minent la République».Un plan de lutte doté de 100M€ sur trois ans et le lancement d’une campagne de communication nationale a été mise en place par le gouvernement pour en juguler la progression. Il rappelle enfin: «La laïcité n’est pas l’hostilité à l’égard du fait religieux mais le respect de la liberté de conscience et la garantie pour le croyant de pouvoir exercer son culte à sa guise.»
En fin de soirée, la médaille du Crif a été remise à Arié Lévy, président de l’ONG franco-israélienne d’aide médicale internationale: «Sauveteurs Sans Frontières ». Et cinq directeurs de collège et de lycée (*) ont reçu le «Diplôme de l’Espoir» pour leur participation à la journée de commémoration à la mémoire des victimes de la Shoah et des génocides.
Gilbert Gabbay
(*) École ORT-Bramson, collège Anatole France, école Yavné, collège Pont-de-Vivaux, lycée Honoré Daumier

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