Marseille : Les agriculteurs ont signifié leur ras-le-bol

Publié le 5 novembre 2014 à  23h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h24

Les tracteurs ont investi le quai de la Fraternité du Vieux-Port de Marseille (Photo Philippe Maillé)
Les tracteurs ont investi le quai de la Fraternité du Vieux-Port de Marseille (Photo Philippe Maillé)
Intervention des représentants syndicaux (Photo Philippe Maillé)
Intervention des représentants syndicaux (Photo Philippe Maillé)
Distribution de pommes (Photo Philippe Maillé)
Distribution de pommes (Photo Philippe Maillé)
Une délégation d'agriculteurs a été reçue par le Préfet de Région (Photo Philippe Maillé)
Une délégation d’agriculteurs a été reçue par le Préfet de Région (Photo Philippe Maillé)

A l’appel de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), La FRSEA Paca et les jeunes Agriculteurs ont manifesté, ce mercredi 5 novembre, pour «protester contre les contraintes administratives et règlementaires toujours plus compliquées». Les tracteurs, affublés de banderoles, ont investi le Centre-Ville de Marseille avec à leur côté plusieurs centaines d’agriculteurs, scandant, venus des Bouches-du-Rhône et de départements limitrophes, notamment le Gard, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes.
Et quand la ruralité se déplace à la ville, il est vrai que l’ambiance aurait pu être presque festive si la colère et le ras-le-bol ne s’étaient pas invités. Après un passage remarqué sous l’Ombrière du Vieux-port et une distribution de pommes, symbolisant les conséquences de l’embargo russe, nos agriculteurs ont pris la direction de la Préfecture où une délégation a été reçue par le Préfet de région. L’attente fut longue et agriculteurs et forces de police ont joué à pommes volent et lacrymogène volent, la tension était perceptible.
Jean-Paul Comte, Président de la FDSEA 04 ne décolère pas : «On a fait une halte à la Dreal (Direction régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement) qui gère toutes les mesures écologiques parce quand on sait les difficultés que l’on a avec nos produits sur les marchés nationaux à cause de ces concurrences déloyales, les agriculteurs en ont ras-le-bol de la paperasserie et des contrôles. je l’ai dit au Préfet pas 10 ans, pas 5 ans mais, tous nos fonctionnaires et technocrates qui nous pondent nos lois, qu’ils viennent faire l’agriculteur pendant un an, ils changeront de vision et comprendront ce que l’on subit, ce qui est bon aujourd’hui n’est plus bon demain. On nous tient avec la carotte des quatre aides qu’on nous donne parce qu’on a des produits à des prix ridicules. Et, cette compensation, on en a besoin pour faire tourner l’exploitation en ne gagnant pas le SMIC. Alors si on nous enlève ça, on ne s’en sort plus. Le changement pour l’agriculture c’est maintenant.»
Et à propos de sa rencontre avec le Préfet, il avance: «On a développé pratiquement tous les points et on a rendez-vous à la fin novembre. Sur certains dossiers, le Préfet a dit qu’il les porterait personnellement. »
Patricia MAILLE-CAIRE

Diaporama Philippe Maillé

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