Marseille Métropole décline ses atouts au Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim) de Cannes

Publié le 3 mars 2015 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

La communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM), la Ville de Marseille, Euroméditerranée, le Port de Marseille-Fos, la CCI Marseille-Provence et Provence Promotion sont une nouvelle fois unis pour participer au marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim) de Cannes qui se tiendra du 10 au 13 mars.

l'ensemble des partenaires de la métropole marseillaise participera du 10 au 15 mars au Mipim de Cannes (Photo Robert Poulain)
l’ensemble des partenaires de la métropole marseillaise participera du 10 au 15 mars au Mipim de Cannes (Photo Robert Poulain)

Sur place, plus de 40 personnes mettront en avant leur territoire avec l’aide d’outils promotionnels tels que maquette 3D, plaquette bilingue français/anglais, site web dédié, films, newsletters… De plus, des rencontres seront organisées sur l’espace de Marseille Métropole pour attirer les investisseurs de tous horizons. MPM leur proposera une offre pour s’implanter, investir, développer leur activité. Au total 2 millions de m² d’immobilier d’entreprise sont disponibles, dont la moitié sur le périmètre d’Euromediterranée, auxquels s’ajoutent 3 millions de m² pour la logistique.
Guy Teissier, le président de MPM est le premier à prendre la parole. «Le développement économique est l’alpha et l’oméga de ma Présidence. Non pas parce qu’il est de bon ton de le dire, mais parce que c’est du bon sens». «Le développement économique, rappelle-t-il, est une compétence majeure de notre Communauté urbaine et le sera demain de notre Métropole. Mais loin de moi l’idée d’agir seul, bien au contraire. Dans un contexte fortement mondialisé où la concurrence entre les territoires s’arbitre désormais à l’échelle des grandes métropoles, en France, mais aussi et surtout à l’international : travailler ensemble, encore une fois, c’est du bon sens».

«The Camp, ce projet d’écosystème à forte valeur ajoutée dédié à l’innovation»

Et de citer les opérations conduites avec Aix-en-Provence pour obtenir le label French Tech ; avec le pays d’Aix et Vitrolles pour développer le projet Henri-Fabre ; avec le Pays d’Aubagne et de l’étoile pour soutenir la revitalisation de la vallée de l’Huveaune. Et plus récemment, en soutenant The Camp, «ce projet d’écosystème à forte valeur ajoutée dédié à l’innovation, à l’expérimentation et à la formation qui, bien qu’implanté au-delà des frontières de l’établissement que je préside, aura des retombées sur l’ensemble de la région».
Puis d’en venir à l’attractivité du territoire, pour lui cela passe par l’amélioration des conditions de déplacement, du cadre de vie, des conditions d’accueil des entreprises. «Rien que sur le territoire de MPM, nous disposons de 180 hectares de terrains commercialisables avec une perspective de 900 000 m² d’immobilier d’entreprise et un potentiel de plus de 10 000 emplois. Voilà pourquoi nous allons y investir, dans les prochaines années, 130 millions d’euros, ce qui entraînera 900 millions d’euros d’investissements privés».
Jean-Claude Gaudin, le Maire de Marseille indique à son tour: «Dans le rétroviseur de 2014, je vois la mise en service de grands équipements comme le nouveau stade Vélodrome ou les Terrasses du Port». Puis de se tourner vers l’avenir: «Je pense notamment à la Tour la Marseillaise qui représente 900 postes de travail et à l’îlot Allar, que nous allons lancer et qui sera un véritable laboratoire de la ville de demain». Pour le Maire: «Malgré la crise, malgré la contradiction des dotations de l’État, malgré l’obligation d’assumer de nouvelles charges sans compensations financières, la ville de Marseille poursuit sa politique d’investissements pour favoriser le développement des filières d’avenir porteuses d’emplois».

«100 000m² de surface due plancher à destination des entreprises »

«Pour impulser de nouveaux projets d’immobilier, explique-t-il, à destination des entreprises, nous avons valorisé des emprises foncières dont nous avons la maîtrise pour permettre de créer environ 100 000m² de surface due plancher à destination des entreprises». Considérant que cela engendrera la création ou le maintien sur la commune d’environ 5 000 emplois. «La première opération est enclenchée sur la zone d’activités de château Saint-Antoine. La Soleam, notre concessionnaire, a cédé une emprise foncière de 8000m² au promoteur Redman Newtown qui a en charge la commercialisation des futurs locaux d’activité». Dévoilant qu’aujourd’hui deux entreprises ont signé leur contrat de location longue durée, dont la société « Panier de Sens », entreprise française spécialisée dans le commerce de gros de la parfumerie et de produits de beauté. Jean-Claude Gaudin, une nouvelle fois, se réjouit de la création de la métropole Aix-Marseille-Provence, tout en rappelant : «J’ai relayé auprès du Gouvernement la crainte des élus vis-à-vis d’une métropole hégémonique. J’ai plaidé pour des garanties financières, notamment à travers un pacte de gouvernance. J’ai demandé et obtenu que les maires aient le dernier mot en matière d’urbanisme sur leur territoire».

«Euromed doit être le cœur de la métropole comme le Vieux-Port est le cœur de la ville»

Il cite également diverses opérations telles les 15 000m² à Luminy, qui seront consacrés à l’immunopôle marseillais; la restructuration de l’immeuble Microméga à Chateau-Gombert; le pôle média 2.0, d’environ 10 000m² ou encore les 2 200m² de locaux d’activités aux Créneaux et la réalisation de l’immeuble le Virage-Prado, ensemble de 12 000m² au sein du nouvel éco-quartier autour du stade vélodrome.
Bernard Morel, le président d’Euromed, revient sur l’action de l’Établissement public d’aménagement. En 20 ans il a recomposé le visage de la façade littorale marseillaise (d’abord sur 310 hectares, puis 469 hectares avec l’extension Euromed II). Il met en exergue son rôle en matière de circulation, avec l’enfouissement de la passerelle; la gare TGV, la Porte d’Aix… Au niveau économique, poursuit-il: «Depuis 4 mois je visite de très nombreuses entreprises sur le périmètre d’Euromed, elles ont un rôle fondamental, sans oublier les immeubles de bureaux dont nous disposons». Euromed c’est aussi la culture avec le Mucem, la Villa Méditerranée, la fondation Regards de Provence, le Silo. «c’est enfin un ensemble de services, tels que l’hôpital européen, les Terrasses du port, les Voûtes… ».
Bernard Morel précise alors qu’il tient ce discours depuis de nombreuses années : «Euromed doit être le cœur de la métropole comme le vieux-Port est le cœur de la ville». Mais il prévient : «Euromed II sera plus complexe à réaliser qu’Euromed I mais, c’est de cette complexité dont il faut se servir pour créer du développement économique au bénéfice de l’ensemble de la population». Euromed profite de ce Mipim pour se projeter vers l’avenir à travers le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt en vue de sélectionner le promoteur qui aménagera l’îlot XXL. Le projet ? Créer une nouvelle pièce urbaine sur un espace de 14 hectares qui comprend notamment l’emprise de l’actuel marché aux puces, dans le quartier des Crottes. Dans le prolongement de l’îlot démonstrateur Allar, les promoteurs devront proposer les scénarios d’aménagement d’un écoquartier d’environ 200 000 m² de plancher. Dès cet été, l’opérateur lauréat travaillera durant un an en coordination avec François Leclercq à la définition d’un projet qui intègre la modernisation du marché aux puces sur le site, mais aussi l’accueil d’activités artisanales et de logistique urbaine.
Il conclut son propos en indiquant qu’il se rend au Mipim avec ambition grâce au boulevard «Euroméditerranée», nouvel axe nord-sud qui longe les quais du port et sert de fil d’Ariane aux grands équipements publics. Cette promenade de 2,5 km a été sélectionnée pour les Mipim Awards, nominée dans deux catégories : le « Best urban regeneration project » (meilleur projet de régénération urbaine) et le « Special jury award », le prix coup de cœur du jury.

«Le Port se projette comme un cluster logistique et industriel euro-méditerranéen»

La présidente du directoire du Port Marseille-Fos, Christine Cabau-Woehrel explique que, dans le cadre de son projet stratégique pour la période 2014-2018, «le Port se projette comme un cluster logistique et industriel euro-méditerranéen au service de ses clients en lien avec son territoire». Elle insiste sur le projet Piicto, sur la zone de Fos «il a pour objectif de consolider l’écosystème industriel existant et d’en augmenter l’attractivité en vue d’attirer de nouveaux investisseurs internationaux». Et d’ajouter : «Dans les bassins ouest le parc de la Feuillane conforte son rôle de plateforme dédiée aux macros projets. Après les installations d’Ikéa et Maisons du Monde, le groupement Idec/Life ayant annoncé en 2014 le développement d’un parc logistique de 185 000 m² ».
La question du Grand Port entraînera une réaction de Jean-Claude Gaudin : «La ville doit être plus associée au Port, il n’est pas possible qu’il soit totalement indépendant des projets de la ville.»

Quand avec Euromed nous créons une ville sur la ville, il n’est pas admissible qu’à côté le Port construise Guantánamo

Guy Teissier d’insister: «On ne peut imaginer qu’un établissement public et des collectivités qui se jouxtent ne travaillent pas ensemble. Or, quand avec Euromed nous créons une ville sur la ville, il n’est pas admissible qu’à côté le Port construise Guantánamo». Et de s’adresser au Maire: « Moi aussi j’ai déposé des amendements, je demande notamment que le Port entre dans la métropole et c’est une idée qui fait son chemin».

«C’est le moment de venir s’implanter sur ce territoire»

Jacques Pfister, le Président de la CCI considère: «Dans le contexte tendu que nous connaissons il existe à Marseille une atmosphère de conquête qui est nouvelle. Elle est l’un des héritages de MP2013 qui nous laisse sur un élan d’ambition. Ensuite, le projet métropolitain va payer d’autant que nous avons sur ce territoire un énorme potentiel de développement économique, nous avons aussi un jeu collectif qui se met en place. Tout cela fait que c’est le moment de venir s’implanter sur ce territoire, après ce sera trop cher».
Philippe Stefanini, Provence Promotion, va dans le même sens : «Le territoire est « offrant ». En 2014, nous avons regardé les motifs qui ont poussé une cinquantaine d’entreprises de s’installer dans le département. La première motivation qui ressort c’est le développement. On ne vient pas ici pour faire des économies mais pour se développer sur un territoire qui a beaucoup d’espace. Puis, on vient ici pour se diversifier, ainsi une entreprise a préféré venir à Marignane plutôt qu’à Toulouse car, ici, outre son activité traditionnelle dans l’aéronautique elle pourra également travailler dans les secteurs de l’énergie et du maritime. Enfin, dernier argument avancé pour s’installer ici : le bien-être des collaborateurs et des clients».
Michel CAIRE
Le stand de Marseille Métropole et ses partenaires est installé à Riviera, stand R7-E57

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