Marseille. Mgr Aveline adresse un message de soutien aux soignants et aux personnels hospitaliers

Publié le 31 mars 2020 à  12h16 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h14

Monseigneur Aveline, l’archevêque de Marseille vient d’adresser, en ces temps de Covid-19, un message aux soignants et aux personnels hospitaliers auxquels il rend un hommage appuyé indiquant que, tous les soirs, à 20 heures, il joint ses applaudissements à ceux de la population et il a demandé à ce que les cloches de Notre-Dame-de-la-Garde participent à ce concert de louanges…

Mgr Aveline archevêque de Marseille (Photo archive Robert Poulain)
Mgr Aveline archevêque de Marseille (Photo archive Robert Poulain)

Le message de Mgr Aveline, archevêque de Marseille, à l’adresse des soignants et des personnels hospitaliers

«Chers amis, depuis maintenant plusieurs jours, vous êtes « sur le pont », du matin au soir et du soir au matin. Pour nous guérir et pour nous sauver, vous affrontez avec courage une maladie sournoise et dangereuse. Médecins, infirmiers ou infirmières, aide-soignants, ambulanciers, membres du personnel administratif ou d’entretien, vous déployez des efforts qui suscitent notre admiration. Au nom des chrétiens de Marseille, je veux d’abord vous dire merci ! Chaque soir, à 20 heures, je participe aux applaudissements qui vous expriment notre soutien et notre reconnaissance. J’ai demandé que, depuis dimanche dernier, les cloches de Notre-Dame de-la-Garde sonnent elles aussi pour se mêler à la clameur de soutien qui s’élève de nos maisons, de nos rues et de nos cités. Sachez aussi qu’une chaîne de prière, « les intentions de l’Archevêque », a été mise en place afin de vous soutenir et de soutenir les malades, du matin au soir et du soir au matin.

Souvent, je pense à vous, aux risques que vous prenez, aux peurs qui vous habitent à l’égard de vos proches, à la fatigue qui vous atteint certains soirs. Je pense au découragement qui vous menace devant l’impuissance à guérir. Je pense à la colère qui monte, bien légitime, devant l’insouciance de certains qui prennent encore à la légère les consignes de confinement et devant l’incurie prolongée dont les structures hospitalières de notre pays ont fait les frais, trop longtemps sacrifiées sur l’autel de la rentabilité économique. Je pense à l’angoisse qui vous étreint s’il fallait bientôt assumer de « trier » les malades. Je pense aussi à ceux de vos collègues que la maladie a déjà emportés.

Avec ses équipes d’aumôneries, l’Église catholique, comme bien d’autres confessions ou religions, se tient ordinairement à vos côtés. Les mesures de précaution ainsi que le manque de matériel de protection empêchent pour le moment les aumôniers et leurs équipes de venir offrir, à vous et aux malades que vous soignez, le réconfort spirituel et fraternel que beaucoup attendent. Plusieurs d’entre vous m’ont déjà dit leur crainte de voir les gens mourir seuls et sans assistance, privés des secours que leur foi pouvait espérer. Sachez que c’est une souffrance profonde pour nous que de ne pouvoir vous aider que de loin. Nous prions pour que cette situation s’améliore au plus vite. Ce message est un premier moyen de vous rejoindre toutes et tous et de vous offrir mon humble prière ainsi que celle de toute l’Église, avant d’avoir la possibilité, je l’espère très prochaine, de vous rejoindre et de vous aider plus directement. Sachez que je me suis engagé, lorsque l’épidémie sera passée, à célébrer à la Cathédrale une messe solennelle pour tous ceux et celles qui auront perdu la vie au cours de ces semaines douloureuses. Soyez en tout cas profondément remerciés de tout ce que vous faites et accueillez ce petit message comme un applaudissement supplémentaire. Croyez bien que je me tiens à vos côtés»».

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