Elections départementales : Nicolas Sarkozy apporte son soutien à Martine Vassal

Publié le 5 mars 2015 à  22h30 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Nicolas Sarkozy était déjà à Marseille au mois d’octobre dans le cadre de la campagne pour la présidence de l’UMP, quelques mois plus tard, il revient pour soutenir Martine Vassal, leader UMP/UDI aux élections départementales dans les Bouches-du-Rhône. Des élections qu’il replace dans un contexte national et international. Pour l’occasion la salle du Palais des Congrès du Parc Chanot a fait le plein. Et les cris de « Nicolas, Nicolas » ou « Martine présidente » ont résonné tout au long de la soirée.

Nicolas Sarkozy était ce jeudi 5 mars à Marseille pour soutenir Martine vassal (Photo Robert Poulain)
Nicolas Sarkozy était ce jeudi 5 mars à Marseille pour soutenir Martine vassal (Photo Robert Poulain)

Nicolas Sarkozy d’avouer: «Moi qui a été si souvent candidat, je me sens de la famille des candidats, de la famille qui prend des risques, se met en danger pour ses convictions. Je sais la joie du succès, les cicatrices de l’échec. Être candidat c’est placer ses convictions au-dessus de son orgueil. Les responsables politiques sont souvent critiqués. Mais il n’y aurait pas de République sans ces hommes et ces femmes qui acceptent la sanction de l’élection ».
Puis d’en venir à la situation nationale: «La situation de notre pays a rarement été aussi grave, les choix aussi cruciaux. On n’a jamais vu nos compatriotes aussi anxieux, autant en colère. Comment, en trois ans avoir provoqué autant de dégâts ? La réponse est simple c’est le mensonge. En mentant comme il l’a fait François Hollande a semé la colère et cela nous oblige de dire la vérité, aussi dure, complexe qu’elle soit». Un François Hollande qu’il invite «à moins penser à moi et plus à la France». Il blâme: «En deux ans, ce gouvernement c’est 40 milliards d’impôts nouveaux. Comment peut-on avoir aussi peu de considération pour le travail, le mérite, l’effort?».
Puis de revenir sur l’un de ces thèmes de prédilection: le FNPS. «On l’a vu dans le Doubs certains par colère ont voté FN au premier tour. Et cela donne quoi ? Un député PS au soir du second tour. Une voix pour le FN c’est une voix pour le PS. La seule alternative au PS c’est nous et nous avons besoin de vous».

«C’est ensemble que vous allez gagner»

Il vante les mérites de l’union de la droite et du centre réalisée à Marseille: «C’est ensemble que vous allez gagner car votre identité ne se nourrissait de la faiblesse de vos voisins». Et de rappeler à ce propos: «Lorsque je me suis présenté aux élections internes j’ai pris l’engagement de rétablir l’unité de notre famille. L’unité n’est pas une fin en soi mais sans elle nous sommes inaudibles». Il considère: «Dans toutes les grandes démocraties la droite et le centre se construisent ensemble. Je veux un accord avec le vrai centre pas avec ceux qui, comme à Pau, veulent nos voix pour être élu et nous trahissent dès le lendemain».
Il aborde ensuite le débat sur l’identité nationale, reconnaît toutefois une erreur : «J’aurais dû rattacher cette question à la culture. Si on veut un monde où la diversité existe, il faut de l’identité »… Tout en maintenant : «Il faut réfléchir à l’immigration». Pour lui : «On ne peut plus continuer à accueillir autant de personnes dans notre pays et on doit passer de l’intégration à l’assimilation. C’est à dire adopter la culture, le mode de vie, du pays qui accueille».

«Hollande veut moins de riches, moi moins de pauvres»

Il abandonne la question de l’identité pour celle de la fiscalité: «La bonne fiscalité c’est celle qui permet d’être à égalité de concurrence avec nos voisins». Et d’asséner: «Hollande veut moins de riches, moi moins de pauvres». Concède: «C’est vrai que maintenant il a Macron qui considère que les jeunes devraient rêver de devenir milliardaires. Ils n’en demandent pas tant, il veulent juste avoir un emploi, pouvoir payer leur loyer». Une Loi Macron qu’il avoue avoir lu attentivement: «Grâce à cela j’ai appris que s’il n’y avait pas de croissance dans notre pays c’était la faute aux notaires. Qu’il fallait aussi s’attaquer aux médecins, aux pharmaciens, bref casser tout ce qui a pu marcher. En revanche, on ne parle pas des dockers CGT qui ruinent le port, des ouvriers du Livre CGT qui ruinent la presse». Nicolas Sarkozy prévient : « Bruxelles veut que nous fassions 4 milliards supplémentaires d’économie. Le gouvernement a déclaré qu’il rendrait publique sa décision après les élections, c’est certainement parce que c’est une bonne nouvelle… ». Et de juger : «Si on dépense de plus en plus pour l’État cela va peser de plus en plus sur vous », avant d’affirmer : «lorsque nous reviendrons au pouvoir il n’y aura plus d’allocations sociales sans contrepartie d’une activité au service de la société car on ne veut pas de l’assistanat».
Au préalable, c’est à Bruno Gilles, le sénateur maire UMP des 4/5 qu’il est revenu de chauffer la salle: «En ce mois de la femme, donnons une présidente de droite au Conseil général des Bouches-du-Rhône». «Nous sommes déterminés, poursuit-il, à mettre fin à 33 ans de socialisme dans le département»
Il est chaudement remercié par Martine Vassal qui rend hommage «au grand monsieur de Marseille, Jean-Claude Gaudin». D’affirmer : «Nous sommes déterminés à mettre fin à 33 ans de socialisme dans le département, à 18 ans de guérinisme. Et puis il y a le FN, le parti donneur de leçon. Mais qu’a fait Ravier depuis qu’il est élu ? Rien sinon de se faire élire sénateur grâce au FNPS». Et de lancer : «Nous avons une vision, en face ils n’ont que des pratiques». Jean-Claude Gaudin rappelle pour sa part : «Il y a un an, on ne donnait pas cher de nous aux municipales. Le Président et son gouvernement ne respectaient aucune déontologie. Le soi-disant président impartial faisait la liste et essayait de dissuader Pape Diouf de se présenter. Mais, les marseillais ne se sont pas trompés et nous ont également rendu les clés de MPM». Et de critiquer le PS : «Il est incapable de proposer la moindre perspective et cela fait de lui le meilleur agent du populisme et des extrémismes, de droite comme de gauche».
Michel CAIRE

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